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Europe. L’affaire Ján Kuciak rebondit en Hongrie

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Huit mois après l’assassinat du journaliste slovaque et de sa compagne, des récentes perquisitions menées entre les villes hongroises de Budapest, Zebegény et Kecskemét alimentent la thèse d’une arme du crime importée du territoire magyar.

Depuis trois semaines, la mort du journaliste Ján Kuciak et de sa compagne Martina Kusnirova, abattus de sang-froid le 21 février à leur domicile de Velka Maca, en Slovaquie, prend des dimensions inattendues en Hongrie. Début octobre, les autorités slovaques confirmaient devant la presse leurs soupçons concernant Tamás Szabó et Zoltán Andruskó, issus tous deux de la minorité magyare de Slovaquie. Le premier aurait tiré les balles mortelles et le second joué les intermédiaires. Ils ont été entendus par les enquêteurs slovaques.

Les témoignages recueillis orientent l’instruction sur la piste d’un habitant de la ville hongroise de Zebegény, dans la région de Budapest, un certain L. K., qui aurait fourni un pistolet neuf millimètres à Szabó contre 3 000 euros, selon les informations d’Europol relayées par l’hebdomadaire HVG. “Les policiers ont perquisitionné le domicile de L. K. ainsi que celui d’un certain R. I. K., résidant à Kecskemét et ayant échangé par téléphone avec L. K juste après le meurtre. Les deux hommes ont été longuement entendus puis relâchés jusqu’à nouvel ordre”, poursuit le portail. La police hongroise ne peut aller plus loin, faute de preuves suffisantes.

Tamás Szabó et Zoltán Andruskó, les deux responsables slovaques présumés, auraient chacun, en plus du pistolet magyar et de plusieurs téléphones prépayés, perçu 10 000 euros en billets de 500 euros, emballés dans des serviettes de table, pour éliminer Kuciak après plusieurs reconnaissances minutieuses des lieux du drame.

Le risque d’une disparition des preuves

“Argent transmis sous le manteau, revolver, téléphones jetables, passages multiples devant le domicile de la cible, ce scénario digne d’un véritable roman policier s’est pourtant déroulé en réalité”, commente le portail slovaque en langue hongroise Bumm. “Les suspects ont exigé et obtenu une augmentation compte tenu de l’énorme médiatisation de l’affaire, mais aussi afin de quitter le pays au plus vite et d’éviter les vingt-cinq années de privation de liberté qui les guettent désormais”, développe le site d’actualités.

L’examen des téléphones, des ordinateurs et du disque dur externe retrouvés au cours des perquisitions hongroises pourrait prouver l’implication dans les meurtres des deux citoyens magyars auditionnés en Hongrie. Les autorités hongroises avaient par ailleurs déjà procédé à des écoutes téléphoniques fin septembre à la demande de la Slovaquie et travaillent main dans la main avec Bratislava. En attendant les suites de l’instruction, Budapest déclare rester “extrêmement vigilant” face au danger d’anéantissement des preuves.

Joël Le Pavous

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