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Source: Belga
-M. Kabila n’a épargné “aucun sale moyen” dans son bras de fer avec son ancien ami, Vital Kamerhe, écrit le quotidien.
L’entourage du président Joseph Kabila a acheté, par des dons de 200.000 dollars, les membres du bureau de l’Assemblée nationale pour obtenir en 2009 la démission du président de la chambre basse du Parlement en République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, tombé en disgrâce, affirme lundi le journal ‘De Standaard’ sur la base de câbles diplomatiques obtenus par le site Wikileaks.
M. Kabila n’a épargné “aucun sale moyen” dans son bras de fer avec son ancien ami, Vital Kamerhe, écrit le quotidien.
Le président ne disposant d’aucun moyen légal pour chasser M. Kamerhe, “ses conseillers ont corrompu des parlementaires pour obtenir un vote qui entraînerait son départ”, a écrit l’ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, William John Garvelink, dans un courriel émis le 2 mars 2009.Les membres du bureau de l’Assemblée nationale ont ainsi reçu 200.000 dollars, ajoute le câble.
M. Kamerhe avait finalement été forcé de démissionner de son poste le 25 mars 2009, désavoué par sa famille politique, l’Alliance pour la Majorité présidentielle (AMP), qui lui reprochait d’avoir critiqué l’entrée de troupes rwandaises en RDC le 20 janvier précédent pour traquer, de concert avec les Forces armées congolaises (FARDC), les éléments des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et commis ainsi “un crime de lèse-majesté” en semblant contredire le chef de l’Etat.
Il avait qualifié la venue des soldats rwandais de “grave” lors d’une interview accordée à la radio onusienne Okapi. Ses détracteurs avaient jugé qu’il avait ainsi mis en cause la “sécurité” et la “cohésion nationales”. Les députés de l’AMP demandaient depuis le 17 mars sa démission du président.Le message de l’ambassadeur évoque aussi “une grande raison de préoccupation”: les informations, émanant de plusieurs sources, indiquant que “l’équipe du président (Kabila) recourt à l’intimidation et menace d’utiliser la) violence physique” pour contraindre M. Kamerhe.
“Les ambassadeurs des Etats-Unis, de l’Union européenne, de Belgique, de France et de Grande-Bretagne ont enquêté et sont arrivés à la conclusion que Kamerhe faisait l’objet d’intimidation et que ses préoccupations pour sa sécurité étaient fondées”, ajoute le ‘Standaard’ sur la base des documents de Wikileaks.
M. Kamerhe, qui avait largement contribué à la victoire du président Kabila dans les Kivu (est) lors de l’élection présidentielle de 2006, a annoncé le 14 décembre sa démission du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, kabiliste). Il a annoncé dans la foulée sa candidature à la présidentiell et créé sa propre formation, l’Union pour la Nation congolaise (UNC), et a commencé à sillonner le pays pour répandre son message – non sans être victime d’intimidations.