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-L’émissaire américain pour la région des Grands lacs et la RDC, Russ Feingold, affirme que le gouvernement de la République démocratique du Congo “doit à son peuple” de faire cesser la rébellion des Hutus rwandais des FDLR dans l’est du pays.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) “doit à son peuple” de faire cesser la rébellion rwandaise hutue dans l’est du pays, a estimé mardi l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands lacs et la RDC, Russ Feingold, tel que le rapporte l’AFP.
S’exprimant le jour du lancement, par l’armée congolaise, d’opérations contre ces rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Russ Feingold a affirmé que se débarrasser de cette menace était “une responsabilité internationale”.
“On m’a dit en mai que les FDLR se sentaient +à l’aise+ dans l’est de la RDC. C’est inacceptable”, a jugé le responsable américain, qui doit démissionner de son poste dans les prochaines semaines. “Aucun groupe armé, surtout celui qui est l’auteur d’une liste d’atrocités comme les FDLR, ne devrait se sentir “à l’aise”, a-t-il ajouté.
Exprimant sa “frustration” de voir que les FDLR ont pu s’établir depuis 20 ans dans l’est de la RDC, M. Feingold a exhorté les autorités congolaises à arrêter leur chef Sylvestre Mudacumura et à le présenter à la justice.
“Nous avons un intérêt à ce que les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de génocide rendent des comptes”, a déclaré M. Feingold devant le centre américain Institute for Peace.
“C’est donc une obligation pour le gouvernement de la RDC, la région, tous les pays africains, le Conseil de sécurité de l’ONU, et les (pays) donateurs de faire tout ce qu’ils peuvent pour mettre un terme à la menace de ce groupe et juger leurs chefs”, a-t-il poursuivi. Le gouvernement de RDC “le doit à son peuple”, a-t-il souligné.
Ces rebelles sont accusés d’avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda (800.000 morts selon l’ONU), et sont en outre accusés d’exactions, tels que meurtres, viols, enrôlements d’enfants, pillages en RDC où ils se livrent à de lucratifs trafics de bois et d’or.
Les FDLR ne compteraient plus que 1.500 à 2.000 combattants disséminés dans les montagnes boisées du Nord et du Sud-Kivu, deux provinces frontalières du Rwanda déchirées par des conflits armés depuis plus de 20 ans.
Un mandat d’arrêt a été émis en juillet 2012 contre leur chef Sylvestre Mudacumura pour des crimes commis dans ces provinces en 2009 et 2010.
Le Rwanda accuse régulièrement la RDC de ne pas en faire assez pour arrêter les rebelles.
Le président de la RDC Joseph Kabila avait annoncé fin janvier une opération contre les rebelles, avec le soutien de la force des Nations unies en RDC, la Monusco. Mais la Monusco a retiré son soutien parce que Kinshasa a refusé de limoger deux généraux, soupçonnés par l’ONU de graves violations des droits de l’Homme.
(L’information reprise dans cet article provient de l’AFP).