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La digue qui aurait dû protéger Venise des inondations

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À Venise, la montée des eaux a atteint l’un de ses records historiques. Le grand projet de digue MOSE aurait dû l’en protéger, rappelle la presse, mais il a sombré dans les scandales de corruption et l’explosion des coûts.

À compter de dimanche 28 octobre, l’Italie affronte de violentes intempéries, qui ont entraîné la mort d’au moins 12 personnes et provoqué des chutes d’arbres et d’axes routiers, des coupures d’électricité et des destructions.

Venise, déjà menacée par la montée des eaux, a connu un épisode particulièrement aigu d’“acqua alta”. À 156 centimètres, le niveau de montée des eaux a atteint lundi 29 l’un de ses records historiques. Les trois quarts de la ville étaient recouverts, déplore La Repubblica. La marée a pénétré dans la basilique Saint-Marc, “dont les délicats carrelages de mosaïques ont été recouverts pendant des heures d’eau salée. […] Le sel est un ennemi invisible et insidieux, dont l’œuvre se fera au fil des années. Il remontera dans les parois, ce qui risque d’attaquer les mosaïques.” Au palais Zaguri, l’eau a également abîmé deux toiles de Miró.

“Alors que Venise est submergée par l’une des pires montées des eaux de son histoire, on ne peut pas s’empêcher de penser : qu’est-il arrivé au MOSE? s’emporte Il Gazzettino, quotidien du Nord-Est. S’il y a bien un jour où on en aurait eu besoin, c’est ce lundi.”

Le MOSE, ou module expérimental électromécanique, est un grand projet de digue destiné à protéger Venise de la montée des eaux. “Ou du moins, c’est ce qu’on nous a promis, reprend le journal. Car le MOSE, le plus grand des ‘grands travaux’, s’est noyé, dans tous les sens du terme.”

Physiquement, la structure, terminée à plus de 90 %, est installée sous l’eau, en attente d’être parachevée. Au sens figuré, elle a sombré en 2014 sous les scandales de corruption et l’explosion des coûts. Ainsi, déplore Il Giornale, “tandis que la rouille envahit peu à peu les écluses construites depuis des années mais pas encore entrées en fonction, les coûts de manutention risquent de dépasser les coûts de construction.” Le chantier a débuté en 2003, mais l’idée remonte à la marée historique de 1966, rappelle La Repubblica. Quant à la date de livraison, elle est sans cesse repoussée.

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