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La Commission électorale a donné les résultats des législatives qui reconduisent à l’Assemblée nationale la majorité favorable au président sortant Joseph Kabila.
Le candidat malheureux Martin Fayulu, qui conteste la victoire de Félix Tshisekedi, a annoncé ses propres résultats. Il a affirmé avoir remporté les élections avec 61% des voix
Fayulu peut aussi s’appuyer sur les déclarations de la Cenco, la Conférence épiscopale congolaise, qui a également contesté les résultats donnant Tshisekedi vainqueur.
L’heure de la mobilisation pour Fayulu
Devant un millier de partisans, Martin Fayulu a appelé les militants de Lamuka à le rejoindre demain à 9h, heure à laquelle il entend déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle.
“Enfant du Congo, lève-toi, réveille-toi. Nous allons commencer par la Cour constitutionnelle pour déposer un dossier, c’est ce qu’on appelle en français : un recours. Nous allons leur demander de lire les bulletins de vote un par un, bureau par bureau. Est ce qu’on est d’accord ?”, a lancé le candidat malheureux à ses partisans avant de les appeler à l’accompagner à aller à la Cour samedi.
“Nous serons à la cour suprême demain, est ce qu’on est d’accord ? Allons ensemble à la Cour constitutionnelle demain matin. Soyez déjà sur place à partir de 9h.”
Certains des supporters de Fayulu étaient très remontés contre la Commission électorale nationale indépendante, la Ceni.
“Nous allons faire ce qu’il faut faire. Eux ils ont des armes, ils vont tirer sur nous. Mais nous, nous voulons notre victoire, nous sommes là les mains nues. Avec l’aide de Dieu, nous allons vaincre. C’est Martin Fayulu qui sera le président de ce pays.”
“Nous allons nous soulever, c’est notre pays, nous ne pouvons pas être pris en otage.”
Fayulu interpelle la Céni
La coalition Lamuka compte demander au président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, de produire les procès-verbaux des bureaux de vote devant les témoins.
Et elle cite notamment des observateurs internationaux et locaux des élections. Au cœur de l’observation du processus électoral, les observateurs électoraux de la Conférence épiscopale, la Cenco, les protestants de l’Église du Christ du Congo et les ONG de la Symocel.
“Les résultats tels que publiés ne correspondent pas aux données collectées par la mission d’observation de la Cenco”, a souligné Monseigneur Marcel Utembi, lors d’une liaison vidéo avec le Conseil de sécurité de l’ONU.
Et c’est d’ailleurs sur la base des données de certaines de ces organisations, surtout de la Cenco, que le candidat Martin Fayulu compte pour contester le scrutin. Pour le président de la SYMOCEL, Bishop Abraham Djamba, il est possible que Martin Fayulu soit le vrai vainqueur mais il a refusé de se prononcer sur les chiffres avancés par la coalition Lamuka.
“C’est possible mais la loi ne nous permet pas de nous prononcer sur les résultats”, a laissé entendre Bishop Abraham Djamba de la Symocel. Pius Mbwess, directeur de la Dynamique de la société civile congolaise, pour sa part n’a aucun doute sur le fait que le grand vainqueur de la présidentielle soit Martin Fayulu.
“Ce qui a été proclamé par la Céni, ce ne sont pas des résultats, c’est une nomination”, d’après Pius Mbwess.
L’Eglise, un Etat dans l’Etat
Martin Fayulu s’est notamment basé sur les compilations de la Cenco pour s’autoproclamer vainqueur. Les évêques du Congo ont déclaré que ce résultat n’était pas conforme aux observations de leur mission d’observation.
Même si la Cenco n’a déployé que 40.000 observateurs sur les 74.000 bureaux de vote, soit un peu mois de 55% de couverture, pour Pius Mbwess, ses données reflètent davantage la vérité des urnes.
“L’Eglise catholique, c’est pratiquement le gouvernement organisé. Même s’ils ne sont pas partout, ils ont des observateurs de proximité qui sont des fidèles.”
Le président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa, a exhorté aujourd’hui le Conseil de sécurité de l’ONU à soutenir les nouvelles autorités élues, mettant en garde contre une annulation du scrutin.
Une option déjà évoquée par certains observateurs qui pourrait permettre à Joseph Kabila de rester encore longtemps au pouvoir.