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Légalité de la détention de Gbagbo: ses avocats écrivent à Ban Ki-moon

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Par AFP

Les avocats de Laurent Gbagbo en France interpellent le Secrétaire général des Nations unies sur les bases juridiques de son arrestation et sur le rôle de l`ONU, dénonçant tortures et meurtres de partisans de l`ex-président ivoirien, dans un courrier transmis jeudi à l`AFP.
Après quatre mois de crise post-électorale, le président sortant a été
arrêté lundi par les forces du chef de l`Etat internationalement reconnu
Alassane Ouattara, après un pilonnage intensif mené par les forces françaises
et celles de la Mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci), selon les Nations
unies, Paris et le gouvernement de M. Ouattara.
Mercredi, l`ONU a annoncé que l`ancien président avait été transféré dans
une résidence présidentielle dans le nord du pays.
Les avocats, Mes Marcel Ceccaldi, Lucie Bourthoumieux et Jean-Charles
Tchikaya, rappellent que Laurent Gbagbo avait été placé lundi “en état
d`arrestation à l`Hôtel du Golf”, le QG d`Alassane Ouattara, un lieu dont
l`Onuci “se charge d`assurer la sécurité”.
Estimant qu`aucune disposition de la résolution 1975 (qui a permis à l`ONU
de détruire les armes lourdes en possession du camp Gbagbo, ndlr) “ne donne
autorité à l`Onuci pour prendre des mesures privatives de liberté” contre
Laurent Gbagbo et ses proches, les avocats demandent des comptes à Ban Ki-moon.
“A quel titre et sur quel fondement juridique le président Laurent Gbagbo,
son épouse, les membres de sa famille et ses collaborateurs sont en état
d`arrestation?”, “Quelle autorité” les retient et “à quel titre?”, “quelles
sont les conditions de leur détention?”, interrogent-ils.
Evoquant le mandant de protection des civils de l`Onuci, les avocats
évoquent des “informations” faisant état depuis lundi “d`atteintes aux droits
humains” dont sont en particulier victimes “des sympathisants (de M. Gbagbo)
ou présentés comme tels”.
Ils affirment que les membres du gouvernement de l`ex-président “sont
systématiquement torturés et blessés avec des machettes quand ils ne sont pas
simplement assassinés”.
Ils ajoutent qu`en cas de mauvais traitements infligés au président déchu,
la “responsabilité personnelle” du Secrétaire général, mais aussi celle de
l`ONU et de la France “seront engagées”.