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RFI
Publié le 04-11-2018
Modifié le 04-11-2018 à 18:34
En Guinée équatoriale, quarante-deux militants se trouvent exclus du parti au pouvoir. Ils sont tous accusés, par les responsables du PDGE, le Parti démocratique de Guinée équatoriale, d’avoir participé à une tentative de coup d’Etat, le 24 décembre 2017. Parmi ces militants évincés, il y a plusieurs anciens cadres du régime.
Parmi les 42 militants exclus, il y a notamment l’ex-directeur de la sécurité du président Obiang, Julian Ondo Nkumu, ainsi que l’ancien ambassadeur de la Guinée équatoriale au Tchad, Enrique Nsue Anguesom.
Les deux hommes ont été arrêtés il y a plusieurs mois. L’ancien ambassadeur avait été appréhendé, le 30 décembre 2017, dans sa ville natale d’Ebebiyin, soit six jours seulement après la tentative présumée de coup d’Etat. L’homme serait actuellement détenu à Bata.
Parmi les autres militants évincés du PDGE, il y a également le fils du ministre de l’Intérieur, Ruben Clemente, Engonga Nguema ainsi qu’un ancien juge, Martin Obiang Ondo.
Ce sont, au final, 42 militants qui ont été exclus pour leur « participation à une tentative d’assassinat du président et de déstabilisation de la Guinée équatoriale », est-il écrit dans la résolution diffusée, samedi 3 novembre, par le PDGE. Malabo avait annoncé, le 3 janvier dernier, avoir déjoué une tentative de coup d’Etat, en affirmant qu’un groupe de mercenaires avait eu pour projet d’attaquer le chef de l’Etat, le 24 décembre.
Cette purge, au sein du parti au pouvoir, a fait réagir l’opposition. Le parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) avait annoncé, en mars, que cette tentative avait été organisée au sein du PDGE, « ce qui confirme et justifie le mécontentement généralisé à l’égard de la mauvaise politique du régime d’Obiang », ajoute le parti d’opposition dans un communiqué.