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Par Mufoncol Tshiyoyo
Kongolaises et Kongolais,
-La plupart de vos prétendus leaders politiques, particulièrement ceux qui vous vendent le mirage électoral alors que vous, peuples martyrisés du Kongo, en avez assez de courber l’échine devant un ordre qui non seulement vous a tant réifiés, mais continue de vous renier le droit d’être hommes, ont été dévirilisés au moyen de la corruption de toute sorte qui a fini par les transformer en quémandeurs de ce qu’on leur fait miroiter comme « pouvoir » politique et en voyageurs auprès de ceux qui, contrôlant le Kongo-Kinshasa depuis la Conférence de Berlin de 1885, en sont devenus les véritables maîtres.
Depuis ce temps et à ce jour, la terre que les Conférenciers de Berlin ont baptisée par le nom de Congo-Kinshasa a cessé d’être une propriété qui relève du contrôle direct des autochtones lesquels sont réduits sans leur consentement en locataires insolvables. Ceci est un secret de Polichinelle que personne, parmi les soi-disant leaders politiques Kongolais, n’a le courage à la fois politique et humain de « dénoncer». C’est tout le contraire de Sassou Nguesso, qui n’est pas un sujet kongolais de Kinshasa, mais qui a osé affirmer que « Joseph Kabila est un cheval de Troie du président Paul Kagamé » (Péan, 2010 : 531).
Si ce double courage comme le démontrent les faits faisait défaut à cette élite, mais à quoi leur servirait un « pouvoir » politique, qui seraient accordé par des élections « libres et transparentes » qu’ils ne cessent de revendiquer après de leurs maîtres, et ce en conformité avec le type de connaissance apprise de l’école du type « occidental » où ils ont plus été formés comme des simples perroquets en mesure de reproduction du discours véhiculé par le puissant alors qu’ils font montre d’une absence criante d’une pensée libre et indépendante. Ils ne peuvent se prévaloir d’une maitrise de leur destin au-delà de celui de leur peuple ?
Le débat sur les élections au Kongo-Kinshasa éclipsent les questions immédiates et urgentes qu’aucune victoire remportée haut la main ne serait en mesure de solutionner. Notamment, celles liées à l’occupation du pays par les forces étrangères en commençant par celle des éléments nuisibles de Paul Kagamé, celles du viol de nos mères, filles, femmes et enfants reléguées après les questions d’individus, en quête d’un sacre en cherchant à savoir qui serait « meilleur » candidat pendant que le viol et l’occupation du pays se poursuivent librement. Mais qui voteront ?
Oui, on peut continuer à violer au Kongo, à tuer des Kongolais et Kongolaises, à occuper l’Est du Kongo et avoir à sa tête un cheval de Troie, sans que cela ne gêne qi que ce soit au nom d’un champion à venir. Les morts et les crimes voire l’humiliation subie peuvent se poursuivre dignement parce qu’un simple mendiant aurait promis la transformation du Kongo à quelque chose qui serait comparable au Brésil de Lula quand on ignore que la classe dirigeante du Brésil est loin d’être « colorée ». Comprend qui peut !
Kongolaises et Kongolais,
À quoi servirait à tous ces gens un pouvoir politique sur un sol dont ils ne sauraient en être ni les maîtres, ni les interlocuteurs directs et indirects du Maître, sur un territoire où ils ne pourraient l’exercer sans l’aval de ceux qui ont confié sa gestion particulière à Paul Kagamé et qui ont consacré le règne de son leadership au niveau de l’Afrique centrale toute entière.
Ceux qui entonnent « élections, élections » confondent non seulement la nature de combat au Kongo mais désorientent si pas à dessein le peuple du Kongo en leur désignant un pantin comme adversaire. Les élections équivalent à la quête d’un pouvoir politique alors que la nature du combat au Kongo impose le recouvrement de notre terre. Ezali nde Likambo ya Mabele. Il s’agit de la terre du Kongo, celle dans laquelle le peuple du Kongo a enterré ses enfants, ses arrières- grands parents, ses sœurs et frères, ses oncles et tantes, ses nièces et neveux, ses cousins et cousines, bref ses parents. Chaque peuple a une terre, sa terre et des liens qu’il a su et sait entretenir avec celle-ci.
Pour ce faire, le peuple du Kongo exige dans l’immédiat la tenue d’une seconde table ronde qui ne devrait pas être le fait du prince ou accordée par pitié. Mais à la différence de celle des années 1960, cette seconde et la dernière du genre rassemblerait plutôt autour d’une même table de dialogue d’un côté les Kongolais, ses représentants parmi lesquels il faudra compter des chefs coutumiers et de l’autre, non pas uniquement les Belges, mais aussi et surtout l’ensemble du monde occidental qui compte et est directement concerné par la gestion du Kongo car les Kongolais veulent, et quel qu’en soit le vrai prix, devenir les premiers, les seuls et véritables interlocuteurs de tous ceux qui sont intéressés par les ressources du Kongo au-delà de son peuple.
Likambo ya Mabele
Mufoncol Tshiyoyo
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC
Mouvement politico-militaire, R.A.P.
GSM 004745007236, mufoncol.tshiyoyo@rap-rdc.com, mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,