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L’ARABE, LES AUTRES ET NOUS QU’ILS AFFUBLENT D’EPITHÈTE « NOIRS »


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Mufoncol Tshiyoyo- President du RAP
Mufoncol Tshiyoyo- President du RAP

-Quand un sujet Libanais, je sous-entends un « Arabe »,  quitte son pays, le Liban qui vit une situation de guerre presque permanente, et atterrit à l’aéroport international de N’djili ou ailleurs en RDC,  l’émigrant Libanais arrive à Kinshasa comme porté par un mental que je nomme de « conquête ». Sa différence culturelle et son mode de vie à l’opposé de ceux des natifsqu’il croise sur le terrain et qui auraient dû entraver son parcours normal au Congo  lui servent plutôt d’armes pour s’imposer et « s’asseoir» dans son nouveau pays d’accueil. Le voilà qui devient « patron » de lui-même et ce dans un temps record. Il trône, etce souvent seul, sur un empire d’entreprises, il règne sur un personnel local à bon marché et sur une « fortune »acquise, de manière frauduleuse ou pas,  mais qui lui donne une « visibilité » et l’accès à une possibilitéà la fois d’entretenir et d’élargir un carnet d’adresse local et fourni.

Des fois, la plupart d’entre eux ne disposent d’aucun bagage scolaire et voire académique à leur arrivée et aussi durant leur séjour au Congo.Mais ce qui ne les empêche de tisser des liens solides avec des têtes « couronnées » et « savantes »d’Afrique « noire » : généraux, responsables politiques, membres du gouvernement, magistrats, haut-fonctionnaires d’État, professeurs d’université et autres qu’ils soumettent à leurs lois et ce une fois que le rapport de force s’inverse. Installés dans de belles maisons et n’habitant que dans des communes prospères, ils font venir frères et sœurs et à qui ils confient des responsabilités de mangement et de gestion au sein de firmeset autres magasins sous leur contrôle. Mais qui de sensé s’y opposerait aussi longtemps que leurs « efforts » nourrissent autant des pères de famille, créent des emplois et payent des taxes au système qui en bénéficie.

Il en est de même de l’homme en provenance de l’« Occident » et qui descend au Congo. Qu’il soit Anglo-saxon, Français, Belge, Allemand, Polonais et j’en passe, même parmi ceux qui ne valent presque rien dans leur pays d’origine, mais tous sont comme animés par cet esprit d’aventure, par ce mental de conquérant ou par cet instinct de conquête : conquête de terre, des  ressources et des hommes. Ils se transforment et en si peu de temps en maîtres incontestés du Congo et d’Afrique.

Et de nos jours quand je vois des Chinois et autres Coréensfaire chanter et danser des Congolais et ce en créant de groupe de prière et également en criant plus fort « Jésus », « Jésus », non seulement que je me regarde et scrute ma peau tout en observant autour de moi, je m’entends dire et sans presque le savoir, mais « qui sommes-nous, nous comme peuples, nous que les autres affublent d’épithète « nègre »  et « noirs » ?Je ne sais pas sokiezali kola to nini ? Pourquoi refusons-nous de nous accepter tel qu’en réalité nous sommes et sans que cela ne gênât qui que ce soit, c’est-à-dire par la couleur de notre peau. Que l’on puisse le nommer comme on veut, « Kemit » ou « Noir », mais cette reconnaissance et  réappropriation de nous-mêmes par nous-même marqueraient, et je le crois, le début de notre transformation en ce que nous devons être et devenir. Quand je sais qui je suis, je me déprécierai moins et ce même au profit de l’autre et de tout ce qui le touche. Je m’incarnerai mon devenir et moi-même. Je serai moi et je serai mon peuple. Se reconnaitre par la couleur de sa peau sert à la fois de critère de mobilisation et de motivation. La peau ou sa couleur ne répond pas au besoin de la race, comme certains esprits médiocres le croiraient, ou synonyme d’un racisme primairemais elle contribue, et je l’affirme avec conviction,à la disparition du venin tribal que de petits esprits inoculent à la suite de ceux qui possèdent leur conscience. Elle serait un antidote au venin de division qui a servi la cause de la colonisation mentale. Quand on se reconnait noir, on voir moins ses autres appartenances, tutsi, hutus, luba, ne-kongo, ivoirien, congolais, etc. On est noir un point et un trait. Pour cela, il faut un degré de conscience élevée.

En 2008, je suis allé en Afrique et plus précisément à Johannesburg pour y enterrer ma défunte mère.  Deux jours après son enterrement, je visitai la ville sur les traces des pas de ma mère quand soudain nous traversâmes un quartier que mes guides m’ont fait comprendre qu’il « appartenait » aux Chinois. Ma curiosité me fit pénétrer dans  le quartier où je découvris de belles maisons, des magasins chinois et mes oreilles entendirent des enfants chinois qui en jouant entre eux s’exprimaient en mandarins dans les rues. Et tout cela se  passe aux pays de Zoulou et de Nxosa. Le président sud-africain Zuma est « Zoulou » tandis que l’ancien Nelson Mandela comme Tabou Mbeki sont de tribu « Nxosa ». Nous sommes en Afrique du Sud où des Chinois  contrôlent et possèdent un quartier. C’est en leur honneur. Ils en ont un à Paris aussi, un autre à New York, qui est communément appelé le Chinatown.

En visite à Glasgow, en Ecosse, le pays de Templiers, on me fît visiter un magasin chinois. J’y trouvais tout ce qui étaitd’origine asiatique, des produits tels que le Goji, du thé vert chinois dans les rayons ainsi que des jeunes femmes et hommes assis à la caisse et debout devant des rayons.

En France comme ailleurs en Occident,des viandes et autres produits Halal sont commercialisés dans des supermarchés et de grandes marques comme Carrefour. Mais pour trouver de la nourriture congolaise ou africaine telle que la « chiquange » ou des légumes comme pondu, « matembele »,il faudra aller dans des shops appropriés à « Matonge » à Bruxelles ou au « Château rouge » à Paris. « Matonge » comme « Château Rouge »sont loin d’être propriétés congolaises. Ils ressemblent à une sorte de zoo et située en pleine ville où la ségrégation raciale et l’exclusion du « nègre » le ghettoïsent. Et on semble être surpris lorsque que des  Congolais aveuglés par une compréhension limitée d’une réalité qui les dépasse  mendient de l’argent. Quelles que soient leur position ou situation de faiblesse, ils quémandent et attendent que  la pitié produise de la charité et ce même pour entreprendre des actions liées à leur devenir commun. J’applaudis cet homme d’affaires malien qui a remis un chèque de 60 000 000 FCA à l’armée de son pays dans son combat pour l’intégrité du Mali.

Être animé d’un esprit de conquête aide à équilibrer le rapport de force et à faire reculer ceux qui nous traitent en adversaire ou en ennemi. Car pour eux, le partenariat est un mérite.  Les nouvelles générations doivent s’armer et conquérirl’Europe, la France, la Belgique, les USA, l’Allemagne comme ces derniers le font chez nous au lieu d’acheter des véhicules d’occasion et  de faire de transfert via Western Union pour ceux qui sont restés au Continent. Le faire changerait la perception que les Autres auront de nous. Et nous nous mettrons en position de bataille.

Je m’assume et j’assume ce que je dis.

 

Likambo ya mabele, likambo ya makila

 

MufoncolTshiyoyo, homme politique congolais

Président national du Rassemblement pour l’alternative politique en RDC, R.A.P., en sigle

Mouvement Politico-militaire,

mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 004745007236