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Les M23 reculent devant l’offensive de l’armée


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fardc-Depuis la reprise des hostilités au Nord-Kivu, vendredi 25 octobre, le M23 ne cesse de reculer devant les tirs d’artillerie des soldats gouvernementaux. En quatre jours, Kibumba, Kiwanja, Rutshuru, Rumangabo, bastions de la rébellion, ont été récupérées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). « Si le M23 veut déposer les armes, tant mieux, sinon, nous l’y contraindrons. Notre mission est de récupérer toutes les bases rebelles. Nous n’allons pas en rester là», promet le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole militaire dans la région.

« De nouvelles unités ont été formées par des instructeurs étrangers. Nous avons investi dans des équipements. Il fallait tourner le dos à l’humiliation de notre nation », indique un très proche du président, Joseph Kabila.

« Cette fois, ils ont des munitions, la solde, les rations, le carburant. Ça fait la différence pour un soldat ! », ajoute un officier des Nations unies.

« Comme le M23 décrochait rapidement, les FARDC n’ont pas eu trop besoin de la brigade d'intervention qui était déployée dans la zone », confie un haut gradé de la Monusco sous couvert d’anonymat, avant d’admettre que cette offensive suscite un certain embarras. « Nous aimerions régler rapidement le problème du M23 pour lancer des actions contre les autres groupes armés, explique-t-il, mais seule une solution politique réglera durablement cette crise. »

EVITER UNE ESCALADE RÉGIONALE

Eviter une escalade régionale, c’est le principal souci des diplomates de l’ONU, des Etats-Unis, de la France et de l'Union européenne, qui appellent à une reprise des pourparlers initiés fin 2012 à Kampala, en Ouganda. Des discussions qui n’avaient accouché d’aucun accord entre les belligérants, Kinshasa et le M23, butant notamment sur la question de l’avenir des chefs militaires de la rébellion.

La semaine passée, lors d’un discours annonçant à mots couverts l’offensive en cours, Joseph Kabila avait refusé toute idée d’amnistie pour ceux qu’il considère comme « des récidivistes impénitents ».

Lundi, de passage à Paris, Russell Feingold, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, a soutenu, comme l’essentiel des diplomates occidentaux, la position de Kinshasa de ne pas amnistier les auteurs des crimes les plus graves. Il a aussi insisté sur l’urgence d’une reprise du dialogue : « La situation en RDC est une poudrière régionale. Il faut que les combats cessent. »

Le même jour, lors d’une discussion par vidéoconférence avec le patron de la Monusco, l’ambassadeur du Rwanda à l’ONU, Eugène-Richard Gasana, a lancé une nouvelle mise en garde. Selon lui, des obus sont tombés au Rwanda pendant le week-end, tuant deux civils. « Si les provocations se poursuivent, dit-il, le Rwanda sera forcé d’entreprendre des actions pour protéger la vie de ses concitoyens. »

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