Skip to content

Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

En campagne, Trump agite le spectre des « hordes de criminels » venant du Sud

en-campagne-trump-agite-le-spectre-des-hordes-de-criminels-venant-du-sud

Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13

Venu soutenir les candidats républicains aux élections de mi-mandat, il a vanté son bilan économique et accusé les démocrates de vouloir nuire aux Etats-Unis.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 03h02, mis à jour à 10h02

Lecture 3 min.

Le président Donald Trump a averti les Américains, samedi 3 novembre, qu’une victoire démocrate aux élections de mi-mandat, mardi 6 novembre, précipiterait l’avènement du socialisme aux Etats-Unis et l’arrivée de hordes de criminels venus d’Amérique centrale, son argument de campagne final pour sauver la majorité républicaine au Congrès.

« [Les démocrates] imposeront le socialisme en Floride. Bienvenue au Venezuela », a lancé le locataire de la Maison Blanche, samedi soir, à Pensacola, en Floride, lors d’un meeting de soutien aux candidats du « Grand Old Party » (GOP) au Sénat et au poste de gouverneur, respectivement Rick Scott et Ron DeSantis.

Lire aussi Midterms aux Etats-Unis : record de votes anticipés avant le jour J, le 6 novembre

Description apocalyptique du programme démocrate

L’avion présidentiel Air Force One était garé sur le tarmac de l’aéroport où se tenait le meeting, en toile de fond ; lors de ses déplacements, lors de la campagne présidentielle de 2016, l’appareil du milliardaire apparaissait systématiquement aussi en arrière-plan.

Depuis qu’il est entré en campagne, à l’occasion de ces « midterms », à chaque étape, Donald Trump vante les excellents chiffres de l’emploi et les baisses d’impôts qui ont été adoptées en décembre 2017 ; puis il se lance dans une description apocalyptique de la politique migratoire de ses adversaires.

Les démocrates, a-t-il dit ce samedi, veulent « effacer les frontières » et faire passer « les clandestins avant les citoyens américains ». « [Leur] programme sur l’immigration est de faire venir le trafic de drogues, le trafic d’êtres humains, et les cartels criminels », a-t-il aussi lancé lors d’un autre meeting, dans le Montana.

Depuis des semaines, il parle en termes inquiétants des caravanes de plusieurs milliers de migrants d’Amérique centrale traversant actuellement le Mexique vers les Etats-Unis, et contre qui il a envoyé des milliers de soldats à la frontière sud des Etats-Unis. Selon lui, 300 d’entre eux sont « très mauvais » ; il a dit avoir reçu des informations des autorités mexicaines sur ces migrants. « Les barbelés peuvent être une bien jolie chose, quand ils sont bien posés », a aussi dit le 45e président américain.

Obama très demandé

Mardi 6 novembre, le premier rendez-vous électoral national depuis l’élection de 2016 déterminera qui contrôlera les deux chambres du Congrès (Sénat et Chambre des représentants) jusqu’à la prochaine présidentielle, le 3 novembre 2020.

Donald Trump n’entretient pas le suspense sur sa candidature à ce scrutin-là, plaisantant sur son prochain slogan (traduisible par « Maintenir la grandeur de l’Amérique »), et assurant que ses débats contre le futur candidat démocrate seront « très faciles ».

Du côté démocrate, c’est son prédécesseur Barack Obama qui a endossé le costume du sauveur, après avoir passé vingt-deux mois dans une relative réserve politique. Il y a huit ans, en 2010, il s’apprêtait à subir un raz de marée républicain à ses propres premières élections de mi-mandat : c’était la « révolution » de la mouvance conservatrice du Tea Party.

Lire aussi Midterms : le président perd presque toujours, mais pas forcément sa majorité

Cette année, le retraité a la cote et est la figure la plus recherchée du parti démocrate, dépourvu de leader naturel. « Je suis là pour une simple raison : vous demander d’aller voter », a lancé Barack Obama, vendredi soir, à Atlanta, en Géorgie, pour soutenir la candidate qui pourrait devenir, mardi, la première gouverneure noire élue de cet Etat du Sud, Stacey Abrams. « Les conséquences de l’abstention sont profondes, car l’Amérique est à la croisée des chemins, a-t-il déclaré. Les valeurs de notre pays sont en jeu ». L’ancien président sera à nouveau en meetings dimanche, tout comme Donald Trump.

Votes anticipés

Chez les républicains, les candidats recherchent activement le soutien de Donald Trump, qui reste la personnalité la plus rassembleuse et populaire du parti ; ce dernier assume que ces élections soient un référendum sur sa personne.

Echaudés par la surprise de 2016, les médias américains se montrent plus prudents et évitent toute prédiction définitive à partir des sondages qui donnent aujourd’hui un avantage aux démocrates pour la chambre basse du Congrès. Pour les 435 sièges de la Chambre des représentants, renouvelés pour deux ans, la course se concentre sur une soixantaine de circonscriptions, les autres étant assez solidement ancrées chez l’un ou l’autre parti.

Au Sénat, 35 sièges sur 100 sont en jeu, pour des mandats de six ans. Hasard du calendrier, les Etats concernés sont pour la plupart dans des régions conservatrices, ce qui complique toute reconquête démocrate.

Les élections semblent bénéficier cette année d’une mobilisation inédite pour un rendez-vous qui habituellement ne suscite qu’une participation de 40 % à 45 %, contre plus de 60 % aux présidentielles. Plus de 32 millions d’électeurs ont déjà voté par correspondance ou en personne, selon Michael McDonald, professeur à l’Université de Floride. C’est 20 % de plus que l’ensemble des votes anticipés aux élections de mi-mandat de 2014, selon lui.

Notre sélection d’articles sur les midterms 2018

Retrouvez les contenus de référence du Monde sur les midterms 2018.

Read More