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Par
RFI
Publié le 29-10-2018
Modifié le 29-10-2018 à 01:14
La Namibie a récemment entamé une nouvelle réforme de ses terres. Elles sont encore détenues à 70% par les Blancs namibiens, qui représentent moins de 10% de la population totale. Le gouvernement de Hage Geingob accélère donc la redistribution aux populations noires, mais dans le même temps, limite leur accès aux contrats miniers. La loi vient d’être changée : les compagnies minières n’auront plus besoin d’être détenues par des Noirs namibiens pour acquérir des contrats. Une décision polémique, qui va à l’encontre du discours officiel de Windhoek depuis plusieurs mois.
C’est un virage à 180 degrés qu’a opéré le pouvoir namibien. Après un grand sommet à Windhoek en début de mois, où la redistribution des terres à la population noire a été entérinée, le gouvernement a écarté cette même population noire des potentiels contrats miniers.
Depuis 2015, pour pouvoir décrocher une concession minière, les entreprises devaient remplir deux critères : être dirigées à 20% par des Namibiens noirs et détenues à au moins 5% par des citoyens namibiens.
Une politique de discrimination positive qui s’achève donc au nom de la croissance économique. Le ministre des Mines, Tom Alweendo, est formel : « Notre objectif est de faire croître le secteur minier, qui peut contribuer de façon significative à notre développement socio-économique. »
Pour une Namibie entrée en récession il y a deux ans, le secteur minier est vital, il représente 12% de son PIB. Mais l’incohérence du président Geingob agace dans le pays. La semaine dernière, il a annoncé louer 17 000 hectares de terres à un milliardaire russe, là aussi officiellement pour stimuler une économie en berne.