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La mise en place d’une force international neutre confrontée à des obstacles (ANALYSE)


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(Xinhuanet 17/08/2012)

Reunion a Kampala

– Depuis le sommet des chefs d’Etat des pays de la région des Grands-Lacs tenu à Kampala, en Ouganda, beaucoup d’observateurs et spécialites de la région parlent de plus en plus de la mise en place d’une force nternationale neutre qui devrait sécuriser la frontière commune entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC).

Selon les dirigeants de la région réunis à Kampala, cette force internationale neutre aura ausi pour misson de neutraliser des groupes armés et des mouvements rebelles qui sèment la terreur dans l’est de la RDC.

Aujourd’hui, environ deux semaines après le sommet de Kampala, la question que l’on se doit poser est celle de savoir d’où viendront les contingents composant la force internationale neutre à déployer le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda pour lutter contre les groupes armés qui écument la partie orientale de la RDC.

Selon le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs, M. Ntumba Luaba, les contingents viendront essentiellement de la région des Grands-Lacs et de toute la région africaine. Il a encore confirmé le mercredi 15 août à Goma à l’occasion de la réunion des chefs d’états-majors généraux des forces armées des pays de la CIRGL. « Les chefs d’états-majors généraux des forces armées des pays de la CIRGL vont adopter un document préparé la veille par les experts militaires et des services de renseignement de la CIRGL sur la configuration de la force internationale neutre », at-il expliqué.

Quant à des questions concernant la taille de cette force et le budget alloué à cette force pour bien remplir sa mission, le document éléboré ne donne aucune précision. Le même document n’indique pas les moyens de mettre en oeuvre pour arrêter les hostilité, l’insécurité récurrente due à des affrontements armés entre les mutins du M23 et l’armée régulière congolaise depuis avril dernier, et l’activisme des groupes armés.

« Les contingents seront essentiellement originaires de la région des Grands Lacs et de toute la région africaine, ceux qui veulent bien contribuer à la paix, avec l’appui aussi d’autres [ forces] qui sont situées en dehors de l’Afrique, mais dans le respect du principe de la neutralité. Et si on veut appliquer le principe de neutralité, il ne faut pas parler seulement du Rwanda, il faut aussi parler d’autres pays de la région. A cette effet, nous comptons sur l’esprit coopératif de différents acteurs», a souligné M. Ntumba Luaba.

Mais il faut en plus une volonté politique et une marque de confiance entre les différents acteurs politique engagés dans cette crise, notamment les dirigeants rwandais et congolais, pour que cette force puisse se mettre effectivement en oeuvre. Or, malheureusement, on se rend compte que les accusations actuelles du gouvernement congolais contre le soutien du Rwanda aux rebelles de M23 montrent qu’il y a encore une crise de confiance entre les deux pays, ce qui est une crise de confiance, un obstacle majeur à la mise en place de la force internationale neutre.

Le déploiement d’une force internationale neutre entre la RDC et le Rwanda a été proposé lors du sommet interministériel des Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands- Lacs, mi-juillet à Addis-Abeba, pour combattre les groupes armés, notamment les rebelles des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDRL) et du M23, actuellement actifs dans l’est de la RDC.

La Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs est composée de 11 pays membres : la République démocratique du Congo (RDC), la République du Congo, l’Angola, le Burundi, la République centrafricaine (RCA), le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan, la Zambie et l’Ouganda.