Skip to content

Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

La méfiance s’installe au sein de l’équipe gouvernementale avec la conséquence d’un déplorable dysfonctionnement de cet exécutif


Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13

Source: Digital Congo

-Les ministres membres du gouvernement du Premier ministre A. Muzito manifestent de plus en plus de dépit dans leurs rapports de collaboration mal harmonisée au point que se constate un déplorable dysfonctionnement de l’organe exécutif national

Que se passe-t-il entre Adolphe Muzito et ses ministres? Les scènes de télesco­page se multiplient ces derniers temps. Tel ministre s’engage sur une voie jugée royale à ses yeux, il trouve le premier ministre fai­sant obstruction au bout du chemin. Beaucoup de dossiers en cours de finalisation se voient ainsi annulés en der­nière minute et butent contre le veto du chef de l’équipe gouverne­mentale.

Comment ces dossiers arrivent à se frayer du chemin et à enjamber les différents conseils les ministres ? En toute logique, c’est au niveau de ce conseil que les diffé­rents dossiers des mi­nistères doivent être préalablement soumis. Et c’est toujours à ce niveau qu’une démar­che ministérielle est avalisée ou étouffée dans l’oeuf. Tel n’est malheureusement pas le cas chez nous.

Tout se passe comme dans un mar­ché de dupes. Redoutant d’impliquer l’équipe gouvernementale dans une dé­marche juteuse, la plupart des ministres préf­èrent l’ombre d’une démarche solitaire à la lumière du conseil des ministres. Ils s’enga­gent ainsi dans des combines loufoques et jouent à fond la politi­que d’opacité: en plein conseil, ils se conten­tent de présenter de manière très laconique et sous des dehors très reluisants les dos­siers rentables.

Floué, tout le monde ne sait pas voir venir le coup fourré du ministre combinard. Le premier ministre n’a de choix que d’encoura­ger son collaborateur sur la voie présentée à démi-mots. Mais, une fois l’Arrêté ministériel rendu public, la primature ainsi que les autres membres du gouvernement se ren­dent alors compte de l’ampleur du dossier qu’avait voilé l’un des leurs. L’obstruction du premier ministre ne se fait guère attendre alors. Ainsi à chaque tournant de ce drôle feuilleton gouverne­mental, le premier mi­nistre se rend compte qu’on l’a roulé dans la farine. Ses ministres ne lui présentent pas les dossiers dans tous leurs contours. On ne lui soumet que les aspects insipides des dossiers.

La crise

Les exemples sont légion. Et la primature a déjà eu af­faire avec presque tous les ministères. Seulement, certains dossiers ont fait moins de bruit que d’autres. Les services du pre­mier ministre ayant in­tercepté certains ma­nèges avant qu’ils ne fondent sous forme d’arrêtés ministériels. Mais pour d’autres cas, les joueurs ont été si habiles que Muzito n’a rien vu venir. Jusqu’au dernier moment.

C’est le cas d’épingler ici l’affaire Nestlé. Cette firme était sur le point de bénéficier, presque gra­tuitement, du code des investissements con­golais, grâce à un ar­rêté ministériel obtenu à la sauvette. Le pre­mier ministre fut grugé dans l’affaire jusqu’au bout. N’eût été la né­cessité légale de ren­dre publique les fa­veurs accordées à la firme internationale par un arrêté ministériel, Muzito n’aurait rien vu. L’argent était déjà dis­tribué et un ministre s’est fait du beurre sur le dos du gouverne­ment.

Heureusement que son arrêté fut cassé. Il y a aussi les mil­lions injectés par la Communauté interna­tionale au compte du PNMLS. A la chasse de ce pactole, un mi­nistre a mis Muzito et le gouvernement de­vant le fait accompli. Le Premier ministre a  dû lui écrire et lui demander prestement d’annu­ler les effets de son arrêté. Mais jusqu’à ce jour, le ministre fait de la résistance.

Il y a enfin, sous réserve des surprises que nous réserve l’avenir immédiat, la scabreuse affaire ayant fait grand bruit à l’Enseignement supé­rieur et universitaire. C’est que beaucoup ne savent pas, c’est que l’unilatéralisme décrié dans ce secteur a été dicté par l’odeur que dégagent les mil­lions de dollars promis par le chef de l’Etat à l’ESU. Que vaut un gouvernement où cha­cun a les mains sous la table de manière permanente ?