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RFI
Publié le 23-11-2018
Modifié le 23-11-2018 à 14:12
La campagne électorale en vue des élections du 23 décembre prochain s’est ouvert ce jeudi en RDC. Dans tout juste un mois, les électeurs seront appelés à voter pour trois scrutins, présidentiel, législatif et provincial. Au total, 21 candidats briguent la magistrature suprême. Malgré sa tentative de partir unie, l’opposition ira au scrutin en ordre dispersé. Les partis de Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe ont en effet dénoncé l’accord de l’opposition, qui avait choisi Martin Fayulu comme candidat unique. Depuis, leurs deux mouvements se sont rapprochés et les deux leaders sont réunis ce vendredi avec leurs délégations respectives, dans un hôtel de Nairobi, au Kenya.
Au Kenya, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe sont en pleine négociation en vue de trouver une alliance. Une annonce doit être faite dans les prochaines heures à l’hôtel Serena de Nairobi. Les deux hommes et leurs délégations sont arrivés dans la nuit. Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe se sont parlé directement ce matin. Ils ont échangé un document contenant les propositions de chaque camp en vue d’une alliance pour la présidentielle. Ensuite, ils ont posé pour des photos ensemble, dans une ambiance détendue.
« Nous n’avons pas d’esprit égoïste. Si on ne fait rien, le pays plongera dans le chaos. Notre rôle c’est de donner de l’espoir. Pour ça, nous sommes prêts à faire toutes les concessions nécessaires », a déclaré Vital Kamerhe. Le chef de l’UNC et Félix Tshisekedi sont ensuite partis se concerter avec leurs délégations. « Nous allons élaguer si besoin, mais je peux vous assurer qu’un accord va être trouvé », a promis Marcellin Bilomba Mbale, secrétaire national adjoint de l’UDPS.
Selon une bonne source, un des deux candidats pourrait se désister au profit de l’autre, qui lui obtiendrait des choses en cas de victoire. « Beaucoup de choses », dit-on. Par ailleurs, les moyens seraient mis en commun pour faire campagne en vue de la présidentielle.
Si l’accord est signé, on aurait un ticket inédit UDPS-UNC, entre deux partis qui ne se sont pas toujours entendus. « C’est un rapprochement de circonstance, car on n’a pas le choix. Il faut être intelligent si on veut remporter l’élection. Nos relations ont toujours été compliquées, mais il faut être pragmatique et aplanir les différences », a confié à RFI le représentant d’une des deux délégations.