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-Il se subdivise, ce triangle, en trois ligues, même si son modus operandi diffère de celui d’une compétition sportive. Au niveau de la ligue première ou « L1» opèrent des États-nations qui s’imposent au reste du monde comme des superpuissances à qui reviendrait la « gouvernance » de l’Humanité. Parmi ces États-nations, on pourrait notamment citer les deux États anglo-saxons : les USA et la Grande-Bretagne qui agissent en coalition. Mais il y a aussi des pays tels que la Chine, la France, la Russie et l’Allemagne qui, bien que formant un ensemble hétéroclite, se regroupent, et avec les Anglo-saxons, tous ensemble dans un même club pour la défense et la poursuite de leurs intérêts respectifs. Contrairement à ce que tentent de nous vendre une certaine presse et un nombre important d’élites ayant subi le même formatage d’esprit, la Chine comme les Anglo-saxons soutiennent le « régime » en place au Congo. Les Anglo-saxons lui apportent leur soutien par la protection qu’ils assurent à l’homme de Kigali, son maître. Les Chinois comme les Anglo-saxons transportent du Coltan « Congolais » via le Rwanda voisin qui en est devenu la plate tournante. La liste est longue et qui nie l’existence d’un conflit ouvert entre ces différents pays au Congo. Chacun d’eux exploitent ce qu’il en peut et ce sans gêner les autres. C’est un peu comme des bêtes sauvages qui se partagent un territoire. Alors, tous ceux qui s’obstinent à vendre un conflit déclaré entre la Chine et les anglo-saxons et compagnies au Congo s’expriment juste pour justifier « la stratégie du choc » que les Anglo-saxons font subir actuellement au Congo et la mise à mort de sa population. L’absence au niveau de cette ligue d’une puissance antinomique dont la mission serait non seulement d’affronter cette alliance momentanée d’intérêts composites mais également d’équilibrer ou de déséquilibrer les rapports de force en présence rend complexe et empire la situation du Congo comme il affaiblit ses capacités politiques et stratégiques. Le Congo doit être ingouvernable et sans maître apparent. D’ailleurs, c’est l’un des objectifs caché que poursuivent ces Etats déclarés « puissants » à travers leur mise sous tutelle administrative du Congo.
La plupart des « puissances » qui évoluent au niveau de Ligue «L1 » ont peur et ce pour des raisons multiples de la réaction de leurs peuples contre des politiques que leurs « élites » mènent en secret. C’est aussi ce qu’affirme Chomsky dans « Comprendre le Pouvoir/ L’indispensable de Chomsky, Premier mouvement » lorsqu’il déclare, je cite : « […] Le secret gouvernemental n’est pas là pour des raisons de sécurité mais uniquement pour empêcher la population de savoir ce qui se passe », fin de citation, (Chomsky, 2009 :30). Pour fuir cette opinion exigeante de temps en temps, ces États en puissance recourent au service des pays « satellites » et « mercenaires ». Des individus ne sont plus engagés comme mercenaires. Ce sont des États, bien que disposant d’un corps institutionnel supposé « souverain », qui se soumettent là où on devrait faire appel au consentement de leurs citoyens au mercenariat d’un genre nouveau. « Une des caractéristiques intéressantes des années 1980, [écrit Chomsky], est que, dans une large mesure, les États-Unis ont dû mener leurs interventions à l’étranger par l’intermédiaire d’États mercenaires. Il en existe tout un réseau […] [il y en a un qui est le plus important et qui a aidé les États-Unis à pénétrer en Afrique noire]. [Et Chomsky en cite quelques-uns de ces pays mercenaires, notamment « L’Afrique du Sud, Taiwan, la Corée du Sud » (Idem, 19-20). Au Congo, le Rwanda de Paul Kagamé et également l’Ouganda de Yoweri Museveni sont des États mercenaires. Et à côté d’eux, il en existe d’autres États mais « satellites » qui assurent les gendarmes des États mercenaires afin de s’assurer que le travail ou la mission qui leur a été confiée est bien exécutée. La Belgique et la plupart des pays de l’Union Européenne sont des États satellites. Mais comme on pourrait le constater aussi, ces États satellites et mercenaires qui participent au Congo sont tous sous la houlette d’un même parrain et dont ils se disputent la protection pour leur survie. Pareil dans « L1 », il manque au niveau de Ligue « deux » ou « L2 » des États mercenaires relevant d’une autorité, d’un autre bord politique ou doctrinaire. Cette absence d’un camp opposé des pays « africains » et autres qui affronteraient le Rwanda au Congo complique la situation du Congo. Et comment établir des alliances lorsque la plupart des pays africains utilisés comme « mercenaires » appartiennent tous à un même clan, celui des puissances anglo-saxonnes. Ce qui nous fait dire que le Congo serait une proie facile. Mais il lui reste une seule alternative : le suicide collectif. Et en paraphrasant Abraham Lincoln, nous Congolais osons affirmer que « « Si la destruction [du Congo] doit être notre destin, nous devons en être les auteurs et les exécuteurs. […] Nous vivrons éternellement [comme peuples] ou nous mourrons d’un suicide collectif ».
Malgré le soutien Anglo-saxon et l’argent du contribuable américain jeté dans l’éducation militaire de Paul Kagamé, qui a été formé à l’École supérieure de guerre de Fort Leavenworth (dans le Kansas), Paul Kagamé et son Rwanda ont mis quinze (15) bonnes années mais sans parvenir jusque-là à une moindre épreuve de balkanisation du Congo qu’ils font pourtant occuper et rançonner. Et ce depuis le 17 mai 1997. Ce timing à lui seul exprime son incapacité à réaliser la mission dont il fut chargé. Et il vaut mieux tard que jamais, comme on dit lorsque les Anglo-saxons vont s’en apercevoir. Avec eux, nous comprendrons les propos de Lord Palmerston, ancien ministre des affaires étrangères britanniques qui déclarait en 1848, je cite : « We have no eternal allies and we have ne perpetual enemies. Our interests are perpetual and eternal and those interests it is our duty to follow », fin de citation. C’est tout simplement pour affirmer que l’entente est toujours possible. Le leadership nouveau au Congo assumera. Il le fera comprendre ensuite au peuple Congolais qui, à son tour, oubliera mais contre la tête de Paul Kagamé comme prix.
Une fois que le travail de sape est accompli avec l’affaiblissement de l’État congolais, on remarque que la popularité des hommes politiques au niveau de Ligue trois « L3 » leur confère moins d’autorité et sur la masse qui les suive et contre ceux qu’eux considèrent comme étant leurs adversaires. La raison en est simple. La masse n’est pas sollicitée. Elle tarde à jouer son rôle dans un combat qui n’est pas assez expliqué à cette dernière. S’agit-il d’un combat de conquête de pouvoir politique ou de reconquête de notre terre ? La masse est un couteau à double tranchant. Quand elle est prête et surtout qu’elle veut s’assumer, elle attend un leader sinon elle s’en crée un. À Kinshasa, la plupart de ceux qui se disent hommes politiques fréquentent la nuit le quartier d’ambassades. Des « ministres » et autres députés, c’est le cas aussi avec la fameuse opposition, tous fréquentent et s’affichent avec des ambassadeurs « occidentaux » en ville et dans des restaurants de la capitale. C’est bien rare que ce soient ces ambassadeurs étrangers qui courent après eux. Les ministres congolais se disputent sur le nombre d’ambassadeurs que chacun reçoit dans son bureau respectif. Et à l’issue de ses rencontres, la télévision nationale transmet des images interviews de ces ambassadeurs qui prodiguent conseils et aux ministres et aux députés, et au président du parlement comme celui du sénat. Ces images sont inexistantes en Europe. C’est rare que des ministres occidentaux dinent le soir avec nos ambassadeurs représentés en Occident. C’est pour juste démontrer que le Congo n’est pas gouverné par ses propres fils. La ligue trois ou « L3 » souffre de carence d’acteurs. Par acteurs, j’entends un monde d’egos, d’hommes vrais qui non seulement sont conscients de leur rôle mais assument leur identité. La ligue « L3 » au Congo comprend plus d’humains qui sont socialisés au goût de l’homme-animal. Les humains sont de nature fausse d’habitude. On le voit dans cette crise que subit le Congo. Quand et où il faut dire par exemple Rwanda, ils prononcent M…je ne sais plus quoi encore. Et en lieu et place de prononcer Paul Kagamé, ils parlent de Rwanda.
Le principe sur lequel est basée la trilogie Mufoncol de ligue « L » est l’étranglement de la RDC afin que personne n’en soit maître et le contrôle. C’est aussi le principe du fonctionnement de chaque Ligue pour que jamais l’équilibre des forces ne soit établi. Seul le Hamas a pu jusque-là jouer au niveau Ligue « L1 » aidé par le partage d’une même frontière avec celui que le groupe a longtemps considéré comme son adversaire direct. Ce qui lui a permis d’établir des négociations directes avec Israël.
Frontière commune ou pas, Notre Congo, le pays de nos rêves, de nos souffrances communes et partagées, la terre dans laquelle les nôtres, nos aïeux, parents et amis sont enterrés, ce Congo-là , que notre génération s’engage à léguer et ce avec fierté et dignité aux prochaines descendances , tient encore et restera longtemps debout et uni car il est soutenu par une fondation solide: le sang versé de nos parents tombés pour la défense de sa cause. Bravo aux peuples Congolais pour cette lutte menée et ce jusque-là sans armes. Mais nous n’y sommes plus.
Mufoncol Tshiyoyo
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC
R.A.P.-en sigle, Mouvement politico-militaire
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