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Madagascar: avant le second tour, mise au point de la société civile

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Par
RFI

Publié le 30-11-2018
Modifié le 30-11-2018 à 12:20

Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux ex-présidents, s’affronteront lors du second tour de l’élection présidentielle. À quelques jours du début de cette nouvelle campagne, la société civile malgache en appelle à la vigilance des citoyens. La plateforme AVG de protection de la nature a rappelé, cette semaine, que l’exploitation et les trafics de ressources naturelles avaient redoublé durant cette période électorale. « Une poignée de personnes composées d’opérateurs économiques et de politiciens véreux profitent de cette situation pour renforcer leurs activités illégales », alerte-t-elle. D’autres associations veulent aussi éveiller les consciences des futurs votants et avertir les candidats.

Au siège de Safidy, l’observatoire national des élections, Faraniaina Ramarosaona tire les leçons de ce premier tour en vue du scrutin du 19 décembre prochain : « Compte tenu du taux de participation de 53% et de ce réservoir de 47% d’abstention, nous appelons les citoyens à voter massivement et en même temps à voter de manière attentive au moment du scrutin pour qu’il n’y ait pas de votes blancs et nuls, afin qu’ils ne soient pas revendiqués par les candidats, comme cela a été fait, là, au premier tour. Il vaut mieux dire “je vote pour tel ou tel”, plutôt que d’avoir le remord de ne pas avoir voté et d’être ensuite conduit par un dirigeant que nous n’avons pas voulu. »

En dix ans, « la société civile a évolué », prévient de son côté Mbolatiana Raveloarimisa, l’une des fondatrices du mouvement citoyen Wake up Madagascar. Elle est devenue, affirme-t-elle, un vrai contrepouvoir : « Il faut que la société civile dise clairement à ces deux candidats que peu importe qui sera élu, on sera là, en tant que “watch dogs”, gardiens, pour veiller à ce que le pays n’aille pas plus mal. On se battra pour ce pays, on attaquera s’il le faut et surtout, on ne se laissera pas faire. Par ailleurs, par rapport au financement des campagnes, il faut vraiment se poser la question : d’où vient l’argent ? On ne peut pas élire un président qui a détourné des fonds parce qu’il va devoir tôt ou tard les rendre, et ce sera sur le compte du peuple malgache. Et jusqu’à présent, les instances en charge de ces questions n’ont toujours pas eu de réponse sur ce point. »

Le 3 décembre prochain, la campagne électorale reprendra. Et avec elle, l’engagement de milliers de militants, prêts à réagir au nom de la consolidation de la démocratie.

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