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Par AFP
– La Chine a annoncé jeudi un doublement à 20 milliards de dollars de ses crédits à l’Afrique, un geste qui reflète sa présence croissante sur ce continent, tout en s’engageant à faire profiter davantage l’Afrique de ses investissements.
L’annonce des crédits a été faite par le président chinois Hu Jintao en présence de son homologue sud-africain Jacob Zuma, du président du Bénin et de l’Union africaine (UA) Boni Yayi ainsi que du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’ouverture de la cinquième conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC).
M. Hu a précisé que les prêts, dont la durée n’a pas été indiquée, seraient affectés aux infrastructures, à l’agriculture, l’industrie manufacturière et aux développement des PME.
Deux fois plus importants que les 10 milliards de dollars annoncés en 2009 lors de la précédente édition de cette conférence trisannuelle à Charm el-Cheikh, en Egypte, ils traduisent la présence grandissante de la Chine en Afrique où elle multiplie les investissements, notamment dans les matières premières nécessaires à la poursuite de sa croissance.
“Les destinées de la Chine et de l’Afrique sont étroitement liées, et leur amitié est profondément ancrée dans les peuples chinois et africains”, a assuré le président chinois dans son discours d’ouverture.
“La Chine soutient avec sincérité les pays africains engagés sur une voie de développement qui leur est propre et (…) leur capacité à se développer de façon indépendante”, a poursuivi M. Hu.
Pékin est depuis 2009 le premier partenaire commercial de l’Afrique. Les échanges ont atteint l’an dernier un record à 166,3 milliards de dollars, en hausse de 83% par rapport à 2009, d’après le ministère chinois du Commerce.
Hu Jintao a encore annoncé que son pays allait augmenter son aide à l’Afrique, assurer la formation de 30.000 personnes, offrir des bourses à 18.000 étudiants et envoyer 1.500 personnels médicaux sur le continent.
L’aide chinoise à l’Afrique a augmenté de 60% depuis 2009, avait indiqué mardi le porte-parole du ministère du Commerce Shen Danyang, sans fournir de montant.
Les investissements directs chinois en Afrique ont également progressé de 60% depuis 2009 pour atteindre 14,7 milliards de dollars à la fin 2011, selon la même source, qui a précisé que plus de 2.000 sociétés chinoises y ont des investissements.
La coopération avec la Chine “crée des opportunités pour les pays africains de diversifier leurs économies, de créer des emplois et d’améliorer la santé et l’éducation”, a assuré de son côté Ban Ki-moon.
Le président sud-africain a quant à lui remercié la Chine de traiter les pays africains en “égaux”, tout en mettant en garde contre la persistance d’une relation commerciale déséquilibrée dans laquelle l’Afrique fournit avant tout des matières premières.
“Ce modèle de commerce n’est pas viable sur le long terme”, a averti M. Zuma. “L’expérience économique de l’Afrique avec l’Europe dans le passé appelle à la prudence avant d’engager des partenariats avec d’autres économies”.
Les entrepreneurs chinois présents en Afrique ont signé jeudi une “déclaration de responsabilité sociale” dans laquelle ils s’engagent notamment à “respecter les coutumes locales, accélérer les transferts de technologie, contribuer davantage à l’impôt local et protéger l’environnement”.
“Les compagnies chinoises présentes dans les pays d’Afrique portent une attention croissante à leur responsabilité sociale”, a assuré Yu Ping, vice-président du Conseil chinois pour la promotion du commerce international, estimant que la presse avait porté atteinte à leur image.
Les entrepreneurs ont signé pour 340 millions de dollars d’accords dans huit pays africains dans les secteurs de la finance, du transport aérien et de l’agriculture et de nouveaux accords devraient être signés vendredi, a dit M. Yu.
La présence chinoise en Afrique provoque parfois des frictions, voire un vif sentiment antichinois, notamment lorsque les entreprises font venir sur place leurs propres ouvriers, ne respectent pas le droit du travail du pays d’accueil ou maltraitent leurs employés locaux.
Après avoir fortement critiqué la présence des Chinois durant sa campagne électorale l’an dernier, le président zambien Michael Sata les a toutefois déclaré bienvenus dans son pays, où ils ont investi plus de 6 milliards de dollars depuis 2007.
En Namibie en début d’année, le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi avait reconnu l’existence de problèmes.
“Je ne dis pas que chaque société chinoise ait un comportement irréprochable”, a-t-il dit, ajoutant: “nous avons dit à nos sociétés de respecter les lois ici”.