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Kamerhe réduit la “caravane de la paix” à un chantage ! Ses faits et gestes le prouvent amplement


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kamerhe –Kinshasa-Jo’bourg-Kinshasa-Goma en trois jours : il faut être Kamerhe pour réussir un tel sprint ! Pour rappel, revenu précipitamment le 5 février 2014 de Jo’bourg pour faire face au réquisitoire du ministère public (trois ans de condamnation avec arrestation immédiate), il se présente le jeudi 6 février devant l’organe de loi, sollicite le renvoi en cassation et…achète son billet d’avion pour Goma. Le vendredi 7 février, il est à l’aérodrome de Ndolo, en route justement pour Goma pour lancer la caravane de la paix, initiative remontant à mi-novembre 2013. Ainsi, il n’attend pas le verdict du procès pour lequel il est rentré en catastrophe au pays. C’est à croire que, se résolvant désormais à jouer la carte de son procès contre celui de son électorat à l’Est, il révèle la nature exacte de l’initiative de sa caravane : un programme électoraliste pour la population du Nord et du Sud-Kivu. C’est tout de même étonnant que des médias périphériques, censés avoir des “spécialistes Congo”, ne perçoivent pas l’instrumentation dont ils sont eux-mêmes l’objet de la part du président de l’Unc. Sacré Vital Kamerhe, alias “Zala na mbangu”…  

 

 

            Dans ses livraisons du samedi 8 février 2014, la presse kinoise fait état des preuves produites par l’Unc à propos des factures du vol sur Goma par Malu-Aviation. Fait insolite : aucun des sites liés directement à Vital Kamerhe ne les publie alors que par rapport au procès intenté par Wivine Moleka, Internet a été littéralement bombardé de fac-similés des documents relatifs aux preuves de désistement.

            Oui, le fait est insolite étant donné que toutes les recherches faites le week-end du 8 au 9 février et même ce lundi 10 jusqu’à midi sur les sites www.unc-rdc.org, unc-rdc.com, www.unccongo.com et www.vital-kamerhe.com sont vaines.

            L’information intéressante est cependant livrée par l’Unc. Dans un posting repris par le site LOKOLE YA MBOKA mis en ligne le 7 février 2014, il ressort que la facture pro-forma de Malu-Aviation a fait l’objet d’un paiement “en date du 06 février 2014“, entendez le jour même de l’audience au cours de laquelle Kamerhe est allé en cassation !

            En d’autres termes, l’Unc, son président ou encore sa direction politique fait exprès de bloquer le 6 février 2014 la procédure judiciaire en cours et improvise le départ pour le lendemain le départ pour Goma.

            Les avocats de Kamerhe vont user pour ce faire de trois artifices :

– primo, ils soutiennent la thèse du désistement en évoquant la somme de 7.000 Usd perçue  par l’avocat de Wivine Moleka;

– secundo, ils présentent cette somme comme la preuve de réparation;

– tertio : ils font valoir la responsabilité non pas de Kamerhe mais de l’Unc dans le procès pendant que la transaction engage l’un et non l’autre. En page 2, Mes S. Zirimani Banywesize et Sanduku Kulondana signent “Pour Monsieur Vital KAMERHE” et non pour l’Unc.

            Quant à la partie adverse, elle soutient n’avoir nullement obtenu de Kamerhe de l’argent en guise de réparation des préjudices subis; les frais perçus ayant plutôt servi à élaborer le projet de transaction. Dans la décharge établie à cet effet par l’avocat de Wivine Moleka, il est écrit : ” Je soussigné Maître G. LEDI, avocat au barreau de KINSHASA/Matete rec  avoir touché la somme de 5.000 USD (cinq mille dollars américains) dans le cadre de l’arrangement amiable d’actes dossiers RP 23.663/I TP Ngaliema, RPA 18.648/TGI Gombe et RP 23.829/II/TP Gombe, opposant l’honorable Wivine MOLEKA à Monsieur Vital KAMERHE. Fait à Kin, le 30/12/2014“. En plus, elle fait noter que Vital Kamerhe n’a jamais présenté des excuses à la députée accusée de fraude électorale.  

            Le journaliste Murka du quotidien “Le Phare“, qui suit de près cette affaire, poursuit son article en ces termes : “En ce qui concerne le ministère public, il ne s’agit pas de demander aux parties de se retirer de la barre ni de la salle, elles doivent plutôt comparaitre comme témoins. La partie Kamerhe a brandi la procuration de pourvoi en cassation. Après lecture de ladite procuration, les avocats de Moleka ont demandé au tribunal  de ne pas surseoir parce qu’il s’agit d’une simple déclaration. Quant au ministère public, il a fait savoir qu’aller en appel est un droit reconnu à tout le monde mais la procédure doit être respectée. Pour sa part, le tribunal a décidé de rejeter cette procuration parce que la démarche des avocats de Kamerhe n’était pas conforme à la loi. Il s’agissait simplement d’une intention de former appel. Les avocats de Kamerhe ont indiqué que le pourvoi en cassation se fait même sur le banc. Enfin, l’affaire a été prise en délibérée et le jugement va intervenir dans le délai légal“. La suite est connue : les avocats vont quitter la salle.

            Les phrases édifiantes se rapportent à la procuration. D’où le gras et le rouge.

            On peut donc avancer que sans le réquisitoire du ministère public annoncé le 4 février 2014, Vital Kamerhe serait encore en séjour en Afrique du Sud, et personne n’aurait parler de caravane de la paix ces quatre derniers jours.  

            On est là devant une démonstration grandeur nature de la manipulation, mieux de  l’instrumentalisation de la tragédie que subissent les compatriotes Kivutiens. Partant, Vital Kamerhe se livre à une chose vilaine, une chose abjecte relevant de la politique de bas étage. Il cherche à “rentabiliser” sa victimisation en misant sur son fief électoral kivutien.

            Autant dire une insulte à la mémoire des éléments Fardc – au nombre desquels le colonel Mamadou Ndala – des éléments de la Brigade d’intervention de la Monusco et des populations du Kivu frontalier que le président de l’Unc embarque dans son aventure.

 

En cette matière-là, l’amnistie ne joue pas…

 

            En fait, c’est de l’aventure même, car dans la fameuse Transaction brandie désormais preuve d’arrangement à l’amiable, c’est-à-dire de fin des poursuites judiciaires, Vital Kamerhe reconnaît avoir été induit en erreur par ses témoins électoraux qui, deux ans plus tôt, lui avaient dit, selon ses propos : “ A Mbudi dans la périphérie de Kinshasa, dans la Commune de Mont-NGAFULA, la candidate députée nationale du PPRD, parti au pouvoir, l’Honorable Wivine MOLEKA, escortée, escortée des policiers qui transportaient des urnes bourrées des bulletins de vote, s’est présentée avec une forte somme d’argent qu’elle distribuait aux agents électoraux. Révoltée, la population l’a chassée et ses gardes du corps ont réagi en tirant des coups de feu en l’air pour chasser tous les témoins. Conséquence : la population a décidé de ne plus voter et les bureaux ont été fermés“. C’est dans le préambule de la Transaction conclue, tenez bien, le 30 décembre 2013.

            A dire vrai, le président de l’Unc a déjà réalisé la gravité des allégations relatives à la fraude électorale en raison du fait que les imputations dommageables et la dénonciation calomnieuse relèvent des infractions du droit commun et  non des infractions politiques.

            S’il s’est résolu à cet arrangement-là, c’est parce que les procès antérieurs au Tribunal de paix de Ngaliema le 27 décembre 2011 (RP 23.663) et au Tribunal de Grande Instance de Gombe le 6 novembre 2012 au Tribunal de Grande Instance de Gombe (RPA 18.648) ne lui laissent aucun doute à ce sujet. Il sait qu’il est dans la même situation d’Eugène Diomi Ndongala, présumé auteur de viol sur mineures. En cette matière-là (infractions du droit commun), l’amnistie ne joue pas.

            Au demeurant, si c’était le contraire, Kamerhe ne se serait jamais prêté à pareil arrangement. Se voulant chantre de droit, il aurait laissé l’affaire poursuivre son cours jusqu’au verdict final.

            Qu’il ait alors estimé que 7.000 ou 5.000 USD constituent un montant de réparation équitable par rapport au préjudice causé, alors que UN FRANC SYMBOLIQUE aurait suffi, pourquoi lui en vouloir ? Qu’il ait estimé que ce montant couvre suffisamment la réparation des préjudices et l’élaboration de la transaction de désistement, pourquoi s’en étonner ?

            Mais, que Vital Kamerhe en vienne à mêler ses démêlés judiciaires avec la caravane de la paix, et surtout à faire de celle-ci un objet de chantage politique et de campagne préélectorale tout en embarquant dans ses jongleries des partis politiques comme l’Udps/Badibanga et les médias périphériques, c’est là que le bât blesse !

 

La caravane de la paix a un curieux itinéraire

 

            L’improvisation et la manipulation n’étant jamais parfaites, voilà que la caravane de la paix, à en croire Martin Mukonkele, est organisée pour les seuls compatriotes du Kivu et du Kasaï Oriental.

            L’itinéraire retient les villes et localités de Goma, Beni (pour se recueillir au lieu d’assassinat du colonel Mamadou Ndala), Bukavu, Uvira et Mbuji-Mayi. Dans le chef-lieu du Kasaï Oriental, il est question de réconforter les victimes de l’explosion de la poudrière. Aux Nord, au Sud-Kivu et en Province Orientale (aucune ville ni localité n’est désignée pour cette partie du pays), l’objectif est de lancer un message de paix et de réconciliation à la population, en plus d’un message enjoignant les jeunes de quitter les groupes armés.

            C’est tout de même surprenant que personne, parmi les adeptes du “pacificateur”, ne se souvienne que depuis la Conférence de Goma de 2008, où il va se livrer en spectacle en voulant devenir le grand officiant de la grande messe tenue à l’effet de la paix, de la sécurité et du développement du Nord et du Sud-Kivu, Vital Kamerhe ait attendu la défaite du M.23 en 2013 pour se préoccuper du besoin de paix et de réconciliation des populations et du sort des jeunes évoluant dans les groupes armés. Entre 2008 et 2013, il s’est bien passé 5 ans !

            D’ailleurs, en revisitant le carnet de la campagne électorale 2011 du candidat Vital Kamerhe, on ne trouve nulle trace d’appel à la paix et à la réconciliation, ni appel à la jeunesse kivutienne de quitter les groupes armés. Comme si l’insécurité ambiante et la cohabitation conflictuelle entre communautés locales servaient de fond de commerce.

            Les “géopoliticiens” remarqueront sans doute, et s’ils le veulent, que la caravane de la paix a un curieux itinéraire : l’Equateur, où les tribus Ngbaka et Ngbandi se sont récemment affrontés, est ignoré; le Katanga, où les Bakata-Katanga sèment la désolation dans la population civile, est également ignoré.

            C’est à se demander si la balkanisation tant redoutée ne viendrait pas d’une caravane de la paix, sur fond de chantage, fondée clairement sur la politisation et la discrimination…

 

Omer Nsongo die Lema 

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