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Echauffourées à la Prison centrale de Makala : le gouvernement au banc des accusés


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Prison de Makala-Qu’est-ce qui s’est passé mardi matin à la Prison centrale de Makala ? La question est sur toutes les lèvres. Le sujet fait le menu de toutes les conversations. Mais, jusque-là, l’on a du mal à comprendre ce qui s’est réellement passé à la PCM. Le mystère est bien gardé au niveau des instances officielles. La Voix des sans voix a plaidé pour une enquête immédiate afin de rétablir la vérité.

Des échauffourées ont éclaté hier mardi dans la matinée à la Prison centrale de Makala (PCM) entre des prisonniers et les forces de l’ordre déployées sur le lieu pour rétablir l’ordre.

Des informations divergent selon les sources, quant à la cause de ces incidents et à son bilan. Cependant, si des sources officielles ne rapportent que des blessés graves dans les rangs, notamment, des prisonniers, des sources indépendantes font état des morts d’hommes, évalués à plus d’une dizaine. Certaines ont même évoqué des morts de la PCM qu’on aurait transféré au courant de la journée de mardi à la Morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo).

Juste après ces incidents, soit vers 9 heures (heure de Kinshasa), la tension était toujours forte à la Prison centrale de Makala. Tout le périmètre de ce centre pénitencier était quadrillé. Personne ne pouvait accéder à la prison ni traîner dans ses environs. De dizaines d’éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Police nationale congolaise ont été déployés le mardi 2 juillet dans la matinée pour étouffer une tension observée à la Prison de Makala à Kinshasa. Les habitants des quartiers situés dans le voisinage immédiat ont entendu des coups de feu. Les forces de l’ordre ont aussi lancé des gaz lacrymogènes pour mater un soulèvement de détenus, créant une panique dans les quartiers environnants.

Des policiers munis d’armes à feu et des lance-roquettes faisaient la patrouille en dehors de la prison tandis qu’à l’intérieur des dizaines de soldats FARDC accompagnés de certains officiers militaires tentaient de rétablir l’ordre.

Difficile de dire à l’heure actuelle avec certitude ce qui est à la base de cette tension. Mais des sources proches de cet établissement carcéral, contactées par radio Okapi, ont indiqué qu’il s’est agi d’une révolte de détenus contre des mesures prises par l’actuel directeur de la prison, un colonel des FARDC. Des mesures que les détenus estiment qu’elles violent les droits des prisonniers, soulignent les mêmes sources. Version du reste confirmée par la Voix des sans voix (VSV) dans un communiqué remis hier mardi à la presse.

Des sources officielles parlent plutôt d’un «simple contrôle de routine» qui aurait mal tourné. Aucune balle n’a été tirée, selon elles. Seul le gaz lacrymogène a été utilisé, précisent-elles.

Ce qui n’a cependant pas empêché la VSV d’exprimer « ses vives préoccupations consécutives à la récurrence du climat d’insécurité qui prévaut actuellement au sein de la Prison centrale de Makala depuis la perturbation intervenue à sa direction, le mercredi 12 juin 2013 ».

Pour tirer au clair cette affaire et ramener de l’ordre dans cet établissement pénitencier, la VSV recommande, entre autres, au gouvernement d’ouvrir « immédiatement » une enquête indépendante sur ces incidents récurrents en vue de « dégager les responsabilités et sanctionner les coupables et commanditaires, conformément à la loi ». Elle propose aussi le « transfèrement pour toutes fins utiles de tous les détenus militaires et policiers à la PCM ; la prise en charge médicale adéquate de tous les blessés ; l’indemnisation des victimes pour les préjudices subis ».

(Le Potentiel)

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