Afrique Le président, Béji Caïd Essebsi, conteste le remaniement ministériel annoncé par le chef du gouvernement, Youssef Chahed. Par Frédéric Bobin Publié aujourd’hui à 17h40, mis à jour à 17h45 Lecture 4 min. Article réservé aux abonnés Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi (gauche), et le chef de gouvernement, Youssef Chahed, à Tunis, le 25 juin 2018. FETHI BELAID / AFP La guerre froide qui oppose depuis le printemps les deux pôles de l’exécutif tunisien – le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, et le chef du gouvernement, Youssef Chahed – se durcit davantage au lendemain de l’annonce, lundi 5 novembre, d’un remaniement ministériel visant pourtant officiellement à « sortir de la crise politique ». M. Essebsi a fait savoir qu’il n’était « pas d’accord » avec la démarche suivie par M. Chahed, qui, selon les conseillers du chef de l’Etat, « ne l’aurait pas consulté », alors même que le chef du gouvernement assure s’en être tenu aux « prérogatives » que lui confère la Constitution. Cette passe d’armes au sommet de l’Etat pourrait sembler anodine si elle n’empoisonnait davantage le climat politique à l’heure où la Tunisie s’apprête à retrouver le chemin des urnes, à l’occasion du double scrutin législatif et présidentiel de 2019. Le remaniement ministériel marque « l’exacerbation des tensions entre les branches de l’exécutif », relève Moez Hassayoun, analyste au cercle de réflexion Joussour : « MM. Essebsi et Chahed sont entrés dans une logique de rupture. Cela va rendre difficile la gestion de la fin des mandats parlementaires et présidentiel. » Article réservé à nos abonnés Lire aussi A la mairie de Tunis, le nouveau visage du parti islamiste Ennahda
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