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-Quelle est l’identité de l’adversaire contre lequel l’élite congolaise devrait mobiliser le peuple dans son combat pour l’indépendance et la souveraineté de la RD-Congo ?
Hier, « nous autres », qui nous nous définissions de l’« opposition », avons « maladroitement » répondu : « Mobutu ». Cette réponse est certes globale, en ce sens qu’elle s’applique à l’élite d’Afrique toute entière. Mais je trouve qu’elle ne justifie, à elle seule, son utilisation par l’élite congolaise.
Aujourd’hui, notre expérience politique renseigne que Mobutu, ce par notre réponse à la question de l’identité de l’adversaire, n’a jamais été considéré pour ce qu’en réalité il fut C’est-à-dire comme un élément d’un tout. Et les autres diront d’un système. Mais attention, un système dont il ne fut, lui le recru, ni le géniteur, ni l’acteur principal, ou encore « acteur » tout court. Ce serait peut-être lui donner trop d’importance qu’il n’en avait dans ce jeu où se jouaient et se jouent encore aujourd’hui le devenir et l’histoire de « nous » comme peuples.
Mobutu ne fut qu’un pion, je dirais plutôt un instrument « négligeable » aux yeux de ceux qui semblèrent le placer à la tête de la RD-Congo, et ce, comme « président » alors qu’il n’en fut rien de tout cela. Et si l’on devrait saisir son rôle, on aurait dit qu’il servait de fusible, et à faire sauter, ce à tout moment et surtout quand la situation l’exigeait. Non par le peuple, mais par ceux qui conservaient le contrôle de la magie du circuit électrique. Et le peuple, lui, pouvait se remuer, se révolter même, mais pas assez averti et nourri par une élite qui, elle-même, l’était moins. En combattant Mobutu, ce comme il se déploie encore aujourd’hui, son « opposition » renforçait le mythe d’un Mobutu-puissant. D’un mercenaire « Joseph Kabila, alors que son rôle n’est qu’imaginaire, il est défini par les metteurs en scène en vue de déjouer l’attention et voire de désorienter ceux qui étaient à même de comprendre et du peuple.
Le type de « Mobutu », qui se perpétue toujours, remplissait la mission de détourner le peuple de sa réalité violée et également de recevoir des coups à la place du « Maître ». Sa présence et son maintien, aussi longtemps que personne ne s’en préoccupait, assurait la protection du maître. L’élite, trompée et lui-même mentait le peuple, plongeait ainsi dans le piège tendu de « l’adversaire identifié ». C’est alors une faute de jugement que de lui attribuer le contrôle d’un système. Et c’est toujours le cas aujourd’hui avec ce que certains congolais nomment déjà par ignorance le système de « Joseph Kabila ». Ce dernier existe à peine. Il est plus une mythologie. Et on l’a vu quand Mobutu s’incline, quand il tombe, quand il est chassé par ses « Maîtres », tout s’écroule, notamment ses nombreux conseillers, ses ministres et les siens à qui on avait attribué un faux pouvoir, tout disparaît alors qu’en Occident, chez les « Maîtres », son système perdure. Ce qui explique que l’ « adversaire identifié » reste debout, même puissant et il réussit même à relancer, et dans les mêmes conditions presque, son système. Même s’il en modifiait quelques personnages.
Je crois que le temps est venu d’assumer des responsabilités dans l’histoire. La conception et la structuration de la classe politique en RD-Congo en opposition et en pouvoir relève non seulement d’une faute de lecture mais d’un manque de perspicacité dans la réflexion. L’Union Sacrée de l’Opposition radicale et ses composants, notamment partis politiques de l’opposition et autres faisaient le jeu, et malheureusement sans le savoir, de l’ « adversaire identifié » qui lui ne faisait que régner en « maître » de céans. Il a su toujours tirer profit de son système : « diviser pour mieux régner ». C’est décevant aujourd’hui de voir que tout le monde, même les anciens, perpétuent le même système en le reproduisant mot à mot. Le pouvoir comme l’opposition est un mensonge, un leurre.
Le « Pouvoir », c’est-à-dire le camp de ceux qui croient être au « pouvoir », hier des Mobutistes et la « Kabilie » aujourd’hui, participe en toute naïveté à l’entretien de quelque chose d’inexistant, du néant. Mais ces gens dans leur ignorance conseillent et soutiennent une absence de réalité du pouvoir. C’est ce qui me révolte quand j’entends des gens dirent aujourd’hui qu’il faille négocier ou dialoguer. Et je me dis quelle cécité. Dialoguer ou négocier avec qui dès lors que le présupposé pouvoir attend lui-même recevoir de l’ordre de ceux qui lui donnent l’impression d’être au pouvoir. Parce qu’il est censé se conformer à leur agenda dont il se montre ignorant. Mobutu et ses conseillers défendaient hier le maintien des Hutu sur le territoire congolais, pour contenter la volonté du « Maître », mais ils ignoraient que la présence souhaitée de Hutus au Congo prétexterait le déclenchement de leur départ d’un pouvoir qu’ils n’ont jamais détenus. C’est le cas de la Kabilie aujourd’hui.
Certes qu’il y a beaucoup à dire. Mais je voulais juste démontrer que nous étions dans l’erreur du jugement et d’appréciation, Que nous le sommes encore aujourd’hui sinon jamais des gens auraient affirmé que nous avons eu à présenter un tel aux Américains ou aux Anglais. Mais arrêtez ! Mais arrêtez cette ignorance. Les Américains à la tête d’un Occident dominé par les Anglo-Saxons ne décident pas sur le Congo, et ce, en lieu et place de Congolais eux-mêmes comme il se dit souvent. Par contre, ce sont des adversaires qui combattent les Congolais. Face à eux, et en face d’un « adversaire identifié », c’est l’union, l’unité à la fois de l’élite et de son peuple, qui est vivement recommandé et efficace. Le pouvoir et l’opposition sont un leurre, un instrument auquel recourt l’adversaire identifié pour justifier sa cause et régner.
Il est temps de rassembler le peuple, de lui dire la vérité en face pour que ce peuple soit utile qu’il serve enfin la nation, sa lutte, sa construction, pour qu’il se mette au combat et qu’il se batte pour la RD-Congo et son devenir. Il faut faire rêver notre jeunesse et savoir en payer le véritable prix. Au nom de tous ceux qui sont morts pour que vive à jamais l’âme de cette immense terre dénommée la RD-Congo, je crois et proclame ma foi en ce combat. Et je me montre prêt pour tout.
Quand je parle d’ « adversaire identifié », je ne dis pas, et à ce stade, « ennemi ».
Que vive l’Union,
Que vive l’Unité
Que vive le peuple de la RD-Congo
Likambo ya mabele, likambo ya makila
Mufoncol Tshiyoyo
Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle Mouvement Politico-militaire,
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo