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–En parlant du « Plan de Kampala », le Potentiel, un quotidien qui paraît à Kinshasa et propriété de Modeste Mutunga, qui lui-même siège au sein des institutions de la « Kabilie », intitule son article « Plan de partition de la RDC à Kampala: Kinshasa à l’épreuve de son opinion publique ». Ce qui d’une autre façon veut dire que ce plan non seulement existe, ce que personne de sensé n’a jamais mis en doute, mais également il a déjà été signé par des représentants de la «Kabilie » actant comme délégués de la République Démocratique Du Congo aux assises de Kampala. Dans ce cas, la messe serait déjà dite pour le Congo si du moins l’information telle que fournit par le Potentiel s’avérait fondée. Dès lors, la question se pose de savoir pourquoi et comment des citoyens Congolais ont pu apposer leur signature sur un texte qui proclame la balkanisation de la RD-Congo.
Museveni, qui apparait sûr de lui, de même que Paul Kagamé, ont carrément refusé de « négocier » l’un avec Joseph Kony et l’autre face aux FDLR. Mais c’est quoi alors cette histoire des Congolais de la « Kabilie » qui non seulement se déplacent pour Kampala, mais vont jusqu’à consentir à la signature d’un document qui hypothèque gravement le devenir de la République Démocratique du Congo sous sa forme actuelle. La posture assumée par des sujets Congolais dénote curieusement un manque d’appétit pour la grandeur et d’un goût du risque pour l’histoire. Robert Cooper déclare dans “La Fracture des Nations” que « Le contexte, l’humeur et la personnalité jouent un plus grand rôle dans les relations internationales que les manuels ne le laissent entendre »[1]. En seraient-ils tous dépourvus ? La même interrogation s’applique à tous ceux qui font semblant de rédiger de longs papiers mais qui cachent leur vilain jeu de faire admettre un échec aux Congolais et d’essayer de leur vendre l’idée d’intégration dans la vie civile ou militaire des résidus de la chose qui s’est elle-même auto- diluée et qui se nommait le M23.
La balkanisation ou l’implosion du Congo est une fausse solution pensée et conçue par des cerveaux venus d’ailleurs. Ils fondent leur conviction raciale sur le peu de considération qu’ils témoignent à l’égard des Congolais considérés par eux comme des « Nègres » infantiles et vulnérables. Youssef Girard aurait dit dans son article “Contre la logique du renoncement : développer la culture de la résistance”, je cite : « une vision qui n’est pas sans lien avec des représentations […] coloniales qui voient dans les peuples non-occidentaux des « grands enfants » à éduquer ou des êtres « irrationnels » à qui l’Occident se fait un devoir d’apporter les lumières de la raison – puisque la « raison » est, bien évidemment, l’apanage exclusif du monde européen », fin de citation.
Aussi longtemps que des Congolais se condamneront, par ignorance et par peur, voire par complaisance, à ne point désigner nommément l’Occident et ses alliés comme nations agresseurs du Congo, et de ce fait adopter un comportement conséquent vis-à-vis de l’Occident, ils diront adieu à l’intégrité des frontières de la RD-Congo. Tant que des Congolais se laisseront, et pour des miettes, caresser dans le sens du poil, qui par une médaille ici, qui d’autre par des contrats cédés et ce moyennant quelques faveurs financières, ou encore par une photo prise en compagnie de leurs bourreaux, demain le réveil sera tardif et douloureux.
C’est seulement quand l’adversaire est bien identifié comme tel, et non cette ridicule farce qui consiste en la tergiversation entre le M23 d’un côté et de l’autre l’Ouganda et le Rwanda, ou encore les jeunes désœuvrés dénommés les « Kuluna », que les Congolais pourront encore sauver le Congo. Un adversaire qui est connu, et qui de surcroit le sait, parce que les Congolais le lui ont signifié, et face à qui ils se comportent comme tel, c’est-à-dire en adversaire, en cessant de lui faire jouer le rôle de médiateur ou de sapeurs-pompiers derrière lequel il se cache souvent, que naitront la stratégie adéquate et l’intelligence nécessaire pour le combattre ou lui faire face. Monsieur Russ Feingold cessera à l’instant même d’être considéré pour ce qu’il n’a jamais été, c’est-à-dire l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, un bienfaiteur , alors qu’il est le représentant légal de l’adversaire qui en veut et combat la République Démocratique du Congo et ce depuis des lustres.
C’est ici que je me permets de saluer la jeunesse congolaise de la diaspora qui malgré tout descend dans la rue et même si je me demande toujours pour y croiser qui ou contre qui car celui contre lequel elle se bat existe à peine sous les yeux de ses maîtres. « Joseph Kabila » est une distraction dont la fonction majeure est de déjouer l’attention d’un peuple qui est appelé à assumer son devenir. C’est le chien de son maître et non le maitre en personne, Il n’est même pas son représentant. C’est l’erreur que nous avons eu à commise hier en combattant Mobutu. Entre le maitre et son chien qui serait l’adversaire à identifier ? Le moment est venu pour que ceux qui encadrent cette jeunesse congolaise, qui se montre décidée à en découdre, de lui dire la vérité, en cessant de la désorientent vers des cibles de seconde zone. « Joseph Kabila » est jouable mais tout est faux au Congo. Tout est faux. Le système se paye luxe de se moquer de tout le monde. Il pressente un pouvoir qui serait représenté par « Joseph Kabila » aux Congolais et une opposition à son goût qui serait représentée par ceux là-même que le commun des mortels adulent. Congolais, le combat est ailleurs.
En conclusion, je m’invite à la tribune des Nations Unies pour y écouter Thomas Sankara qui prononce un certain 4 avril 1984 des mots suivants : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits »[2].
Likambo ya mabele, likambo ya makila
Mufoncol Tshiyoyo
GSM 004745007236, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com
Président du R.A.P.-Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC,
Mouvement politico-militaire
[1] Robert Cooper, (tr. française, 2004) La Fracture des Nations, Ordre et Chaos au XXI e Siècle, Paris, Denoël, p.109