La Maison Blanche et les républicains veulent faire des élections de mi-mandat du 6 novembre un plébiscite pour Donald Trump, tandis que les démocrates espèrent obtenir la majorité à la Chambre des représentants. Le correspondant du Monde à Washington, Gilles Paris, recense quotidiennement les principaux éléments de la campagne.
Le fait du jour
Donald Trump n’a pas apprécié l’accueil glacial réservé par le speaker (président) républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, à son idée de supprimer par décret l’amendement de la Constitution qui établit le droit du sol pour l’obtention de la citoyenneté américaine, mardi 30 octobre.
« Paul Ryan devrait se concentrer sur le maintien de la majorité plutôt que donner ses opinions sur quelque chose dont il ne sait rien ! Notre nouvelle majorité républicaine travaillera à cela, à la suppression des échappatoires en matière d’immigration et à la protection de nos frontières ! », a assuré le président sur son compte Twitter, mercredi 31 octobre. Paul Ryan, qui ne se représente pas, avait jugé la veille impossible de modifier la Constitution par décret.
La nouvelle offensive du président sur l’immigration, destinée à mobiliser sa base électorale, inquiète les élus républicains en campagne dans des circonscriptions qui comptent une importante population latino. Ryan Costello, un élu de Pennsylvanie qui ne se représente pas, a rappelé qu’un grand nombre de circonscriptions indécises comportent une part importante d’immigrés. Il a qualifié de « faute professionnelle » l’initiative de Donald Trump.
Carlos Curbelo, candidat à sa réélection en Floride, a lui aussi sèchement écarté la méthode prônée par Donald Trump. Le droit du sol « est protégé par la Constitution, donc non, Donald Trump, vous ne pouvez pas y mettre fin par décret » , a-t-il réagi sur Twitter. « Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une vaste…