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– Les Nations unies ont annoncé mercredi l’envoi immédiat d’une centaine de Casques bleus en renfort au Katanga, province du Sud-Est de la République démocratique du Congo en proie à une recrudescence d’attaques de milices.
“Nous allons déployer immédiatement un contingent à Pweto”, ville du Centre-Est de cette région grande comme l’Espagne, a indiqué à la presse le général de corps d’armée Carlos Alberto dos Santos Cruz, chef de la force militaire de la Mission de l’Onu en RDC (Monusco).
“Nous allons déployer une compagnie” (100 à 120 hommes), “c’est ce qu’il est possible de faire à l’heure actuelle”, a ajouté l’officier, qui s’exprimait par vidéoconférence de Goma, dans l’Est de la RDC.
Etant donné la taille du Katanga, l’ONU, qui y dispose actuellement de 450 militaires, n’a pas les moyens de procéder à un maillage serré de ce territoire, a expliqué en substance le général brésilien.
La Monusco compte plus de 20.000 hommes en uniforme, essentiellement déployés au Nord et au Sud-Kivu, provinces de l’Est de la RDC, où sévissent des dizaines de groupes armés, que cette force internationale a pour mission de “neutraliser”.
Le général Dos Santos Cruz, n’a pas précisé de quelle région seraient prélevés les renforts envoyés au Katanga, ni si la Monusco comptait envoyer plus d’effectifs qu’une compagnie supplémentaire dans cette province.
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, avait estimé en janvier que la situation au Katanga tournait à la “catastrophe humanitaire”. Mardi, il avait annoncé que la décision avait été prise d’envoyer des renforts en Casques bleus à Pweto.
Pweto est l’un des points du “triangle de la mort”, nom donné par l’ONU à une zone de plusieurs dizaines de milliers de km2 livrés à la violence de groupes armés, en particulier de miliciens “maï-maï”, qui réclament une meilleure répartition des richesses entre le Nord et le Sud du Katanga et de miliciens “Bakata Katanga”, qui prônent l’indépendance de la province.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), on compte aujourd’hui plus de 400.000 personnes déplacées au Katanga (soit près de huit fois plus qu’en 2011) dont 60.000 environ dans la région de Pweto.
AFP