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La diaspora africaine, une des clés du développement


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diaspora-afrique-De l’Amérique latine à l’Europe, la diaspora africaine peut être une des clés du développement pour les communautés noires, un message lancé par des dirigeants et des universitaires de couleur venus du monde entier, à l’occasion d’un sommet en Colombie.

Le “Sommet mondial des maires et dirigeants africains et de descendance africaine”, ouvert la semaine dernière à Cali (sud-ouest), a insisté sur la nécessité de promouvoir l’éducation, ainsi que le développement d’échanges commerciaux et l’accès à l’aide internationale.

“Le défi pour la diaspora africaine, cette combinaison de communautés très anciennes qui sont sorties du continent comme esclaves et d’autres plus récemment, c’est de pouvoir aider au développement de l’Afrique”, a expliqué à l’AFP Kim Butler, professeur d’histoire à l’université américaine de Rutgers.

Selon cette spécialiste, la coopération passe évidemment par les “remesas”, ou envois d’argent par les travailleurs expatriés, mais aussi par “des formes plus originales et efficaces”, comme un lobbying en faveur de l’Afrique depuis leur pays de résidence.

Le représentant de l’Unesco, Ali Mousse, a souligné que la présence d’une “diaspora forte” en Amérique latine, notamment au Brésil ou en Colombie, peut être utile afin de développer des “relations directes avec l’Afrique, sans l?intermédiaire des grandes puissances”.

Hôte de la 3e édition de ce sommet, qui s’était auparavant tenu au Nigeria et au Sénégal, la Colombie, 47 millions d’habitants, constitue après le Brésil le second pays d’Amérique latine comptant la plus forte communauté d’origine africaine, soit plus de 20% de la population.

“La diaspora est clé pour aider l’Afrique a établir des relations à l’ère du post-colonialisme”, a insisté M. Mousse, responsable des politiques et des échanges culturels à l’Unesco.

La première ministre noire d’Italie en vedette

“Toute relation avec l’Afrique reflète notre identité. C’est pourquoi le soutien de chaque personne d’ascendance africaine au développement vient de qu’elle souhaite assumer son identité”, ajoute Mme Butler.

Pour elle, “cela n’est possible que si le fait d’être noir est perçu plus comme un signe de survie dans l’adversité et moins comme un synonyme d’esclavage et de souffrance”.

En guise de symbole, le sommet s’achèvera à Carthagène, l’ancien port des Caraïbes où s’effectuait la traite des esclaves à l’époque coloniale. Le révérend et activiste américain Jesse Jakson y est attendu pour la clôture.

L’an dernier, Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, s’était rendu dans cette ville très touristique, où il avait participé avec le chef de l’Etat colombien Juan Manuel Santos à la remise de titres de propriété à des descendants d’esclaves.

Les participants au sommet ont tenté d’exalter les valeurs africaines à l’image de Thabo Mbeki, qui a présidé l’Afrique du sud entre 1999 et 2008, succédant au héros de la lutte contre l’apartheid Nelson Mandela.

Ou encore la première ministre noire de l’histoire italienne, Cécile Kyenge, qui a affiché sa combativité. Cible de multiples actes racistes depuis sa nomination au ministère de l’Immigration, cette ophtalmologiste de 48 ans, originaire de l’ex-Zaïre, a assuré qu’il était possible de “changer cette culture” en Italie, qu’elle assimile à un “manque de mémoire”.

“Je dois être forte (. . . ) afin d’apporter des solutions aux immigrés qui décident de rester en Italie et pour faire comprendre aux Italiens que l’immigration et la diversité sont de bonnes choses pour un pays, pour sa politique, pour son économie”, avait-elle déclaré dans un entretien à l’AFP en marge du sommet, où elle a été accueillie en vedette.

Délégué des Nations unies, Djbril Diallo a affirmé que le succès du sommet était d’avoir “contribué à renforcer les liens entre l’Afrique et les descendants” de ce continent.

Oscar Gamboa, directeur du “programme africain” au sein de la présidence colombienne, veut croire que la création d’un “réseau mondial de dirigeants” pourra “promouvoir le développement économique des peuples africains ou d’origine africaines”.

M. Gamboa a aussi salué les réunions d’affaires, tenues en marge du sommet, entre entrepreneurs de couleur. En huit heures de travail ont été enregistrées des transactions commerciales pour 3,8 milliards de pesos (environ 2 millions de dollars), s’est-il félicité.

Jeuneafrique
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