Publié le
Chef de groupe depuis 2009, l’ancien Premier ministre belge briguerait bien la présidence du Parlement européen. Mais dans les rangs de son parti, certains estiment que le moment est venu d’un changement de génération.
“Personne ne peut évincer Guy Verhofstadt – en tout cas jusqu’aux élections. Après, il est possible qu’il ne soit pas réélu à la tête de son groupe parlementaire. Il est même possible qu’il ne soit pas nommé à la présidence du Parlement. Il se peut bien qu’il n’obtienne rien. Mais, pour l’instant, il est bel et bien là.” Ou encore : “Quel poste ? Il n’y aura pas de poste pour lui.”
Ces deux citations sont extraites d’un article de la version européenne du site Politico consacré à la future alliance entre les libéraux européens et le mouvement En Marche ! du président français Emmanuel Macron dans la perspective des élections européennes de mai. La première vient d’un député européen sous couvert d’anonymat ; la seconde d’une source proche du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Depuis quelques mois, de vives tensions
[…]
Bart Beirlant
Cet article est réservé aux abonnés
Pour lire les 85% restants
Vu de Hongrie. La nouvelle cible d’Orbán
Un mois et demi après le vote du rapport Sargentini demandant des sanctions contre la Hongrie, un clip en langue anglaise diffusé par le gouvernement de Viktor Orbán accuse Guy Verhofstadt de vouloir “plus de migration” alors que “plusieurs millions” de candidats à l’exil s’apprêteraient à rejoindre l’Europe dans les années à venir.
“Le politicien belge est une cible facile. Il ne représente aucun danger pour le Fidesz [le parti conservateur de Viktor Orbán] ou le gouvernement hongrois et ne dispose d’aucun véritable outil pour s’attaquer frontalement à Viktor Orbán en dehors de la critique féroce à intervalles réguliers de sa politique au Parlement européen”, commente le portail d’opposition Index.
“Croisade”
Contempteur notoire de la dérive autoritaire de Budapest, le libéral flamand hérisse l’administration Orbán, qui, dans une campagne précédente, l’a présenté comme un ennemi de la Hongrie aux côtés de l’écologiste néerlandaise Judith Sargentini et du financier d’origine magyare George Soros, accusés de mener un “chantage” destiné à remodeler la politique migratoire ferme du pays.
“Verhofstadt veut envoyer Orbán sur le tas de fumier de la politique, comme il l’affirmeouvertement. Le libéral béat, aidé dans sa croisade par le réseau des ONG de Soros, mène une guerre contre la majorité et offense les 3 millions d’électeurs ayant réélu librement le Premier ministre. Cette perception est totalement antidémocratique”, dénonce le quotidien pro-pouvoir Magyar Hírlap.