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MIBA, la promesse non tenue du Président Joseph Kabila

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MIBA-La relance de la production minière est effective au Katanga. Le Gouvernement de la Rd-Congo à travers le ministère du Portefeuille et celui de l’Economie et Commerce, venait de prendre des mesures réduisant les tarifs de consommation en électricité au profit des sociétés minières de cette province. Dans la Province orientale, l’exploitation minière par Kibali Gold Mining est en plein essor. Cette situation fait croire que seules les provinces de l’Est du pays regorgent de produits miniers.

Et pourtant, il existe un géant minier au Kasaï-Oriental qui se trouve être la MIBA. Certains analystes pensent que si cette société opérait dans la partie la plus orientale du pays, elle allait bénéficier de tous les appuis de l’Etat. Le Président de la République, Joseph Kabila avait promis en novembre 2009, une intervention gouvernementale à la hauteur de 20 millions des dollars américains pour la fin de l’année 2009 ou au plus tard au courant de l’année 2010.
La MIBA n’avait reçu qu’une fraction d’un montant de 10 millions des dollars américains décaissé par le Gouvernement. La totalité des 10 millions prévus a finalement été versée à la MIBA en plusieurs tranches. La deuxième partie du montant prévue, c’est-à-dire 10 millions de dollars américains restant, se fait toujours attendre jusqu’aujourd’hui. Selon des sources bien informées, la MIBA ne reconnait pas avoir encaissé la deuxième tranche de l’enveloppe gouvernementale.
Dans l’entre temps, la question brulante pour la MIBA demeure et le dossier liée à la certification. Pour totalement relancer la MIBA, il faudrait s’attendre à une injection de presque 100 millions de dollars américains, sans compter le paiement des arriérés de salaires des agents. Mais pour qu’un investisseur prenne ce risque, il doit avoir une estimation fiable des réserves de diamants que détient la MIBA. C’est la certification des réserves. Elle devrait coûter environ 14 millions de dollars américains. Sans cette somme, la MIBA continuera de broyer du noir.
Dans l’optique de bénéficier de meilleures compétences pour la restructuration et la relance de la MIBA, le Gouvernement avait chargé le COPIREP de recruter des experts, après un long processus, le COPIREP et le Gouvernement ont jeté leurs dévolus sur Jeffrey Ovian et Mélanie Masumbuko, qui ont été nommés respectivement Directeur Général et Administrateur Directeur Financier.
Cependant, en RDC, il est fort connu que lorsqu’on ne veut plus de son chien, on l’accuse d’avoir la rage. Ovian et Masumbuko ont tous deux, une forte expérience dans le secteur des mines. Le premier à KMT et la seconde à Cluff au Burkina Faso. Il est donc étonnant que l’on commence déjà à accuser la direction générale de mauvaise gestion alors que celle-ci n’a jamais eu les moyens de faire ses preuves.
Par ailleurs, Masumbuko a initié des mesures de « tolérance zéro » pour le vol et la corruption au sein de la MIBA. La plupart des agents maintiennent que c’est grâce à elle que la MIBA a réussi à tenir le coup pour le moment. D’où, il est encore plus étonnant que ces deux experts, engagé à travers un appel d’offre international, ne soient pas payés depuis des mois.
Cet état de chose met en cause la crédibilité de la République.
Il est à noter aussi que la crédibilité du Président de la République, dont les promesses n’ont pas été tenues est également mise en cause. Les enjeux sont peut-être politiques. Il est évident que le Gouvernement ne s’implique pas assez ou détourne son regard face aux problèmes de ce géant minier.
A part, le Ministre Raymond Tshibanda qui n’est pas en odeur de sainteté aux yeux du Premier Ministre, le Gouvernement n’a pas d’autres Ministres originaires du Kasaï Oriental, capables de faire le plaidoyer de la MIBA. Lambert Mende peut-être, mais lui, a le regard tourné vers son district, le Sankuru. Au niveau provincial, le Gouverneur Ngoy Kasanji ne se plaint pas du tout étant donné qu’il jouit de cette situation en étant politique et trafiquant de diamants. La perte de vitesse de la MIBA est une aubaine financière pour le numéro un de la province.
“L’enjeu c’est que l’on ne veut pas récompenser le Kasaï à cause des faibles résultats y obtenus par le Président de la République lors des élections présidentielles et l’on veut beaucoup plus miser sur les provinces de l’Est lors des prochaines élections afin de disqualifier, encore et encore comme ce fut le cas dans le passé, les ténors du Kasaï dans la Majorité“, a fait savoir un originaire du Kasaï Oriental.
Il est temps que l’Assemblée Nationale ou le Président de la République, le garant de la nation, puisse se saisir de ce dossier afin de mettre un terme à la marginalisation de la Province du Kasaï oriental. La solution pourrait être celle d’éloigner Ngoy Kasanji à la tête de la province, nommer des jeunes et nouveaux ministres originaires de la Province pour assurer la relève et enfin disponibiliser les fonds nécessaires pour la relance effective de la MIBA.
BM
CongoNews

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