Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
– Les discussions de paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 sont suspendues, mais la communauté internationale gardait l’espoir lundi d’un accord rapide qui éviterait un nouvel embrasement dans l’Est du pays.
“Les négociations sont suspendues”, a indiqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Roger Lumbala, délégué du M23 à Kampala, a parlé d’un “blocage”.
Les deux parties s’accusent mutuellement d’être responsables des derniers blocages mais maintiennent une délégation à Kampala, où le gouvernement ougandais joue les bons offices.
L’ONU et les envoyés spéciaux de la communauté internationale (Etats-Unis, Union Européenne et Union africaine) ont publié un communiqué exhortant les deux parties “à faire preuve d’une retenue maximale sur le terrain pour permettre la conclusion de leur dialogue”.
S’inquiétant de “l’instabilité de la région”, ils espèrent néanmoins “des progrès supplémentaires […] dans les jours qui viennent”.
“Je ne peux pas cacher ma déception de voir” qu'”il n’y a pas encore d’accord”, a déclaré sur Tweeter lundi après-midi, Martin Kobler, chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).
Selon un communiqué des Nations unies, Mary Robinson, envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs a expliqué que “les deux parties [avaient] accepté de se revoir bientôt pour surmonter leurs différends”.
Selon René Abandi, chef de la délégation du M23 à Kampala, il reste encore deux points “à régler, concernant des dispositions de sécurité”.
Des moyens militaires si la diplomatie échoue
L’un deux à trait à la question de l’incorporation des rebelles dans l’armée. Soutenu par la communauté internationale, Kinshasa refuse d’accorder l’amnistie à quelque 80 dirigeants du Mouvement du 23 mars (M23), et s’oppose à ce que ces hommes puissent faire de nouveau partie des Forces armées de la RDC (FARDC).
Le M23 a indiqué attendre “du facilitateur la convocation d’une nouvelle séance pour poursuivre le dialogue”.
Des moyens militaires si la diplomatie échoue
Les négociations de Kampala avaient repris le 10 septembre après plusieurs mois d’arrêt, sous la pression des chefs d’Etat de la région des Grands Lacs.
Affaibli depuis la dernière offensive conjointe de l’armée congolaise et des Casques bleus fin août, le M23 contrôle une zone de quelque 700 km2 limitrophe du Rwanda et de l’Ouganda, dans l’est de la RDC.
Parti en avril 2012 d’une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée congolaise, le M23 demande la pleine application de l’accord ayant régi leur incorporation en 2009, et défend plus généralement les droits des populations congolaises rwandophones, essentiellement tutsi.
L’ONU et Kinshasa accusent régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux voisins de la RDC démentent.
Face aux difficultés des négociations, perceptibles depuis leur reprise, le gouvernement congolais estime avoir “fait [sa] part”, et a dit à plusieurs reprises être prêt à poursuivre son action par des moyens militaires si la diplomatie échoue.
AFP