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Kigali accuse l’armée de RDC de l’avoir bombardé “délibérément”


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joseph_nzabamwita– Le Rwanda a accusé lundi soir l’armée de République démocratique du Congo (RDC) et la Force de l’ONU dans ce pays d’avoir “délibérément” bombardé deux villages rwandais frontaliers de l’Est de la RDC. “Deux obus ont atterri dans les villages de Kageshi et Gasiza (…) à environ 8 km et 12 km au nord de Rubavu”, nouveau nom de la ville rwandaise de Gisenyi, frontalière de la RDC, sans faire de blessés, a déclaré à l’AFP le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l’armée rwandaise.

Les deux obus ont été tirés d’une zone “contrôlée” par les Forces armées de RDC (FARDC) et la Mission de l’ONU en RDC (Monuc), a-t-il affirmé. “Il s’agit d’un acte de provocation délibéré”, a-t-il accusé, rejetant l’hypothèse d’un accident, parce que selon lui aucun combat n’était signalé à proximité de la zone d’origine des tirs. “Cela signifie que nous avons été agressés”, a-t-il poursuivi. Il a porté ces accusations alors que, dans la région de Goma (Est de la RDC), des combats meurtriers opposent depuis dimanche après-midi des rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) aux soldats de l’armée congolaise. Le Rwanda est accusé de soutenir militairement le M23, ce que Kigali dément.

Gisenyi, au Rwanda, et Goma, capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, ne sont séparées que par la frontière entre les deux pays.

Le général Nzabamwita a par ailleurs affirmé que des rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), basés dans l’est de la RDC et accusés d’être d’anciens responsables du génocide rwandais de 1994, étaient “intégrés” au sein d’unités des FARDC combattant le M23.

Le M23 est composé d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont mutinés et ont repris le maquis entre fin avril et début mai 2012, accusant les autorités de RDC de n’avoir pas respecté cet accord.

La rébellion avait pris Goma mi-novembre après avoir mis en déroute les FARDC et s’en était retirée début décembre après avoir obtenu des négociations avec Kinshasa, ouvertes à Kampala le 9 décembre et qui n’ont que peu progressé depuis.

Après plusieurs mois d’accalmie, des combats avaient repris brièvement en mai au nord de Goma, peu après l’arrivée dans la capitale du Nord-Kivu des premiers éléments d’une Brigade d’intervention de l’ONU, créée fin mars par le Conseil de sécurité pour “neutraliser les groupes armés” opérant dans l’est de la RDC.

(AFP)