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-Des pilotes ukrainiens de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), photographiés en compagnie d’un Congolais en treillis, ont été appréhendés mercredi 26 novembre 2014 à l’aéroport de Goma (Nord-Kivu) en possession de 12 tenues avec pistolets de la Garde républicaine (GR) des Forces armées de la RDC (FARDC).
Ils ont été arrêtés par les services de sécurité militaire informés par la police des frontières. « Plus de 10 militaires ukrainiens, reconnus comme des pilotes avec un Congolais qui facilitait ce trafic, ont été conduit par les FARDC à la 34ème Région militaire », rapporte radio Kivu 1.
Citant « plusieurs sources », elle ajoute que « ce trafic était soupçonné depuis longtemps et c’est ce mercredi 26 novembre 2014 que le réseau vient d’être démantelé ».
Audition des prévenus
Le général de brigade et commandant de la 34ème Région militaire, le général Emmanuel Lombe, a commencé à entendre les 10 prévenus ukrainiens et leur complice congolais le même jour.
« L’objectif de ce trafic de tenues de la Garde républicaine n’est pas encore bien explicité mais certains disent que ce réseau collaborait avec des +ennemis+», selon Radio Kivu1 qui rapporte les étapes de la journée du mercredi 26 novembre 2014 en ces termes :
« 13h20 à Goma… Le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz de la Monusco arrive à la 34ème Région militaire.
Les informations commencent à sortir de la grande muette…. Quand le trafic a été détecté, les militaires ukrainiens de la Monusco, par leur interprète congolais, ont proposé 5000 USD à la Garde républicaine et les services de sécurité militaire… Ils ont d’abord voulu faire croire que ce paquet de tenues était une ration du pain… Après discussions, le ton est monté et les FARDC se sont imposées, le doit à la gâchette. ..
Le général des forces de la Monusco vient d’arriver dans le bureau du général Emmanuel Lombe (où ces Casques bleus sont interrogés)…..
Santos Cruz a été désarmé avant d’escalader les deux niveaux du bureau… Il était précédé du porte-parole militaire de la Monusco le Colonel Felix Basse…
Les auditions continuent….
15h45 à Goma… Un kit complet de 6 paires avec pistolets
En tout, ce sont 12 tenues avec pistolets qui seraient repérés. Les agents ukrainiens avec leur complice congolais avaient un petit colis qui a révélé que ce trafic ne doit pas être le premier; selon une indiscrétion ».
« Acheter ces uniformes pour les utiliser à la chasse » en Ukraine
« L’officier ukrainien, principal accusé dans cette affaire, a dit aux enquêteurs qu’il voulait acheter ces uniformes pour les utiliser à la chasse à son retour dans son pays. Mais l’enquête déterminera si cette déclaration est exacte ou tronquée », a indiqué à radio Okapi le porte-parole militaire de la Monusco.
Le lieutenant-colonel Prosper Félix Basse, qui a nié « toute implication de la Mission dans un quelconque trafic de ce genre », a cependant déclaré que « l’officier ukrainien incriminé a reconnu avoir cherché à acheter six uniformes de la Garde républicaine congolaise ».
En effet, a-t-il signalé, « nous avons effectivement des soldats de la paix, des Casques bleus ukrainiens qui opèrent au niveau de l’aéroport de Goma au sein de la Force aérienne de la Monusco qui ont voulu acheter des tenues auprès d’un élément de la garde républicaine congolaise ».
« Ils ont pris contact avec l’individu et, à un moment, des agents en civil se sont présentés, les ont interpellés et ils ont été conduits à la 8ème Région militaire pour des investigations approfondies sur la provenance de ces uniformes là et sur les modalités qui ont conduit ces soldats ukrainiens à acheter ces tenues », a dévoilé le porte-parole de la Monusco.
Il a ajouté que « le général commandant de la Gorce de la Monusco, Carlos Alberto Dos Santos Cruz, s’est rendu le même jour au siège de la 8ème Région militaire ».
« La Monusco évolue en RDC dans un cadre tout à fait transparent et les Casques bleus doivent avoir un comportement exempt de tout reproche. Des mesures seront prises à l’issue de l’enquête en cours dans le cadre de la politique de tolérance zéro qui s’applique au personnel des Nations unies concernant certaines pratiques », a souligné le lieutenant-colonel Prosper Félix Basse.
Le Potentiel Online