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Par Jean-Marie Dikebelayi, Pays-Bas
-Avec la liberté d’esprit qu’on lui connaît, Etienne Tshisekedi s’est récemment exprimé sur la mission des experts internationaux qui viennent de débarquer au Congo.”Quand j’entends dire qu’il y a une équipe d’experts internationaux qui va venir ici, je me demande ce qu’ils viennent faire. Ils viennent en touristes”. Il juge donc cette mission inopportune à ce stade.
D’aucuns qui ont décortiqué ces propos leur ont donné la coloration qui leur convenait. Ils ont traité leur auteur de tous les noms. D’autres lui ont collé toute sorte de qualificatifs.
Quant à moi, je ne sais pas résister au plaisir que me donnent le devoir patriotique et les droits démocratiques de présenter mon analyse sur cette question, celle d’un observateur parmi d’autres, donc contestable. Si celle-ci vous aide à établir la vôtre, tant mieux! Exprimer sa pensée est non seulement un droit, c’est même un devoir. Bonne, on en profite, mauvaise, on la corrige et on en profite encore. Ne l’oublions pas.
Vous serez choqués, comme je l’ai été de constater le cafouillage qui a entouré les élections du 28 Novembre 2011 et l’attitude de la Communauté Internationale face à ces élections de la honte (Voy. les images ci-annexées dans certains centres de compilation des résultats au Katanga). “Qui peut n’empêche, pêche”, nous martèlent les juristes.
Mais, on peut tenter d’expliquer pourquoi et comment on en est arrivé à cette situation atypique, à ce que d’aucuns ont qualifié à juste titre de “chaos électoral”.
Il me paraît tout d’abord nécessaire de rappeler deux choses importantes:
Premièrement, cette mission d’experts qui s’intéresseraient seulement aux élections législatives, comme on nous dit, alors que celles-ci ont eu lieu le même jour et dans les mêmes bureaux que la présidentielle, n’est nullement nécessaire. Rien ne l’impose. Deuxièment, il est clair que le pouvoir sortant, étonné et choqué par le dédain avec lequel sa “soi-disante” victoire a été accueillie, comme on a pu le constater lors de la cérémonie de prestation de serment du 20 décembre, j’allais dire lors de la fête des sorciers, par le Congo, l’Afrique et le monde, cherche une caution morale à travers cette mission.
Je voudrais ici réflechir sur les facteurs qui ont été à l’origine de cette situation voulue et inédite et favorisent le pourrissement que nous observons aujourd’hui. Nous verrons qu’ils sont liés l’un à l’autre par un fil conducteur. Préférence à au candidat à la performance illisible à celui qui, selon certaines indiscrétions dans les chancelleries occidentales, suscite plus de scepticisme que d’enthousiasme.
C’est le moment de chercher la bonne réponse à la question que se posent ceux qui tentent de comprendre pourquoi une fraude d’une telle ampleur suscite une réaction si timide des champions des normes et valeurs de la démocratie. Pourquoi leur réaction est ambigue et équivoque devant un individu qui ne manifeste aucun moindre signe de quitter le pouvoir en faveur de celui qu’ils savent bien que le peuple a désigné?
Ce fil, je crois l’avoir trouvé et vous propose que nous le suivions tous. Il nous conduira, vous vous en doutez à ce qu’il y a d’inadmissible en ce 21ème siècle dans la situation actuelle de notre pays: nous imposer des dirigeants. Nous ne choisissons pas nos parents, mais nous devons choisir nous-mêmes nos dirigeants.
Je suis convaincu qu’on ne sortira pas de cette stuation tant qu’on ne décidera pas de s’attaquer aux ambiguités et équivoques de la Communauté Internationale qu’on a laissées s’instaurer.
A quoi jouent tous ces acteurs qui s’agitent sur le théâtre d’opérations en échangeant tantôt promesses, tantôt menaces, en jouant tantôt au chat tantôt à la souris, en soufflant tantôt le chaud, tantôt le froid, en utilisant 2 poids 2 mesures…?
Il est probable que les uns et les autres se trompent d’époque et qu’ils ne savent pas que la population congolaise est une force et est devenue mure. Tout aussi probable qu’ils ne font pas de lien avec la diaspora qui est un lobby suffisamment efficace pour qu’on en tienne compte.
Pour qu’une crise prenne fin, il est nécessaire de savoir comment en sortir. Mais cela ne suffit pas. Il faut que les acteurs aient intérêt à la paix, comme le général de Gaulle en 1959 pour l’Algérie, et le courage d’affronter les risques et les dangers.
Imposer des dirigeants( peu importe le moyen utilisé : par action ou par abstention ou indifférence coupable) n’est ni souhaitable ni admissible. La Majorité des congolais vivent déjà dans l’après Kabila qu’ils considèrent comme un obstacle à la démocratie et à la paix. Ils sont tellement frustrés qu’ils sont déterminés à obtenir le changement pour lequel ils ont massivement voté, même en dehors du cadre institutionnel parcequ’ils sont convaincus que la démocratie et la paix viendront lorsque les obstacles à la démocratie et à la paix auront quitté le pouvoir et lorsque les juges auront commencé à réellement user du leur.