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Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

La sélection séries du « Monde »

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LES CHOIX DE LA MATINALE

Pour cette seconde semaine de vacances, deux séries de qualité pour enfants et pré-ados, ainsi qu’une truculente création britannique sur un couple en mal d’étincelles permettront d’affronter le retour du froid avec délice.

« Si j’étais un animal » : pour les plus jeunes, pendant les vacances

La superbe série documentaire française Si j’étais un animal, que France 3 et France 4 rediffusent par fragments, se compose, pour chaque saison, de quatre rencontres (de cinq minutes chacune) avec une espèce animale, que l’on découvre au travers de l’un de ses petits, filmé dans son milieu naturel.

Premiers pas, premières excursions hors du cocon familial, le corps qui change, l’apprentissage auprès des parents… Deux enfants, Emma (6 ans) et son grand frère Tim (9 ans), commentent tour à tour la naissance et l’entrée dans la vie adulte d’un chien berger, d’un papillon, d’un blaireau, d’un cygne, d’un daim ou d’un ours polaire, etc. Le tout filmé grâce aux techniques les plus avancées pour approcher le monde animalier au plus près.

Si j’étais un animal comportant treize saisons, ce sont en tout cinquante-deux petites et grosses bêtes, exotiques ou non, auxquelles Tim et Emma familiarisent les plus jeunes, le tout ponctué de dessins animés artistiquement enfantins et d’une musique savamment humoristique. L’ensemble est disponible sur Netflix, en français, mais sous le titre If I were an animal. Martine Delahaye

« If I were an animal », série documentaire créée par Marc du Pontavice et Frédéric Fougea (France, 2017-18, 52 x 5 minutes). A la demande sur Netflix. Rediffusions fragmentaires sur France 3 le mercredi à 8 h 55 et sur TV5 Monde Europe le samedi et le dimanche à 9 h 15.

« Anne avec un E », une merveilleuse pré-ado du XIXe siècle qui traverse le temps

Autre série de grande qualité, et même époustouflante dans sa première saison, Anne with an E, elle, s’adresse à un public un peu plus âgé, plus proche de l’adolescence que de la petite enfance – sans que les adultes en soient exclus pour autant, bien au contraire.

Brillante adaptation du roman Anne… la maison aux pignons verts (Anne of Green Gables, 1908), le plus populaire de la saga écrite par la Canadienne Lucy Maud Montgomery, Anne with an E devient, sous la plume de la scénariste Moira Walley-Beckett (qui fut de l’aventure Breaking Bad), un hymne à la fiction, aux pouvoirs de l’imagination et aux rêves de l’enfance.

Traversée par les thèmes de la recherche de son identité, de la construction d’une individualité, de l’acceptation de soi, ainsi que par ceux du harcèlement, des traitements abusifs et du déclassement social, cette version d’Anne with an E n’est en rien engluée dans le XIXe siècle canadien et s’adresse à tous.

A-t-on connu personnage plus pétillant, optimiste, audacieux, imaginatif, romantique, idéaliste et, par moments, aussi malheureux que cette enfant de 9-10 ans ? Il faut dire qu’Anne – dont le prénom devrait s’écrire Ann dans le monde où elle vit – est orpheline et se désespère de se voir rousse comme Poil de carotte tout en se rêvant princesse. Qui plus est, sans être promise à un destin à la Dickens, la voilà envoyée par erreur dans une ferme de l’île canadienne du Prince Edouard que tiennent un vieux frère et sa soeur : ils étaient prêts à adopter un garçon qui pourrait aider aux travaux agricoles, mais une fille…

Inutile de visionner la deuxième saison d’Anne with an E, qui s’éloigne de ce personnage magnétique et solaire qu’interprète l’impressionnante Amybeth McNulty. La première saison, en revanche, pourrait illuminer les vacances de toute la famille, que ce soit à la Toussaint ou à Noël. M. De.

« Anne with an E », série créée par Moira Walley-Beckett. Avec Amybeth McNulty, Geraldine James, R.H. Thomson (Canada, 2017, 7 x 60 minutes). Sur Netflix.

« Wanderlust », couple en crise cherche libido désespérément

Joy (Toni Collette), psychanalyste de son état, constitue avec Alan (Steven Mackintosh) un couple aimant mais qui s’ennuie au lit et décide de se livrer, en toute transparence, à des expérimentations sexuelles extraconjugales. La situation met de l’huile dans les rouages mais tourne bientôt au vinaigre.

Par cette expérience, Joy en vient, lors d’une séance avec sa psychothérapeute (Sophie Okonedo), à mettre au jour les ramifications souterraines et réprimées de sa crise identitaire, savamment masquée derrière une vie de famille « bobo », libérale, voire libertaire.

L’actrice Toni Collette, à la virtuosité caméléonesque bien connue, domine, sans lui faire de l’ombre, une distribution d’excellents acteurs qui concourent au succès de cette très attachante série créée par le dramaturge britannique Nick Payne d’après sa pièce du même nom. L’Australienne y montre sa capacité de transformation par petites touches et incarne avec génie la grande scène dramatique et révélatrice de l’épisode 5 (elle occupe la quasi-totalité de ses 56 minutes) dans le cabinet de sa psychothérapeute.

Cette séquence montre aussi l’extraordinaire liberté de conception et de réalisation qu’autorise le genre sériel qui permet le déplacement du poids et du rythme narratif d’une manière aussi excentrée qu’excentrique. Wanderlust, créée pour la BBC, et désormais disponible sur Netflix, s’impose comme l’une des meilleures séries de 2018, et confirme, s’il le fallait encore, l’inventivité des Britanniques en la matière. Renaud Machart

« Wanderlust », série créée par Nick Payne. Avec Toni Collette, Steven Mackintosh, Zawe Ashton, Joe Hurst, Emma D’Arcy, Celeste Dring, Royce Pierreson, William Ash, Jeremy Swift, Anastasia Hille, Sophie Okonedo. (Royaume-Uni, 2018, 6 x 55-59 minutes) Sur Netflix.

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