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-Moïse Katumbi est sorti libre lundi du Palais de justice, à Lubumbashi, pour y être entendu sur l’affaire du recrutement des mercenaires étrangers dont l’accuse le gouvernement.
L’ancien gouverneur, Moïse Katumbi, est ressorti libre après son audition au Palais de justice.
Depuis la semaine dernière, Moïse Katumbi est accusé d’avoir recruté des mercenaires américains et sud-africains, cinq mois avant l’élection présidentielle.
L’ancien gouverneur parle d'”acharnement sur personne”. À Kinshasa, des opposants expriment leurs inquiétudes. Ils estiment que cette affaire vise à détourner l’attention des Congolais alors que l’élection se rapproche à grand pas.
Dominique Dinanga de TOPCONGO FM, notre station partenaire à Kinshasa, est allé sur place pour VOA Afrique et prendre la température.
Accompagné de son épouse, d’alliés politiques, de ses avocats, et de joueurs de son club de football, TP Mazembe, M. Katumbi a pénétré dans l’immeuble avec une centaine de personnes.
“Ma lutte est pacifique, et la démocratie, c’est savoir dire oui ou non, et j’ai dit non aux glissements dans notre pays”, a expliqué l’ancien gouverneur au micro de VOA Afrique, avant de poursuivre : “Ils ont cité les États-Unis et l’Afrique du Sud, je ne sais pas si on recrute des mercenaires à Washington, parce que la société que je suis allé consulter pour ma sécurité personnelle à Washington, c’est une société qui existe, et en Afrique du Sud, je n’ai jamais demandé ma sécurité.”
Pour l’opposition, “l’objectif est de désorienter les gens, leur attention, lors des élections et la fin du mandat” tout en se demandant pourquoi des mercenaires auraient été recrutés.
L’opposition crie “au complot pour assassiner la démocratie”.
Aux termes de la Constitution, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, et dont le mandat finit en décembre, n’a pas le droit de se représenter.
“Manoeuvres d’intimidation”
Dans un communiqué consacré à son affaire, l’organisation américaine de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) dénonce des “manoeuvres d’intimidation à l’encontre d’un candidat à la présidence”.
L’enquête en cours “semble inspirée par des motifs politiques” contre M. Katumbi, âgé de 51 ans, et “ses proches partisans”, écrit HRW, affirmant ainsi que 27 d’entre eux ont été arrêtés “entre le 22 avril et le 7 mai à Lubumbashi”.
VOA
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