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-L’Église catholique et la commission chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo se sont inquiétées mardi d’une escalade des violences dans le centre du pays, secoué par une rébellion, qui risque de retarder le processus électoral.
L’insécurité qui a fait plusieurs centaines de morts dans quatre provinces centrales “risque de retarder l’opération de l’inscription des électeurs”, a indiqué la Commission épiscopale justice et paix (CEJP) dans un rapport présenté mardi à Kinshasa.
Au Kasaï, l’une des provinces touchées, quatre antennes de la Commission électorale nationale indépendante ont été incendiées, a affirmé le président de la Céni, Corneille Nangaa, lors de la présentation du rapport.
“La Céni est une cible, ça nous inquiète”, a-t-il ajouté, indiquant que “la Céni n’a jamais été une cible des groupes armés dans l’est et le nord” de la RDC, pays pourtant en proie à l’insécurité depuis plus de 20 ans.
Le Kasaï est agité depuis septembre 2016 par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué le mois précédent lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.
Parties de Kananga, capitale du Kasaï-central, les violences entre les forces de l’ordre et les miliciens ont progressivement gagné les provinces voisines du Kasaï-oriental, du Kasaï et de Lomami et fait plus de 400 morts.
Deux experts onusiens et leurs quatre accompagnateurs congolais sont portés disparus depuis dimanche au Kasai-central.
La CEJP appelle le gouvernement congolais à “veiller au maintien d’une atmosphère sécuritaire calme avant, pendant et après l’opération d’inscription des électeurs (…) surtout dans les zones où persistent l’insécurité du fait de l’activisme des groupes armés ou des conflits communautaires”.
Les élections en RDC sont censées avoir lieu d’ici la fin de l’année selon un accord signé le 31 décembre entre pouvoir et opposition, en vue de sortir le pays de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a échu le 20 décembre 2016.
Cet accord reste inappliqué et la mort le mois dernier à Bruxelles de l’opposant historique, Étienne Tshisekedi, est encore venue compliquer les choses.
“Ce retard aura un impact sur le calendrier” électoral, a averti M. Nangaa.
Avec AFP