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RFI
Publié le 02-12-2018
Modifié le 02-12-2018 à 11:15
Le Musée de la photographie, niché au cœur de la Haute Ville d’Antananarivo, vient d’inaugurer un nouveau concept : le café-histoire. Le principe : offrir chaque mois un éclairage sur un thème abordé dans le musée, autour d’une causerie conviviale, avec un intervenant peu connu du grand public. Pour cette première, c’est un collectionneur de cartes postales anciennes qui est venu raconter les premiers modes de transport sur l’île.
La salle d’exposition du musée est bondée. Etudiants et passionnés d’histoire et de photographie sont venus s’imprégner d’une partie de la mémoire de l’île que le collectionneur Luc Monteret fait revivre à travers la projection d’une cinquantaine de cartes postales de la fin du XIXe et début du XXe siècle. Des illustrations prodigieuses d’une époque peu documentée.
« Madagascar a en, quelque sorte, été à l’avant-garde puisque des moyens de transports modernes, assez peu utilisés en France encore à l’époque, l’ont été ici très tôt. La voiture a été utilisée dès 1903, notamment pour transporter le courrier. Et le premier essai aérien a été tenté à Madagascar en 1911. Malheureusement, il y a eu quelques difficultés d’atterrissage. Mais il était pensé à l’époque que l’avion pouvait être un mode de transport très important compte tenu de la géographie de l’île. »
Le succès du train
Parallèlement, le pays a très vite compté plus de 1 000 km de voies ferrées. Avec une prouesse à l’époque : la fameuse ligne de chemin de fer reliant la capitale à la ville côtière Tamatave, construite entre 1904 et 1909.
« Au départ, elle devait surtout servir pour le transport de marchandises. On pensait que cette voie de chemin de fer deviendrait la “voie du riz” et qu’elle permettrait d’exporter la céréale produite dans la région du Lac Aloatra et des Hauts Plateaux. Mais finalement, les passagers ont été extrêmement nombreux à utiliser cette ligne parce que beaucoup de Malgaches n’ayant pas de voiture circulaient à l’époque en train. »
Un transport crucial
Le passionné, riche d’une collection plus de 5 000 cartes postales anciennes sur Madagascar, ajoute : « La variété des modes de transport qui ont été utilisés au début du XXe siècle a incontestablement aidé au développement de Madagascar dans la mesure où ils ont permis de désenclaver de certains territoires et d’assurer l’exportation et la commercialisation de produits qui sinon seraient restés localement sans usage. »
« Aujourd’hui, le transport traditionnel à zébu reste extrêmement utilisé pour des trajets cours à l’intérieur d’une ville ou d’une petite ville à une autre, mais dans un pays aussi vaste que Madagascar, avec des zones relativement peu peuplées, le transport de manière générale est crucial », souligne le collectionneur.
Et cela, les deux concurrents du second tour l’ont bien compris. Chacun a d’ores et déjà promis monts et merveilles en termes d’infrastructures routières ou ferroviaires.