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Les bons offices du président Sassou-Nguesso pour appuyer le dialogue


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tshisekedisassou-Denis Sassou-Nguesso offre ses bons offices à la République démocratique du Congo. Le président de la République du Congo a séjourné à Kinshasa pour parler aux protagonistes de la scène politique afin de les amener à la table du dialogue. Il a eu un long entretien ce vendredi avec son homologue Joseph Kabila, un autre avec l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Sassou-Nguesso a également reçu l’ancien vice-président de la RDC, Azarias Ruberwa, ainsi que le nonce apostolique accompagné du chef de la Monusco.

« A ce niveau, il n’y a rien à dire. Nous sommes encore dans le processus. » C’est la petite phrase lancée aux journalistes par Félix Tshisekedi, secrétaire national aux affaires extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à l’issue de l’audience accordée par le président Denis Sassou-Nugesso à la délégation du Rassemblement des forces acquises au changement.

Luis Montemayor, le nonce apostolique, a lui été reçu en compagnie de Maman Sidikou, le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). Luis Montemayor pense que trois des principaux acteurs politiques du pays devront être consultés dans la recherche de la solution à la crise actuelle : « Il y a certaines choses qui sont possibles, mais il faut contacter le président de la République démocratique du Congo, et surtout [Etienne] Tshisekedi et Moïse Katumbi [deux figures importantes de l’opposition congolaise, ndlr]. » Et le nonce apostolique de détailler certains facteurs d’apaisement nécessaires au dialogue : « Il faut continuer les mesures de décrispation, libérer les prisonniers politiques – au moins les cas qui sont possibles -, résoudre certaines mesures qui blessent Moïse Katumbi en particulier. Et résoudre ce fameux problème de facilitateur. »

Le président Sassou-Nguesso a également rencontré Thomas Luhaka, le vice-Premier ministre en charge des Télécommunications. Ce dernier se dit favorable à plus d’inclusivité, mais il n’est pas d’accord pour que le facilitateur soit remplacé. C’est pourtant l’une des demandes du rassemblement de l’opposition.

Amener au dialogue

« Au stade où on en est, est-ce qu’on peut se permettre de récuser le facilitateur et de se mettre à [en] rechercher un autre ?, s’interroge Thomas Luhaka. Vous imaginez le temps que nous allons perdre alors qu’eux-mêmes disent qu’on court derrière le temps. On peut libérer aujourd’hui ceux qu’ils appellent les “prisonniers politiques”. Ce n’était pas dans mes attributions, dans mes compétences, mais de toute façon le gouvernement a déjà commencé à faire quelque chose. Mais je ne pense pas que si cette condition-là est remplie et que la récusation du facilitateur n’est pas révisée, ils [l’opposition] viendront autour de la table. »

Alors que peut-on attendre du voisin qui propose ses bons offices ? « Faire venir au dialogue les partis politiques, les regroupements qui sont restés réfractaires jusqu’à ce jour, quel que soit le préalable », répond Azarias Ruberwa, président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ancien vice-président de la République.

Pour le facilitateur du dialogue national politique inclusif, le Togolais Edem Kodjo, le président Denis Sassou-Nguesso est surtout venu prodiguer des conseils.

RFI