-Les deux employés de RFI tués samedi au Mali l’ont été avec des balles, selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste.
La journaliste Ghislaine Dupont et l’ingénieur de son Claude Verlon ont “été assassinés froidement par balles, par des groupes terroristes”, a dit M. Fabius dimanche, après une réunion de crise à la présidence française.
“L’un a reçu deux balles, l’autre trois balles”, a-t-il précisé. Il a confirmé qu’ils ont été enlevés à Kidal, au Nord-est du Mali, devant le domicile d’un responsable touareg qu’ils venaient d’interviewer.
Laurent Fabius a également annoncé que la sécurité allait être accrue dans la zone.
François Hollande a tenu une réunion de crise, dimanche matin, à l’Élysée au lendemain de l’assassinat de deux journalistes de Radio France Internationale.
Les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de la Justice Christiane Taubira, ainsi que le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet étaient présents.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en voyage au Mexique, était représenté par son directeur de cabinet, Cédric Lewandowski.
L’Onu a demandé au Mali d’enquêter “rapidement” et de “traduire les responsables” du meurtre de deux journalistes français à kidal devant la justice.
En route vers Bamako
Dans un communiqué diffusé tard samedi, les membres du Conseil de sécurité ont “fermement condamné” l’enlèvement et l’exécution de la journaliste Ghislaine Dupont et de l’ingénieur de son Claude Verlon de Radio France internationale (Rfi) à Kidal, dans le nord du Mali.
Le texte relève qu’ “en accord avec le droit international humanitaire, les journalistes, professionnels des médias et personnes associées engagées dans des missions professionnelles dangereuses dans des zones de conflit armé sont généralement considérés comme des civils et doivent être respectés et protégés en tant que tels”, demandant à “toutes les parties” impliquées dans le conflit malien de respecter ces obligations.
Les deux reporters de Rfi s’étaient rendus samedi en début d’après midi au domicile d’Ambeiry Ag Ghissa, un membre influent de la rébellion Touareg du MNLA, qu’ils venaient d’interviewer dans le cadre d’une série de reportages qu’ils réalisaient pour le compte d’une émission spéciale prévue la semaine prochaine au Mali.
Ils seront kidnappés quelques minutes après par au moins quatre hommes armés n’ont encore identifiés puis tués à environ 12 kilomètres à la sortie est de la ville de Kidal.
Les circonstances précises de leur mort restaient inconnues dimanche matin.
La PDG de France Médias Monde (incluant RFI) Marie-Christine Saragosse a annoncé qu’elle partait ce dimanche à Bamako avec d’autres responsables de la radio. Les corps des deux envoyés spéciaux de RFI devaient être rapatriés ce dimanche matin à Bamako.
AVEC BBC