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La journaliste hongroise qui avait molesté des migrants est blanchie par la justice

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La Cour suprême magyare a annulé ce 30 octobre les charges pesant contre la reporter Petra László, auteure de plusieurs coups de pied sur des réfugiés et d’un croche-pied à la frontière serbe, au plus fort de la crise des migrants, en 2015.

La scène a fait le tour d’Internet et a figuré dans les journaux du monde entier. Le 8 septembre 2015, alors que des milliers de migrants transitent par la Hongrie pour atteindre d’autres pays d’Europe, une cadreuse de la chaîne Nemzeti Televísió (N1TV), proche de l’extrême droite, frappe deux réfugiés tentant d’échapper à la police près de la commune de Röszke, non loin de la clôture barbelée érigée peu après par Budapest pour barricader la frontière avec la Serbie. Quelques secondes plus tard, elle déséquilibre volontairement un père de famille syrien qui s’effondre avec son jeune fils dans les bras, puis s’emporte contre Petra László avant de s’enfuir en pleine confusion.

Licenciée par N1TV malgré des excuses publiques, poursuivie pour vandalisme puis mise à l’épreuve trois ans en janvier 2017 par le tribunal de Szeged sous ce chef d’inculpation, la journaliste vient d’être acquittée ce mardi 30 octobre par la Cour suprême hongroise, qui a ainsi clos le dossier. “L’instance estime que, malgré son caractère moralement incorrect et illicite, l’attitude de Petra László ne peut relever du vandalisme. Elle s’est prononcée pour l’abandon définitif de la procédure pénale car le délit mineur de perturbation imputable à l’accusée est prescrit”, précise le portail 444.hu.

Ce geste, que la journaliste dit regretter, avait à l’époque provoqué une indignation générale sur les réseaux sociaux, suscitant jusqu’à la réaction de l’écrivain Paulo Coelho, qui avait dénoncé sur son compte Instagram la méchanceté de la cadreuse magyare. Petra László et sa famille ont ensuite reçu des menaces de mort puis bénéficié d’une protection policière après les révélations du tabloïd Blikk, condamné en justice pour avoir divulgué son adresse. La journaliste s’est de nouveau retrouvée à la une en novembre 2017, expulsée du Parlement de Budapest à la suite d’un échange houleux avec un député du parti nationaliste Jobbik, qu’elle aurait insulté.

“La vérité a triomphé mais personne ne nous rendra ces trois dernières années. Nous attendons des excuses de la part des médias libéraux de gauche nous ayant calomniés mais savons que nous ne les obtiendrons vraisemblablement pas”, confie le mari de l’opératrice de télévision à l’hebdomadaire Demokrata, publication pour laquelle son épouse réalise désormais des reportages vidéo dénués de contenu politique, tout en exerçant cette même fonction auprès du site d’opinion ultraconservateur PestiSrácok.hu. L’avocat de Petra László n’exclut pas d’intenter plusieurs procès civils afin de réhabiliter sa cliente.

Joël Le Pavous

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