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Est RDC: défection de plusieurs officiers de l’armée, dont des ex-rebelles


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Par AFP

Militaires FARDC

– Plusieurs officiers des forces armées rwandaises déployées au Congo (FARDC), parmi lesquels des ex-rebelles, ont fait défection ces derniers jours dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (est), a-t-on appris jeudi de source militaire.

Dans le sud-Kivu, trois officiers, dont le commandant d’un régiment, ont fait défection avec plusieurs de leurs hommes dans les régions de Baraka et Uvira (Sud-Kivu), selon le porte-parole des FARDC dans les deux provinces, le lieutenant-colonel Sylvain Ekenge.

Deux de ces officiers sont des ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés début 2009 dans les FARDC après un accord de paix avec Kinshasa.

Des unités FARDC se sont opposées à ces officiers, il y a eu échange de coups de feu, nous les avons neutralisés, nous avons récupéré toutes les armes et des véhicules et des soldats qui avaient défection sont rentrés (dans le rang). Les trois officiers ont fui seuls dans la brousse, a affirmé à l’AFP le porte-parole militaire.

Dans le Nord-Kivu, il y a eu défection (des unités positionnées) à Pinga et Nyabiondo et là, les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et les (miliciens congolais de) l’Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS) ont récupéré ces positions. Il y a des unités (FARDC) qui sont en route pour reprendre ces deux localités situés dans le territoire de Rutshuru et à sa frontière, a ajouté le lieutenant-colonel Ekenge.

Le porte-parole a également évoqué des tentatives de défection à Nyonvera et Katale, dans le territoire de Rutshuru.

Il n’a pas donné le nombre total d’hommes ayant fait défection, mais selon des sources de l’armée congolaise et onusienne, ils seraient entre 200 et 300, parmi lesquels des ex-CNDP.

Nous ne savons pas à l’heure actuelle leur motivation, a ajouté le porte-parole militaire.

Ce dernier a refusé de faire un lien entre ces défections et le cas du général Bosco Ntaganda, ex-chef d’état-major du CNDP, intégré début 2009 dans les FARDC et visé depuis 2006 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Le général Ntanganda est accusé d’enrôlement d’enfants en 2002-2003 dans l’Ituri (est), quand il était dans les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), une rébellion dirigée par Thomas Lubanga, reconnu le 13 mars par la CPI coupable des mêmes crimes d’enrôlement d’enfants.

Le général Ntaganda est à Goma (chef-lieu du Nord-Kivu). Si cette histoire (de défections) c’était lui, il ne serait pas là et les autres dans la brousse, a affirmé le lieutenant-colonel Ekenge.

Ntaganda est accusé par des ONG des droits de l’Homme d’avoir commis ou commandité d’autres crimes quand il était au CNDP et depuis son intégration dans les FARDC.

Le 15 mars, le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo a annoncé qu’il allait demander un nouveau mandat d’arrêt contre l’ex-rebelle pour les crimes supplémentaires de viols et meurtres.

Officiellement chargé de l’intégration des ex-CNDP, le général Ntaganda est en fait, selon plusieurs ONG et des rapports de l’ONU, le numéro 2 des opérations des FARDC menées, avec l’appui de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), contre différents groupes armés congolais et étrangers toujours actifs au Nord et Sud-Kivu.

Kinshasa a toujours refusé jusque-là d’arrêter Ntaganda, arguant que la paix importe plus que la justice.