Skip to content

Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

François Hollande sur France 2: ce qu’a dit le président


Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13

Francois Hollande
Francois Hollande

-Dans un pays miné par la crise et le chômage, François Hollande devait appeler les Français à lui accorder leur confiance lors d’une interview télévisée très attendue sur France 2. Qu’a-t-il annoncé à cette occasion? 

“Je ne suis pas le président socialiste, je suis le président de la France”, a aussi glissé François Hollande sur France 2.

“Je suis le président…”

“Je suis lucide, je regarde, j’entends…” ou encore “J’ai conscience des problèmes…” François Hollande l’a assuré ce jeudi soir sur France 2: il n’est pas sourd, contrairement aux nombreuses critiques émises ces derniers temps, à sa gauche mais surtout à sa droite. Non, le syndrome de la “tour d’ivoire” ne l’aurait donc pas frappé… Et il sait où il va, comme l’a dit le Premier ministre avant cette interview. “Je sais ce que je veux faire, ce que je décide, et je sais où nous allons arriver: la réussite de la France”, le seul critère sur lequel il affirme qu’il sera jugé.

>> Revivez l’interview de François Hollande sur France 2 dans notre live

“Je ne suis pas le président socialiste, je suis le président de la France”, a aussi glissé François Hollande. “Une partie du pays ne m’apprécie pas, et alors? Moi, j’aime tous les Français”, a ajouté le président dont “le rôle est de fédérer”. “J’ai besoin de tous les Français. (…) Je ne veux pas d’une République de l’excès et de la violence. La République doit être exemplaire. (…) Je suis un président qui veut tenir mes engagements mais je veux respecter et apaiser.”

L’une des facettes de son costume de président lui a même fait “briller les yeux”, comme l’a souligné David Pujadas pendant l’interview: celui de chef des armées, avec l’intervention au Mali. Ce costume déteindrait-il sur le reste du travail du président? En tout cas, le vocabulaire martial (en bataille, aux commandes) était largement développé, à la première personne du singulier.

Pour l’économie, une “boîte à outils” et un “choc de simplification”

“Quand je me suis présenté, je connaissais la situation” mais “ce que nous n’avions pas anticipé, c’est que cette crise allait encore durer, plus longtemps que prévu”. “A la fin de l’année nous serons dans une baisse du nombre de chômeurs. C’est un engagement et une bataille (…). Mon cap c’est la croissance. (…) Mon premier objectif, c’est d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Ce n’est ni un voeu, ni un pronostic, mais un engagement”, a répété François Hollande.

Pour ce faire, il a redécliné sa “boîte à outils”: emplois d’avenir, contrats de génération, banque publique d’investissement, filières d’excellence, réforme du marché du travail… Sur ce dernier point, il a été très clair à l’égard de sa gauche qui veut infléchir l’accord emploi trouvé par les partenaires sociaux en janvier… “Il peut y avoir” au Parlement “des corrections qui améliorent mais toute correction devra être approuvée par les signataires”.

Quant à son “choc de simplification”, c’est l’élément de langage du début de son intervention. “Je veux dire à toutes les entreprises que je veux faire un choc de simplification comme je l’ai fait pour le logement. Nous allons trouver de la croissance par la simplification.” Mais pas seulement dans les entreprises, dans les collectivités locales aussi, pour “faire des économies et ne pas défaire l’économie”.

“La croissance, je ne l’attends pas, je la crée”, a ajouté François Hollande dans ce long chapitre économique. Pas loin d’un Nicolas Sarkozy qui disait vouloir aller “chercher la croissance avec les dents”. Le président promet “deux ans d’efforts aux Français, puis trois ans pour nous dépasser” avant la fin de son mandat. Va-t-il faire du Churchill pour autant? “Mais pourquoi du sang et des larmes? Il faut de l’espoir!” Un mot qui est revenu dans sa bouche: “Je ne veux pas juste remettre de l’ordre dans les comptes publics, je veux rendre l’espoir aux Français.”

Sur l’Europe et l’austérité

“Je ne veux pas que l’Europe soit une maison de redressement. Je suis pour le redressement, pas pour la maison de redressement”, a ajouté François Hollande, toujours à l’affût du bon mot… “Aujourd’hui, prolonger l’austérité, c’est le risque de ne pas aboutir à réduire les déficits et la certitude d’avoir des gouvernements impopulaires dont les populistes feront une bouchée le moment venu”. “Etre dans l’austérité, c’est condamner l’Europe à l’explosion”.

Et la taxe à 75% sera payée par…

Après trois mois de tergiversations, François Hollande a tranché: la taxe à 75% pour les plus riches, retoquée par le Conseil constitutionnel, va renaître sous la forme d’un prélèvement payé par les entreprises qui versent des rémunérations supérieures à un million d’euros. “Je vais procéder différemment”, a déclaré le chef de l’Etat. Dans les grands groupes, “l’assemblée générale des actionnaires sera consultée sur les rémunérations et, lorsqu’elles dépassent un million d’euros, l’entreprise aura une contribution à payer qui, toutes impositions confondues, atteindra 75%”, a-t-il annoncé.

Sur les impôts et le pouvoir d’achat

“En 2013, pas d’effort supplémentaire pour les Français” et en 2014, “il n’y aura aucune autre augmentation d’impôts” en dehors des hausses de TVA déjà annoncées. “Pour financer la sécurité sociale, nous en reparlerons”.

“Tous ceux qui ont un accord de participation” aux bénéfices de leur entreprise et “qui veulent -jusqu’à 20 000 euros- l’utiliser pour quelque achat que ce soit (…) ils pourront le faire”. Ces fonds sont normalement bloqués cinq ans. Le président a précisé que l’annonce concernait “quatre millions de Français”.

Un mot sur les retraites et les allocations familiales…

“Comme on vit plus longtemps (…) il va falloir avoir des durées de cotisation plus longues”. “Mais nous n’en aurons pas fini pour autant”.

“Pas de fiscalisation des prestations familiales, parce que c’est absurde”. Mais “que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations, non! Ça sera revu”.

Le budget de la Défense sanctuarisé

“Nous dépenserons en 2014 exactement le même montant qu’en 2013” pour la Défense, a-t-il déclaré. “Comme nous avons été bien défendus en 2013, nous serons bien défendus en 2014, et ainsi ce sera la même somme qui sera affectée à l’outil de défense”, a poursuivi le chef de l’Etat. “Je sais ce qu’est l’indépendance nationale, parce que la France est un grand pays, elle peut décider seule, y compris d’aller sauver un pays comme le Mali”, a-t-il déclaré. “Nous avons une arme nucléaire”, “c’est notre garantie, c’est notre protection, il faut la conserver et même la moderniser”, a souligné le chef de l’Etat.

Le mariage et l’adoption pour tous et “c’est tout”

Plusieurs députés UMP anti-mariage gay ont brandi jeudi la menace d’une troisième manifestation contre le mariage homosexuel si François Hollande ne donne pas “un signe clair” en faveur d’un retrait du texte dans la soirée à la télévision. Pas question de retrait dans la bouche de François Hollande, alors que les opposants l’interpellaient sous les fenêtres mêmes de France Télévisions.

“La PMA est renvoyée au comité national d’éthique dont l’avis sera donné à la fin de l’année. Je respecterai son avis, je ne veux pas préjuger. Quant à la GPA, elle restera interdite en France tant que je serai président. Je comprends cette opposition, mais il faut aussi respecter la légitimité du Parlement et de la représentativité.”

L’affaire Cahuzac

Tout ministre concerné par une procédure judiciaire doit quitter le gouvernement a déclaré jeudi le président François Hollande pour justifier la démission de Jérôme Cahuzac, soupçonné d’avoir eu un compte bancaire secret en Suisse. “C’est l’exemplarité que je voulais réaffirmer: chaque fois qu’il y a un membre du gouvernement qui est dans une procédure, il n’est plus membre du gouvernement”, a-t-il affirmé sur France 2. Il s’agissait d’un engagement de campagne du candidat Hollande, au nom d’une “République exemplaire”.

Nicolas Sarkozy mis en examen

François Hollande, interrogé sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy qui a suscité de vives critiques chez ses proches, a déclaré qu’en “aucune façon un juge ne doit être mis en cause personnellement”. Soulignant que son prédécesseur bénéficie de la présomption d’innocence, le chef de l’Etat a déclaré avec force que “les juges doivent être respectés pour leur indépendance”. “J’en suis moi-même garant comme chef de l’Etat”, “aucun juge ne doit être mis en cause personnellement”, a-t-il déclaré.

Non-cumul des mandats

“Ca se fera avant la fin de mon mandat.” Pas de précision supplémentaire. Au temps pour le PS et EELV, notamment, qui voulaient une application dès les municipales de 2014.

La laïcité

François Hollande a estimé jeudi soir sur France 2 que le législateur devait intervenir dans le débat sur la laïcité relancé par l’annulation récente par la Cour de cassation du licenciement d’une employée voilée de la crèche Baby Loup. A la question de savoir si un texte de loi était nécessaire pour clarifier la situation, le président a répondu: “Je pense que la loi doit intervenir”.

“Dès lors qu’il y a contact avec les enfants, dans ce qu’on appelle le service public de la petite enfance, une crèche associative avec des financements publics, il doit y avoir une certaine similitude par rapport à ce qui existe dans l’école”, a-t-il estimé, tout en souhaitant que “personne ne se sente discriminé, ou lésé, ou atteint”.

Sur les chapitres internationaux, Mali et Syrie

Après avoir évoqué avec émotion le travail des militaires français au Mali, François Hollande a assuré qu’il n’y aura “plus que 2000 soldats français au Mali” en juillet 2013 contre 4000 aujourd’hui. Le retrait commencera fin avril. Le président a affirmé qu’il voulait des élections “au Mali à la fin du mois de juillet”. “Nous serons intraitables là-dessus”.

François Hollande a aussi abordé le sort des otages détenus sur le continent africain. Sur l’otage Philippe Verdon, “des éléments” accréditent l’idée qu’il “pourrait être mort”. Mais il y a des “preuves de vie” de la famille de sept personnes, dont quatre enfants, enlevée au Cameroun.

Enfin, en Syrie, “il ne peut pas y avoir de livraison d’armes à la fin de l’embargo – c’est en mai – s’il n’y a pas la certitude que ces armes seront utilisées par des opposants légitimes et coupés de toute emprise terroriste”. “Pour l’instant, nous ne l’avons pas, cette certitude”.

Par L’Express

Tags: