
Le chef des Forces révolutionnaires patriotiques de l’Ituri(FRPI), Cobra Matata, “a effectivement manifesté l’intention de se rendre”, a déclaré à Kinshasa le général Abdallah Wafy, chef adjoint de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), lors d’une conférence de presse.
Le général Delphin Kahimbi, un responsable de l’armée congolaise, “est en route pour aller fixer les modalités pratiques de cette reddition”, a-t-il ajouté.
Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait annoncé que Cobra Matata (Banaloki Matata de son vrai nom) s’était “rendu (à l’armée) avec un grand nombre de ses combattants” le 5 novembre.
Selon le général Wafy, “Cobra Matata est actuellement à Aveba avec à peu près 800 combattants” et “400 dépendants” (femmes et enfants). Aveba est une localité de l’Est congolais située à environ 45 km au sud de Bunia, chef-lieu du district de l’Ituri, qui jouxte l’Ouganda.
Le chef rebelle et ses hommes demandent à “bénéficier de l’amnistie”, à “être intégrés” à l’armée régulière, et “que les grades leurs soient reconnus”, a précisé le numéro 2 de la Monusco.
Par le passé, nombre de groupes rebelles ont abandonné la lutte armée après avoir été intégrés aux Forces armées de la RDC (FARDC), leurs chefs se voyant reconnaître des grades d’officiers supérieurs, voire généraux, mais depuis l’adoption de la loi de réforme de l’armée de 2011, les autorités ont toujours refusé de tels marchandages.
Le FRPI est l’une des nombreuses milices qui se sont affrontées en Ituri de 1999 à 2007 sur des bases essentiellement ethniques pour le partage des richesses naturelles (au premier rang desquelles l’or) de ce district.
Plusieurs milliers de combattants FRPI avaient été démobilisés et intégrés à l’armée congolaise de 2004 à 2006, mais le groupe avait commencé à se reformer fin 2007. Cobra Matata a pris le contrôle des FRPI en 2010 après avoir déserté des FARDC. Depuis lors, sa seule revendication véritablement claire est celle de sa réintégration dans l’armée comme général.
AFP