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Le camp de Kabila rejette les résolutions du “conclave” d’opposition de Bruxelles


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KABILA-La coalition de la Majorité présidentielle “rejette toutes les résolutions adoptées par ce conclave comme constitutives d’une tentative de coup d’État”, a déclaré son secrétaire-général, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale.

Le forum d’opposants qui s’est tenu mercredi et jeudi à Genval, près de Bruxelles, est “un complot contre la Nation”, a-t-il ajouté, en appelant les Congolais à se lever “pour faire échec au coup d’État institutionnel en gestation”.

La MP “dénonce et fustige toute approche insurrectionnelle tendant au renversement des institutions démocratiquement élues en violation des dispositions pertinentes de la Constitution comme attentatoire à la démocratie”, a encore déclaré M. Minaku.

Le “conclave” de Genval, convoqué par l’opposant historique Étienne Tshisekedi, a réuni une centaine de délégués de l’opposition et de la société civile de l’ancien Congo belge. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ce “conclave” s’est uni au sein d’une nouvelle structure, baptisée “Rassemblement”, et a exigé le départ en fin d’année de Joseph Kabila.

Âgé de 83 ans, M. Tshisekedi président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), s’est proclamé “président élu” de la RDC à l’issue de la présidentielle et des législatives de novembre 2011, entachées de fraudes massives.

Ces élections, les dernières au scrutin direct à avoir eu lieu dans le pays, ont reconduit M. Kabila et sa majorité pour cinq ans mais ont plongé le pays dans une crise politique durable.

Alors qu’il semble chaque jour plus certain que la présidentielle ne sera pas organisée dans les temps, les participants au conclave bruxellois se sont engagés à unir les “forces de l’opposition au sein du +Rassemblement+ pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l’alternance et de l’État de droit”.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Une récente décision de la Cour constitutionnelle autorise néanmoins le chef de l’État à rester en fonctions en attentant l’élection d’un successeur.

Pour les participants au “conclave”, son maintien au pouvoir au-delà du terme de son mandat, le 19 décembre, constituerait un “coup d’État constitutionnel”.

Avec AFP