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La tension dans les écoles de l’EPSP – Quand le pouvoir se trompe de cible


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Par 7sur7.cd

Depuis lundi 28 mars courant, les activités se sont arrêtées dans les écoles publiques conventionnées catholiques de l’EPSP dans la ville province de Kinshasa. Et ce, malgré la réunion tenue par Maker Mwangu avec l’intersyndicale des enseignants de l’EPSP en son cabinet dimanche dernier, réunion à laquelle on avait noté l’absence du Syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques (Synecat).

Le gouvernement ne pourra jamais résorber la crise qui sévit dans le secteur de l’Epsp en négociant avec les syndicats des mallettes, lesquels ont envahi le cabinet du ministre Maker Mwangu dimanche 28 mars dernier. Il n’y a qu’à faire un tour dans les écoles publiques catholiques de Kinshasa pour s’en convaincre : Boboto, Bosembo, Bosangani, Elykia, Motema Mpiko,… les enseignements ont été arrêtés, les administratifs et les ouvriers assis ou causant loin des élèves, les enfants abandonnés à eux-mêmes dans les salles des classes. Conséquence logique de l’absence de Synecat au cabinet du n°1 de l’Epsp dimanche dernier.

Ce qui pousse l’opinion qui n’est pas dupe à s’interroger : pourquoi le gouvernement, à travers le ministre Maker Mwangu, ne veut-il jamais négocier avec les vrais responsables, entendez ici, le Synecat ? Pourquoi s’entêter à s’engager avec des syndicats des mallettes, lesquels n’ont aucune assise et ne sont là qu’à la manière des partis satellites greffés sur le PPRD pour avoir un peu de souffle ? Ces syndicats qui sont conduits par l’inamovible Tshibwabwa, préfet de son état, en dépit de la loi qui interdit aux cadres comme lui de créer des syndicats, puisque représentant l’employeur. Son syndicat, tout comme celui de Feu Mwasa, de son vivant directeur d’école, ne peuvent jamais apporter un son de cloche différent de celui du pouvoir, et par conséquent, ne peuvent aider le gouvernement.

Au cabinet du ministre comme au Centre Nganda auparavant, l’espace a fait défaut dans les sacs de ces soi-disant représentants des enseignants qui souhaitent que des rencontres de ce genre se multiplient et que les vrais syndicats, en amont, puissent durcir le ton pour que la moisson soit grande pour eux en aval.

Rectifier le tir

Pour que le bateau ” EPSP ” n’arrive à chavirer, le gouvernement de la RDC doit absolument rectifier le tir. C’est ce que J.P Kimbuya, qui s’est retrouvé, à raison ou à tort autour du ministre dimanche dernier a déclaré devant la presse : ” Je ne sais pas pourquoi nous nous retrouvons ici. Le gouvernement doit absolument négocier avec ceux qui ont lancé le mot d’ordre de grève, à savoir le Synecat pour que la bombe soit désamorcée “. C’est, fort de cette déclaration de Kimbuya que nous soutenons qu’en réunissant les syndicalistes proches de Tshibwabwa dimanche dernier, le gouvernement s’est trompé de cible.

Dans le camp du Synecat, qui sait que quand il faut manger avec le diable, l’usage d’une longue fourchette s’impose, la barre est fixée très haut, surtout avec le retour à la raison, d’André Malasi qui cette fois, ne semble plus disposé à faire le lit d’un gouvernement qui ne respecte pas les règles de jeu. Il regarde ainsi dans la même direction que le feu follet Jean-Bosco Puna. Pour le Synecat donc, aucune des revendications des enseignants n’a été balayée par le gouvernement, du respect de l’échéance du 20 au 3è palier de Mbudi.

Mardi dernier, la marche des élèves (filles) du Lycée Boyokani de Yolo a été réprimée brutalement au niveau du stade des Martyrs alors qu’elles se rendaient au Palais du peuple pour faire en sorte que leurs enseignants soient traités humainement pour leur meilleur encadrement. Cette brutalité des militaires venus par plusieurs véhicules a entraîné des conséquences regrettables : pertes de cartables, des chaussures, blessures, uniformes déchirés. Heureusement que ce n’était pas loin du siège du MLP de Freanck Diongo. Ces adolescentes ont été recueillies et, avec le concours d’autres leaders de l’opposition, des bus ont été loués et elles ont été ramenées dans leurs communes respectives.

Un dialogue franc du gouvernement avec les vrais leaders qui représentent les enseignants peut aider à éviter des scènes de ce genre.

Kanyemesha

L’Observateur