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La Fondation EuroMedA, dont plusieurs membres sont favorables aux positions marocaines sur le Sahara occidental, est accusée par une ONG d’être un outil de lobbying au service des intérêts marocains à l’Union européenne. Ses responsables s’en défendent.
Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM, le syndicat patronal marocain) et ancien ministre des Affaires étrangères, est devenu fin novembre vice-président de la Fondation EuroMedA. Ce qui n’a pas manqué d’attirer la lumière sur cette structure, attisant les curiosités aussi bien dans les cercles économiques et politiques que dans les milieux qui défendent une ligne opposée à celle de Rabat concernant le Sahara occidental.
Cheikh Biadillah, co-fondateur d’EuroMedA, élu à la Chambre des conseillers au Maroc et président du Groupe d’amitié parlementaire Maroc-Union européenne, confirme que Salaheddine Mezouar, proche de la fondation depuis sa création en 2017, s’en est encore rapproché lorsqu’elle a accéléré ses activités, en juillet et août 2018. Depuis la mi-novembre, le patron des patrons marocains siège effectivement au conseil d’administration.
Fondation ou lobby ?
L’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), active à Bruxelles, parle notamment de « lobbying » pour qualifier les activités de la Fondation EuroMedA. Cette dernière structure n’est cependant pas enregistrée comme un lobby identifié au registre européen de la transparence, qui recense les groupes d’intérêts qui ont leurs habitudes dans les couloirs des institutions européennes. WSRW, elle, y figure depuis mars 2018 en tant que « groupe d’intérêt ».