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De Francois Mpuila Tshipamba | ||
Nous ne sommes pas surpris par la décision du Gouvernement belge de se rendre au Congo le 30 Juin 2010 Réf. : UDPS/BELUX/RBL/DE/023/11/03/2010
1. Résumé de ma pensée : La raison principale avancée par les gouvernants belges selon laquelle le Roi Albert II ira au Congo le 30 juin 2010 puisqu’il est invité par les Autorités démocratiquement élues ne tient pas debout puisque, si Adolf Hitler, qui avait été démocratiquement élu en avril 1932 et désigné Chancelier d’Allemagne le 30 janvier 1933 avait par la suite invité le Souverain belge à se rendre en Allemagne après s’être montré l’Ennemi du Genre Humain et s’être rendu coupable des crimes contre l’humanité, le Souverain belge ou aucun autre Dirigeant du Monde libre et civilisé non allié à Hitler n’aurait répondu positivement à cette invitation. Il est incompréhensible qu’un Chef d’Etat d’un pays démocratique, Siège des Institutions Européennes, se rende dans un pays sous tutelle, occupation, domination et exploitation étrangères et sous un régime tyrannique avéré sous prétexte d’aller célébrer la soit-disante indépendance de ce pays. Les appels de Winston Churchill attirant l’attention sur l’utilisation et la consommation de l’acier par le gouvernement allemand nazi n’avait pas été suivis par le gouvernement Chamberlain de son pays et au-delà : l’humanité a été ensanglantée par la 2ème Guerre Mondiale. Mais par contre comme la sonnette d’alarme tirée aux États-Unis par le physicien allemand d’origine juive Albert Einstein ayant émigré aux États-Unis attirant l’attention du Président Franklin Roosevelt sur les recherches déjà fort avancées de l’Allemagne nazie sur la bombe atomique et sur la détermination d’Adolf Hitler de s’emparer de l’Afrique centrale et de l’uranium à forte teneur présent dans cette Région a été entendue et mise en pratique par le Président Franklin Roosevelt, les États-Unis d’Amérique purent, avec l’aide de la Grande-Bretagne (Rommel), stopper la progression des troupes allemandes vers l’Afrique centrale (Éthiopie) ; se procurer, via la Belgique, près de 30.000 tonnes d’uranium congolais entre 1942 et 1945 ; fabriquer la bombe atomique ; triompher enfin du Japon (allié de l’Allemagne nazie) ; contraindre le Japon de signer enfin l’armistice et permettre aux Alliés de gagner définitivement la Guerre contre l’Allemagne nazie et ses alliés. Or, aujourd’hui, ce n’est un secret pour personne que les dirigeants congolais actuels sont en transactions régulières sur l’uranium et les minerais congolais utilisés pour les matériels explosifs avec les groupes maffieux et terroristes internationaux et les pays à même de mettre en péril la vie et la sécurité des peuples dans le Monde. Et ce sont ces mêmes dirigeants congolais qui, depuis l’avènement de l’AFDL/CPP/PPRD/AMP au pouvoir au Congo ont gravement mis en péril les intérêts vitaux de la Belgique au Congo. Cfr : Les écrits de Sunday Times, les reportages de la télévision belge RTBF…. Et le Roi Albert II, par sa visite officielle, ira consolider le pouvoir tyrannique de ces dirigeants congolais plébiscités lors de la parodie électorale de 2005-2006 par certains « visionnaires », revendiquer le bilan de leur gestion chaotique et criminelle au Congo et faire campagne de soutien pour leur réélection aux prochaines échéances électorales. Toutes les preuves existent, y compris celles de la Délégation de l’Union Européenne aux Élections organisées au Congo en 2005-2006, qui démontrent qu’il s’est agi d’une triste et honteuse escroquerie électorale, d’une véritable parodie électorale. Le vrai problème est l’absence d’une vision à long terme et d’une vraie vision progressiste majoritaire au sein de la Classe politique belge depuis l’époque de Léopold II jusqu’à ce jour. Les faits et les écrits de plusieurs auteurs le démontrent, y compris les écrits de nombreux observateurs et analystes belges (A.A.J. Van Bilsen, Jules Chomé…) : l’une des principales causes des malheurs de nos deux pays (Congo et Belgique) et de nos deux peuples (Congolais et Belge) est le fait que le Congo a été colonisé par la Belgique. Si tout autre pays européen avait colonisé le Congo – l’un des Géants d’Afrique et du Monde – , le résultat aurait été totalement différent pour les deux pays et les deux peuples et même pour l’humanité toute entière. Ces deux pays auraient dû figurer aujourd’hui parmi les 15 pays de la Haute Finance Internationale – c’est-dire les pays disposant des fonds souverains, c’est-à-dire « les fonds pour les générations futures » – et seraient parmi les pays les plus stables et les plus prospères du Monde. Cfr : notamment : les écrits du prof. A.A.J. Van Bilsen. Nous les Congolais, ne pouvons-nous pas finalement donner raison aux auteurs tels que le prof. A.A.J. Van Bilsen ? Sur le Dossier Congolais, les Hommes de Progrès au sein de la Classe politique belge ont toujours été des exceptions. Et ces exceptions sont plus nombreuses en Flandre qu’en Wallonie. Ces Hommes de Progrès ont toujours été marginalisés, isolés, esseulés, traités de renégats (Prof. A.A. Van Bilsen), combattus et même moralement forcés à la démission (Van Hemelrijck). Cette majorité de la Classe politique belge a malheureusement trouvé, au Congo, depuis l’époque du Roi Léopold II à ce jour, une fraction de Compatriotes médiocres et pervers avec qui elle a préféré travailler. Ensemble, ils ont travaillé, non pour les intérêts vitaux de nos deux pays et de nos deux peuples, mais pour les intérêts égoïstes et individuels de la minorité dirigeante dans les deux pays, les groupes marchands et les groupes maffieux et terroristes internationaux. Si la Classe politique belge avait soutenu, après l’Indépendance, l’avènement d’un Etat de droit démocratique au Congo et la gestion de notre pays par les hommes d’Etat, démocrates, humanistes et pacifistes, nous aurions créé une Communauté d’intérêts bénéfiques à nos deux pays et à nos deux pays et même à l’humanité entière. D’autant plus que nous sommes plus que convaincus qu’aucun pays ne peut vivre en autarcie et se développer. Hélas, la Classe politique belge dans sa très grande majorité a préféré adopter une autre attitude sur le dossier congolais jusqu’à ce jour. Résultat final : La gestion politique, économique et sociale du Congo et de la Belgique par ces dirigeants, malgré les richesses, ressources et potentialités considérables que recèle le Congo, constitue LE MODELE PAR EXCELLENCE DE L’ECHEC DE L’HOMME SUR TERRE. Bien que le Congo soit incontestablement l’un des Géants d’Afrique et du Monde, l’un des plus Grands Réservoirs des matières premières, d’énergie et d’eau au Monde ; l’un des Greniers de la Terre ; l’un des Foyers de la Méga-biodiversité de la Planète et l’un des Centres les plus riches au Monde en ressources humaines, multiculturelles et multi-artistiques : – Notre Pays est le pays du Tiers-Monde le plus détruit et le plus pillé, le pays dont la gestion a été qualifiée par tous les observateurs et analystes comme étant chaotique et criminelle. Et le Congo est ravagé par « La plus grave des catastrophes humanitaires, écologiques, politiques, économiques et sociales sur terre depuis que l’humanité existe ». – Et la Belgique, de son côté, est confrontée aux problèmes économiques, sociaux et communautaires interminables et qui ne font que s’aggraver d’année en année. La Belgique n’a plus le contrôle de ses banques. Les entreprises ferment chaque jour leurs portes. A Charleroi, à Liège, à La Louvière…, le spectacle est désolant de ces usines et entreprises qui se sont arrêtées. La précarité et la pauvreté augment sans cesse. Les grèves se multiplient. Les Belges sont presque chaque dans les rues pour manifester contre la fermeture des usines (Ford à Genk, Renault à Vilvoorde, Opel à Anvers, VW à Forest…). Le chômage augmente… Les routes en Wallonie sont dans un état désastreux. Les hommes politiques belges ne s’arrêtent pas un seul instant pour faire une réflexion en profondeur et changer radicalement leur option par rapport au Congo. – Les nouveaux acteurs, et non les moindres sont introduits au Congo par les dirigeants congolais intronisés par la Communauté Internationale grâce à l’ « expertise belge » : ces dirigeants congolais étalent chaque jour leur médiocrité et leur perversion. Ce sont des hommes irresponsables, ignorants du prix et de la valeur de la parole donnée, dépourvus de toute notion de bien, de valeur, d’idéal et de cause noble et juste, irrespectueux de leurs engagements avec les dirigeants belges et les dirigeants des pays démocratiques occidentaux. La Chine aujourd’hui introduite au Congo est incomparable à la Belgique et indéboulonnable sur le plan diplomatique et politique car elle un membre permanent du Conseil de Sécurité, et sur le plan économique et commercial, la Chine est incomparable à la Belgique… Les Pays comme l’Inde, le Pakistan, l’Iran, l’Afghanistan… sont présents au Congo. Ils ont des alliances avec les dirigeants congolais et sont en contact avec toutes sortes de minerais du Congo y compris avec les minerais radioactifs et des minerais utilisés dans le matériel explosifs. Tout cela met en péril et dans l’insécurité les populations belges et les populations du Monde entier…. – Aujourd’hui, personne, ni du côté des dirigeants belges, ni du côté des dirigeants congolais, n’ose dire ce qui va être fêté le 30 juin 2010 au Congo car en réalité ils font fêter la perte de l’indépendance du Congo : le Congo est aujourd’hui un pays sous tutelle, occupation, domination et exploitation étrangères. Et la fête aura lieu dans une Fosse sceptique, une Poubelle et un vaste Cimetière. Nous constatons avec beaucoup de tristesse et l’affirme avec pincement au coeur, avec beaucoup de peines et avec tout l’amour que je porte aux Peuples belge et congolais et dans un esprit de patriotisme, d’ouverture d’esprit et d’altruisme avérés. Mais nous ne sommes pas pessimistes. Loin de là. Nous sommes convaincus que le progrès est linéaire, que le cours de l’histoire dans le sens du progrès est irréversible, que le Congo sera tôt au tard un Etat de droit réellement indépendant, souverain, démocratique, stable et prospère et que nos deux peuples (Congolais et Belge) et nos deux pays (le Congo et la Belgique) seront bénéficiaires d’immenses richesses, ressources et potentialités du Congo et que ces richesses, ressources et potentialités seront utilisées, non plus comme aujourd’hui pour des intérêts égoïstes et individuels ni pour les causes maléfiques par les groupes marchands, maffieux et terroristes internationaux mais bien pour le triomphe des idéaux, des valeurs et des causes nobles et justes dans le Monde entier. Nous fondons notre espoir sur : – Le Combat de notre Peuple en général et le Combat de l’UDPS en particulier 2. Méthodes et stratégies utilisées par la Belgique au Congo depuis l’époque de Léopold II jusqu’à ce jour : La Colonisation belge n’avait ni prévu, ni voulu, ni préparé l’indépendance du Congo comme le démontrent ses principes et ses pratiques suivants: 1) Discours du Roi Léopold II le 12 janvier 1883 adressé aux Prêtres et aux Missionnaires belges avant leur départ au Congo L’Autorité congolaise trouvée sur place et qui était à la fois l’émanation de la volonté souveraine des populations et l’Avocat de leurs aspirations et de leurs intérêts a été sabotée par la création des pions de l’Autorité coloniale, les “Kapitas médaillés” L’exploitation coloniale, aussi bien dans sa formule domaniale du système léopoldien que dans celle qui s’est amplifiée après la reprise du Congo par la Belgique (1908) nécessitait impérativement la constitution de vastes réservoirs de main-d’oeuvre. La tâche primordiale des autorités coloniales fut donc, dès l’origine, de fixer, de contrôler les populations indigènes et de les amener à se soumettre à la politique coloniale. A cet effet, des médiations s’imposaient. Les belges utilisèrent, en se les soumettant, les structures traditionnelles trouvées sur place. Un premier décret, en 1891, prévoyait la création de nouvelles chefferies à la tête desquelles se trouvaient des chefs coutumiers spéciaux, les « Kapitas médaillés », pures créatures de l’autorité coloniale par le canal de qui les colons blancs devaient obtenir la soumission des autochtones à la politique coloniale. Contrairement aux chefs coutumiers trouvés sur place, ces “nouvelles” institutions étaient reconnues par le gouverneur général et les Kapitas médaillés étaient investis et rémunérés par l’Autorité coloniale. Lors de l’”investiture” du Kapita médaillé, un tableau était dressé où figuraient, entre autres, le nombre d’habitants de la chefferie, les prestations à fournir en produits (travail obligatoire), le nombre des cases du village… Un décret ultérieur, du 3 Juin 1906, amplifia les effets contraignants du précédent. Il établit l’obligation pour tout indigène de faire partie d’une chefferie. Afin d’assurer le quadrillage de toute la population, l’Etat léopoldien en arriva à créer des unités coutumières totalement artificielles. Le même décret stipulait en outre qu’aucun indigène ne pouvait sans autorisation préalable s’éloigner de sa chefferie et se fixer sur un autre territoire. La multiplication de ces entités vides de tout contenu prit des proportions tellement exagérées que la Belgique hérita du Congo léopoldien de plus de six mille chefferies, dont certaines n’excédaient pas cinquante adultes. Après la reprise, l’administration belge tenta d’en réduire le nombre en créant des groupes plus vastes, mais dont l’assise coutumière était néanmoins aléatoire. En 1958, à la veille de l’indépendance, 343 chefferies subsistaient dans un Congo qui n’avait plus que l’ombre de ses traditions. 3) Le mépris et la destruction des cultures et des traditions congolaises C’est la théorie de l’assimilationnisme, la désafricanisation, l’européanisation des Congolais. Cfr A. Doucy, La politique indigène, dans Livre Blanc, op. cit., p. 366. Le père Jean Roussel, missionnaire de Scheut, qui était curé de la Cathédrale Sainte-Anne à Léopoldville avait écrit à l’intention des blancs qui voulaient aller travailler au Congo un traité de Déontologie coloniale, avec comme sous-titre: “Consignes de vie et d’action pour l’élite”, Edition de 1956. La lecture de ce traité vous démontre que la logique et les principes décrits par cet auteur dans son traité continuent d’être suivis et appliqués malheureusement avec succès grâce à la complicité de certains compatriotes qui se comportent comme des Kapitas médaillés postcoloniaux, pures créatures des colonialistes, pions et agents d’affaires des intérêts étrangers. Dès leur arrivée sur le sol de nos Ancêtres, les colonialistes ont combattu les véritables chefs coutumiers trouvés sur place et qui étaient l’émanation de l’Autorité traditionnelle et les défenseurs des aspirations et des intérêts de la population. Ils ont créé les chefferies artificielles et placé à leur tête leurs pions noirs qui étaient rémunérés et qui recevaient une médaille de mérite civique comme récompense. Grâce à ces pions appelés “Kapitas médaillés”, les colonialistes qui se considéraient comme des tuteurs des noirs obtenaient la soumission des indigènes aux travaux forcés et à l’ordre colonial. C’est ce même professeur de Déontologie coloniale qui traça les obligations des congolais: Devoirs des autochtones: – Ces autochtones ont des devoirs: devoirs de reconnaissance et de gratitude. Respect, docilité, collaboration loyale et sincère sont les grandes vertus que doit inculquer à ses frères noirs tout colonial épris d’idéal. Que les populations voient, qu’elles sentent, qu’elles comprennent et apprécient la dette immense qu’elles ont envers les métropoles. Qu’elles se rendent compte d’une façon évidente que cette dette doit s’amortir, du moins partiellement, par une juste considération et une rétribution dans les domaines économique et politique. (Cfr Op. Cit. , p. 43). A la base de cette logique se trouve le mépris profond de l’homme noir, de sa culture, de sa volonté, de ses aspirations, de son bien, de son bonheur, de ses intérêts. Créé par Satan, il devait d’ailleurs se désafricaniser et s’européaniser pour devenir « civilisé ». Il recevait alors l’immatriculation et pouvait alors bénéficier de certains droits réservés uniquement aux blancs. C’était la politique de l’assimilationnisme. La condition de l’octroi de cette faveur était que le candidat puisse “justifier par sa formation et sa manière de vivre d’un état de civilisation impliquant l’aptitude à jouir des droits et à remplir les devoirs prévus par la législation civile”. L’immatriculation n’était conférée qu’à la suite d’une procédure longue et compliquée. Le demandeur devait déposer une requête au Tribunal de Première Instance. Des bans étaient publiés comme pour un mariage. Le Tribunal organisait des visites domiciliaires au cours desquelles l’on faisait l’inventaire de la vaisselle (on comptait le nombre de cuillères), de literie (le nombre d’oreillers).. etc… Il fallait avoir l’assurance que le noir sollicitant son immatriculation vivait vraiment comme un blanc… Ensuite, si cet examen était concluant, le candidat était l’objet d’un interrogatoire par le Juge Principal du Tribunal Provincial. Enfin, un jugement était prononcé. A la fin de l’année 1958, il n’y avait que 217 immatriculés pour une population de plus de 13 millions de Congolais. Cette “philosophie” colonisatrice, appliquée de façon exclusive dès 1895 et dominante jusqu’à la veille de l’indépendance, impliquait la destruction, non seulement économique, mais aussi sociale, politique et culturelle de toutes les structures traditionnelles. Elle interdisait donc le dégagement de toute “élite”, expression de la société congolaise elle-même. Cette politique se concrétisa dès 1895 avec la législation sur l’”immatriculation” des congolais “méritants”. Ceux-ci, inscrits aux registres de la “population civilisée”, se voyaient attribuer certains droits de type européen. Mgr de Hemptine, évêque d’Elisabethville, justifiait les difficultés mises à l’octroi de l’immatriculation. La sous-commission katangaise de la Commission pour la protection des indigènes avait adopté le texte suivant inspiré par ce prélat: Consciente de l’infériorité actuelle de l’indigène du Congo comparé à l’Européen, sans s’occuper de résoudre la question insoluble de savoir si l’évolution progressive de cette race arrivera à la rendre un jour l’égale de la nôtre; Reconnaît chez les individus exceptionnels la possibilité d’arriver à cette égalité; Et forme le voeu suivant: Que cette assimilation de la race placée sous notre tutelle ne se fasse qu’avec une extrême prudence sans perdre de vue l’infériorité où se trouve encore la presque totalité de la population indigène. (Cfr Guebels, Relation complète des travaux de la Commission permanente pour la protection des indigènes du Congo belge, Elisabethville, 1953, p. 442-443). Du reste, dès 1889, Léopold II avait créé une médaille pour indigènes “faisant preuve de loyauté et dévouement à l’égard de l’Etat”. Ce même principe survécut jusqu’après la Seconde Guerre Mondiale avec l’instauration, en 1948, de la “carte du mérite civique” pour autochtones. Dans le Congo que découvrit Diego Cao, qu’explorèrent les Livingstone et les Stanley, qu’occupèrent et exploitèrent les Belges existaient une infinité d’ethnies, de tribus et de peuples, riche chacun de ses traditions, de ses techniques, de ses arts et de ses symboles. Toutes ces sociétés plongeaient leurs racines dans des réalités africaines tout aussi complexes que tributaires des longs et difficiles cheminements historiques. Ignorée, niée, méprisée, écrasée, la poignante beauté du Congo ne sortira du néant, pour les Européens, que pour être projetée aux cimaises de leurs musées. 4) Le refus de former une élite intellectuelle, politique et responsable L’enseignement était d’un type pyramidal: enseignement primaire très largement diffusé, coiffé d’un enseignement secondaire très réduit et surtout orienté vers des domaines professionnels (formation des relieurs pour les bibliothèques des missionnaires, des auxiliaires médicaux pour les hôpitaux et les dispensaires où seuls les blancs était des médecins…). Le sommet de la pyramide, c’est-à-dire enseignement universitaire, était inexistant. A l’accession du pays à l’indépendance en 1960, le seul universitaire que le Congo ait connu était Thomas Kanza autorisé en 1952 à suivre à l’Université Catholique de Louvain des cours de psychologie. En 1960, il n’y avait au Congo un seul universitaire formé dans une des branches comme le droit, la médecine, les sciences, l’économie…. Cette situation correspondait à la tactique élaborée par les maîtres à penser de la politique coloniale belge, M. Henri Depage: “pas d’élite, pas d’ennuis” (Cfr Contribution à l’élaboration d’une doctrine visant à la promotion des indigènes du Congo, Bruxelles, Arsom, fasc. 2, 1955, p. 19). Aucune formation politique n’était possible pour les Congolais. Il n’y avait pour eux ni liberté de presse, ni liberté d’association. Tout voyage à l’Etranger était impossible. Pour obtenir un passeport, il fallait verser une caution de mille dollars et le versement de la caution n’impliquait pas nécessairement la délivrance du passeport. Même après les événements du 4 janvier 1959, des leaders congolais, dont Lumumba, seront empêchés de participer à certains congrès dans les pays étrangers, même africains. 5) La ségrégation (apartheid) La stratégie assimilationniste se heurta à la persistance des structures traditionnelles dont elle avait grandement sous-estimé le degré de résistance. A défaut de vaincre l’Afrique traditionnelle, la Métropole décida de changer de politique, d’isoler l’Afrique noire de la “société blanche”. Bref: l’autorité coloniale se mit à “reconnaître” lesdites structures traditionnelles, mais dans le cadre d’une politique discriminatoire et raciale. Un Congo “ségrégué” se mit en place. A tous les niveaux, travail, droit, politique, enseignement, habitat, administration…. Deux sociétés se firent désormais face, et pour longtemps: Blancs d’un côté, Noirs de l’autre. La Charte Coloniale reconduisit les ambiguïtés, voire les arbitraires hérités de la période léopoldienne. Mais avec l’implantation massive du capital dans l’industrie extractive et les activités connexes, la mise en valeur d’une agriculture essentiellement axée sur l’exportation, la monétarisation de l’ensemble des rapports sociaux, la prolétarisation accrue et les phénomènes consécutifs de l’exode rural, de l’urbanisation et des tensions collectives, une nouvelle période s’ouvrit pour le Congo. La vieille structure coloniale ne fut plus en mesure de gérer les multiples effets de ces nouvelles situations. 6) Une politique de confusion et d’atermoiements : la formation d’une élite congolaise fut définitivement différée à l’arrière-plan Face à l’ensemble des mutations qui transfigurèrent les vieux fondements de la société africaine, la Métropole préconisa l’administration indirecte, le self-government, la création des structures intermédiaires de gestion et d’administration prises en charge par les indigènes eux-mêmes. Mais elle se heurta très vite aux tendances encore très fortes de l’assimilationnisme dominant. Il en résulta une politique de confusion, d’atermoiements et d’hésitations. Toute solution à long terme fut rejetée de la part de deux tendances au profit du court terme, du coup par coup et d’une attitude typiquement paternaliste. Au total, ce compromis ne fit que renforcer la position des assimilationnistes et la formation d’une élite locale passa définitivement à l’arrière-plan des préoccupations de la politique métropolitaine. Après la Seconde Guerre Mondiale commença pour le Congo une étape nouvelle qui accentua, jusqu’à l’explosion, les traits et les difficultés de la politique antérieure. Le colonat blanc profita du contexte de l’immédiat après-guerre pour fortifier ses positions et amplifier ses privilèges, tant dans le secteur public (réforme du statut administratif) que privé (avantages sociaux…). Le colonat belge aboutit à insérer dans la législation congolaise une gamme de privilèges exclusifs de nature à leur conférer une supériorité généralisée, durable et exaltante sur les Congolais. Pour les Noirs en revanche, rien ne bougea. Le régime discriminatoire demeura, le paternalisme aussi, tandis que la grande masse resta plongée, encore et toujours, dans des conditions de vie plus que précaires. Un mur infranchissable sépara désormais les deux populations. Rien ne permettait, dans la politique métropolitaine, la formation d’une “élite congolaise”, rien ne rendait possible l’émergence d’une couche autochtone susceptible de prendre le relais et d’assurer le processus de la décolonisation avant et surtout l’indépendance. Lumumba, Kasa-Vubu et tant d’autres dirigeants congolais en firent à la Belgique l’amer reproche. En Belgique même, quelques voix s’élevèrent allant dans le même sens: aucune formule permettant une réelle éducation politique des autochtones ne fut appliquée. La formule “Pas d’élite, pas d’ennuis” en exprimait l’exacte mesure. 7) L’utilisation de l’Eglise Catholique pour obtenir la soumission La trinité coloniale était composée de “Administration-Eglise-Grandes entreprises”. L’Eglise assurait l’enseignement. Voici, à titre d’exemple, un texte émanant d’un ministre libéral de la colonie: M. Louis Franck écrivait en 1930 (Cfr Le Congo belge, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1930, I, p. 311, II, p. 208): Ce qui nous donne surtout bon espoir c’est que toute l’élite des coloniaux, à quelque opinion qu’il appartienne, est aujourd’hui persuadée que seule la religion chrétienne catholique, basée sur l’autorité, peut être capable de changer la mentalité indigène, de donner à nos noirs une conscience nette et intime de leur devoir, de leur inspirer le respect de l’autorité et l’esprit de loyalisme à l’égard de la Belgique. Le colonialisme se trouvait dans la balance de paiement Le Congo a exporté, en 1958 : 3.8 milliards de francs pour payer des dividendes, 1 milliard pour la charge de la dette publique étrangère, 5 milliards pour les transports et assurances, 2 milliards pour l’administration à Bruxelles des entreprises coloniales et des parastataux, 1.4 milliard au titre de transfert des économies des Blancs, 1.7 milliards pour les congés des Blancs, 1.2 milliard pour la sécurité sociale des Blancs, soit en tout 16 milliards, sur un revenu national estimé à 48.8 milliards. Cfr : A.A.J. Van Bilsen, L’Indépendance du Congo, Casterman, 1962, p. 21 9) Les dirigeants belges n’avaient jamais ni voulu, ni prévu ni préparé l’indépendance du Congo. Ils étaient en retard par rapport à l’évolution de la situation internationale et ils ont toujours été surpris par les changements de mentalités dans le Monde et la survenue des situations au Congo a) L’euphorie dans laquelle vivaient les Belges par rapport à la situation « calme » au Congo jusqu’à l’explosion inattendue et imprévue par eux le 4 janvier 1959 Jules Chomé, L’ascension de Mobutu. Du Sergent Joseph Désiré au Général Sese Seko, éditions complexe, 1974, p. 20-21 Les Belges vivaient dans une véritable euphorie. Et c’est dans cette euphorie, dans ce cadre où les Belges ne voulaient voir que des noirs souriants et reconnaissants, qu’éclate le coup de tonnerre de l’émeute du 4 janvier 1959 à Léopoldville. Une manifestation de l’Abako, où Kasa-Vubu devait prendre la parole, est interdite à la dernière minute. Des milliers de Congolais rassemblés refusent de se disperser. Ils s’opposent à l’action de la police, détruisent des magasins, des églises dans la cité indigène, appelée « Le Belge ». La foule des manifestants grossissant sans cesse et de plus en plus menaçante marche sur la ville européenne qui ne doit son salut qu’à une intervention extrêmement brutale de la force publique aux ordres du général Janssens. Plus de 40 morts officiels. Probablement plusieurs centaines dans la réalité, les familles enterrant discrètement leurs morts de peur d’être suspectées d’avoir participé à l’émeute. Dès ce moment, comme frappée de stupeur, l’administration coloniale va « perdre les pédales ». Son moral va tomber d’autant plus bas que sa conviction et sa bonne conscience s’étaient situées à un niveau plus élevé. Le Parquet de Léopoldville emprisonnera les leaders de l’Abako. Le roi, puis le gouvernement belge feront des déclarations promettant l’indépendance. On assistera à un durcissement brusque et inattendu de nombreux milieux congolais. Au Bas-Congo notamment, des régions entières coupent tout contact avec l’Administration. Il faut prendre une décision, improviser une politique. Ou bien, il faut reprendre la situation en main, par la force. Et cela ne paraît pas possible. Le gouvernement belge a sous les yeux l’exemple algérien. L’Algérie est pourtant bien plus rapprochée de la France que le Congo ne l’est de la Belgique. L’on a pu transporter un contingent de 500 000 hommes en Algérie. Ce serait impensable pour la Belgique qui non seulement ne dispose pas d’une telle armée mais qui est en outre empêchée par un article de la Constitution d’envoyer des miliciens au Congo… . Ou bien il faut s’entendre avec les représentants du peuple congolais. C’était la seule solution possible. Quels étaient les représentants de ce peuple à qui on n’avait pas permis de constituer des partis politiques ? b) Les émeutes du 4 janvier 1959 ont été suivies d’une répression impitoyable Cfr : A.A.J. Bilsen, L’Indépendance du Congo, Casterman, 1962, pp. 40-50 : Nous ne pouvons pas ne pas évoquer avec une profonde émotion les morts et les blessés, dont nous ignorons encore les noms, ainsi que le grand nombre de personnes arrêtées, parmi lesquelles se trouvent des parents d’amis et aussi un homme, M. Joseph Kasa-Vubu, qui sera, demain, reconnu comme un interlocuteur valable. c) La décolonisation a été imposée aux dirigeants belges par les événements et les faits indépendants de leur volonté La décolonisation ne nous a pas seulement imposée par les seules forces des Congolais, des Banyarwanda et des Barundi, à la suite de leur prise de conscience sociale et nationale et leur désir, leur volonté d’indépendance et de progrès. L’émancipation nous a été imposée tout autant par les forces morales irrésistibles de centaines de millions d’hommes et de femmes dans le monde, de dizaines d’Etats devenus souverains. Ce courant, ce mouvement, se renforcent chaque année par la naissance de nouveaux Etats, par la solidarité d’autres peuples qui, à leur tour, accèdent dans la joie à ce qui est ressenti comme une dignité et une liberté collectives, celles de pouvoir se gouverner soi-même… pour le meilleur et pour le pire. La Belgique et nos gouvernants ont fort mal apprécié la situation politique mondiale depuis la libération, lorsqu’ils s’imaginaient que le progrès économique et social était un substitut pour l’indépendance, les libertés civiques et les droits de l’homme. Nos dirigeants se sont trompés lourdement lorsqu’ils ont cru que le calme, la tranquillité, la bonne humeur apparents qui faisaient la réputation du Congo et du Ruanda-Urundi, étaient dus surtout à une certaine prospérité, à l’accroissement rapide du niveau des salaires minima et à la sécurité sociale. Cette paix était due, à mon avis, avant tout, à l’absence d’élites capables de diriger le peuple et d’exprimer en termes modernes ses aspirations confuses… La situation changea dès l’instant où quelques modestes noyaux d’une élite se formèrent et s’affirmèrent. Alors, la prise de conscience intérieure et extérieure se développa rapidement. Il se fait que le manifeste de Conscience Africaine a été lancé à Léo exactement au moment où, en Belgique, le premier Congolais obtenait un diplôme universitaire, en juillet 1956 (Thomas Kanza). L’indépendance du Soudan, de la Tunisie, du Maroc, du Ghana, de la Guinée et tous les autres développements politiques en Afrique, jusqu’à la conférence d’Accra d’il y a peu de semaines, captivent maintenant, de plus en plus l’attention avide des élites et, autour d’elles, de cercles populaires de plus en plus larges. d) La Classe politique belge ignorait les changements qui s’opéraient dans le Monde et a toujours été surprise par l’évolution des mentalités et des situations au Congo. Désemparée, elle a pris des décisions précitées et non mûries Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, toute notre politique étrangère « coloniale » ignore les profondes et rapides transformations qui s’opéraient dans le monde et est restée axée sur la solidarité défensive occidentale. N’est-il pas absurde que nos représentants aux Nations Unies continuent encore de nos jours de se cramponner à la détestable « thèse belge », élaborée par Pierre Rijckmans et l’ambassadeur Van Langenhove. Nos gouvernants successifs ne font que démontrer à ce sujet que tous les partis politiques belges sont dans ce domaine également frappés de cécité. Les socialistes ont cru aux mêmes mythes colonialistes que les conservateurs. Ils n’aperçoivent pas que la solidarité avec la France dans l’affaire algérienne, avec la Grande-Bretagne à Chypre, avec l’Afrique du Sud dans le Sud-Ouest africain et avec le Portugal en Angola, ne nous sera même d’aucun secours, plus tard, lorsque le Congo sera à son tour un problème controversé. Alors les cartes ne seront plus les mêmes. A Londres les voix de l’Inde, du Ghana, du Nigéria, de l’Uganda, du Tanganyika, et à Paris celles des pays de la communauté pèseront d’un poids bien plus lourd que les vieilles solidarités colonialistes. N’est-il pas significatif qu’après que M. Spaak eut défendu devant l’O.N.U. la thèse française – écho de la « thèse belge »- selon laquelle l’Algérie était une affaire intérieure française, le général de Gaulle, sans même prévenir Bruxelles, ait pu prononcer à Brazzaville le discours sur le droit à l’indépendance…Nos gouvernants, qu’ils soient conservateurs PSC ou socialistes, n’ont toujours pas compris que l’avenir de notre politique africaine doit passer par l’O.N.U. Au sein et autour de l’organisation internationale naissent des « partis » mondiaux, dont les voix vont être entendues d’autant plus que les deux puissances mondiales se tiennent réciproquement en échec. Le cinquantenaire de la colonisation belge prête à un examen de conscience… tardif. Lorsqu’au mois de juillet le ministre Pétillon vint au pouvoir, il reconnut que l’ancienne politique était dépassée et qu’il fallait opter pour une nouvelle voie et définir à nouveau les relations futures entre la Belgique et le Congo. Le ministre a même déclaré qu’il fallait décoloniser. Mais aussitôt après il a été contraint de « ravaler » le terme de « décolonisation », à la suite d’une campagne menée par une certaine presse francophone encouragée par les milieux de la haute finance. Le ministre désigna un groupe de travail composé de personnalités appartenant aux trois partis principaux. On laissait entendre que la nouvelle politique serait proclamée le 18 octobre à Léopoldville, et il était même question que le roi se rende à cette occasion au Congo. Mais le 18 octobre, lors de la commémoration de l’annexion du Congo par la Belgique, on n’était pas plus prêt à définir une nouvelle politique africaine. Et le 11 novembre, jour de la rentrée des Chambres, non plus. Il faudra attendre le début de janvier… Regrettons que les ministres aient laissé passer l’occasion de deux déclarations gouvernementales – en juillet et en novembre 1958 – sans préciser un certain nombre d’options fondamentales, au sujet desquelles il ne fallait vraiment ni attendre les lumières techniques du ministre Pétillon ni les conclusions de l’enquête de MM. De Schrijver, Housiaux et Buisseret. D’abord le gouvernement aurait dû prendre, dans sa déclaration liminaire, l’engagement solennel de doter le Congo et le Ruanda-Urundi d’institutions qui en feraient des Etats souverains capables de choisir librement leurs destinées et que le délai pour cette décision finale, et les stades intermédiaires seraient fixés endéans l’an. Puisque ces perspectives exigent de toute façon un effort considérable dans le domaine de la formation des élites et des cadres, il ne fallait pas attendre le rapport du groupe de travail pour annoncer dans les déclarations gouvernementales la création d’un Fonds de bourses devant permettre à des milliers d’Africains de venir en Belgique pour y faire ou parfaire leurs études ou y suivre des stages et des cycles de perfectionnement. L’émancipation n’est pas possible non plus sans qu’on reconnaisse en Afrique les droits de l’homme, et notamment sans qu’on accorde les libertés de presse, d’association et de réunion, et mette fin à la confusion des pouvoirs de l’Etat. De même ne fallait pas attendre les rapports de l’enquête tripartite, ni le ministre-technicien pour prendre l’engagement de cesser de mettre à dos du budget du Congo des dépenses de souveraineté de la Belgique ni pour inscrire au budget métropolitain d’importantes subventions à l’équipement public du Congo. Il peut paraître pour le moins étonnant que des engagements aussi fondamentaux et inéluctables n’aient pas été inscrits dans les déclarations gouvernementales, après que le P.S.C., seul parti au pouvoir, eut pris, le 9 octobre, officiellement position en faveur de certain d’entre eux. En effet, dans un communiqué publié par le P.S.C. en vue du cinquantenaire de l’annexion du Congo, le parti majoritaire insista auprès du gouvernement pour que celui-ci, sans attendre des solutions plus complètes, crée e) La politique de division Incapable de résoudre le problème de la diversité congolaise, tant sur le plan social que sur celui des structures traditionnelles, la Belgique prit le pari de s’en servir. Et dans cette voie, elle excella. Mobilisant et parfois créant des oppositions entre ethnies, tribus et particularismes, elle tendit à empêcher l’éclosion de tout mouvement susceptible d’unir et d’unifier les oppositions, les revendications, les aspirations et les exaspérations. Cette stratégie, elle la mena jusqu’au bout. La sécession katangaise et la balkanisation du Congo en furent l’expression la plus achevée et la plus cruelle. A suivre Fait à Bruxelles, le 11 Février 2010 Dr François Tshipamba Mpuila |