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Plus de 70 assaillants tués – Attaques armées à Kinshasa et Lubumbashi,

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jounalsites- rtnc-Plus de 70 personnes ont été tuées lundi dans des attaques qui ont ciblé principalement Kinshasa et Lubumbashi, la deuxième ville de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi soir de source officielle. Ce lundi matin le siège de la Radio-télévision nationale congolaise a été pris d’assaut. Des tirs nourris ont été entendus à l’aéroport de Kinshasa et dans deux camps militaires de la capitale. Selon l’ambassade de RDC en Belgique, l’attaque serait le fait de partisans du pasteur Mukungubila, un “illuminé”. La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a mis ses troupes en état d’alerte. Les Affaires étrangères appellent les Belges à la prudence. Les deux vols de Brussels Airlines à destination de Kinshasa de ce lundi ont été annulés.

Ca s’est alourdi. Plus de 70 assaillants ont été tués, dont une cinquantaine à Kinshasa. Trois de nos éléments (de l’armée) ont été tués à Kinshasa, et on compte deux blessés civils à Ndjili“, a déclaré à l’AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.

Dans un premier bilan, il avait fait état de 40 assaillants tués à Kinshasa.

Les forces gouvernementales ont repris le siège de la RTNC (Radio-Télévision Nationale Congolaise), qui a été le théâtre d’une prise d’otages des présentateurs en plateau par un groupe de jeunes armés de machettes et d’armes à feu en début de matinée.

Attentats déjoués en RDC

Situation sous contrôle à Kinshasa, assaillants tués et mutilés par la population

“Ils ouvrent le feu partout. Nous nous cachons tous”, avait déclaré un témoin à Reuters au début de l’attaque sur l’aéroport de la capitale. Mais là aussi la situation est désormais sous contrôle, à en croire les autorités.

Des tirs nourris ont également été entendus dans le camp militaire proche de Tshatshi, mais l’état-major parle toutefois d’une situation “calme et sous contrôle” dans l’enceinte du camp. Le camp Kokolo aurait également été la cible de tirs.

Des tirs sporadiques se faisaient encore entendre en fin de matinée dans plusieurs quartiers de la capitale, selon des témoins qui s’expriment notamment sur Twitter. Mais d’après les autorités congolaises, la situation est désormais sous contrôle et 40 assaillants, au moins, ont été tués au cours des combats avec les forces de l’ordre et l’armée congolaise.

Il y en a eu 16 qui sont tombés à l’aéroport, huit qui sont tombés à la RTNC (Radio-Télévision Nationale Congolaise ) et 16 à l’état-major général. Il n’y a aucune victime civile rapportée, et aucune victime parmi les forces de sécurité“, a déclaré à l’AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo contrôlent la situation à Kinshasa, y compris à l’aéroport, a ajouté Lambert Mende.

Il s’avère finalement qu’au moins vingt-quatre personnes ont été tuées lundi à l’aéroport de Ndjili et non 16. Les victimes à l’aéroport étaient toutes habillées en tenue civile et étaient âgées d’une vingtaine d’années, selon un journaliste de l’AFP. Il n’a pas vu d’armes à côté des cadavres, qui gisaient encore en milieu d’après-midi sur le tarmac ou sur la route principale menant à l’aéroport.

En outre, des habitants se sont livrés à des mutilations sur le corps de victimes – prélevant leur sexe, vraisemblablement à des fins mystiques, a constaté ce journaliste.

En fin de journée, la circulation commençait à reprendre progressivement sur la route de l’aéroport. Par ailleurs, un bandeau sur la RTNC indiquait que l’aéroport de Ndjili, “momentanément fermé cet avant-midi“, était désormais “rouvert aux vols nationaux et internationaux“.

Des assaillants fidèles à un “Prophète”, ex-candidat président

Les assaillants seraient des partisans de Paul-Joseph Mukungubila, candidat malheureux à la présidentielle en 2006 et “Prophète” autoproclamé.

Selon un communiqué de presse du bureau du pasteur Mukungubila, ce seraient les forces armées congolaises qui auraient commencé à utiliser la force contre certains de ses partisans suite à la distribution par ceux-ci de la lettre ouverte. L’assaut de ce lundi serait un “soulèvement” de ses partisans en réponse à cette répression. Selon ce texte, “en ce moment même, l’aéroport de Kindu est entre les mains des frères soutenant le Prophète Mukungubila. Ceux de Kisangani ont pris une partie de la ville et ils continuent“. Des informations qui ne sont confirmées par aucune autre source jusqu’ici.

Lambert Mende, lui, a expliqué à la RTNC que cette “agression” rebelle visait à terroriser la population. “Nous n’avons pas l’impression que les assaillants aient eu un autre objectif (que) de vouloir (…) semer la panique et la terreur à la veille des célébrations des fêtes de Nouvel an“, a-t-il souligné. Il appelle les Kinois à “vaquer à leurs occupations” et à ne pas se laisser impressionner, soulignant que les mesures de sécurité ont été renforcées partout.

35 morts à Lubumbashi, les rebelles prétendent tenir l’aéroport de Kindu

Des affrontements ont éclaté également à Lubumbashi, capitale de la Province du Katanga, aux abords de la résidence de Paul-Joseph Mukungubila et d’un de ses bras droit.

Autour de 11 heures locales (9h00 GMT), il y a eu des crépitements de balles. Nous sommes en train de recouper les informations, mais ces tirs auraient eu lieu dans les parages de la résidence du “prophète” Joseph Mukungubila“, a déclaré à l’AFP Timothée Mbuya, président de l’ONG des droits de l’Homme Justicia.

Si la situation, selon ce dernier, est redevenue calme, les combats auraient fait 35 victimes et 28 personnes auraient été arrêtées, selon une source gouvernementale citée par Jeune Afrique. Ces 35 tués viennent s’ajouter aux 40 tués à Kinshasa, les combats de la journée auraient donc fait au moins 75 victimes.

Selon le président de l’ONG Justicia, un dispositif hors-norme a été déployé dans l’après-midi à Lubumbashi: les militaires des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) encerclaient notamment l’antenne locale de la télévision nationale, la RTNC.

Après des attaques qui ont ciblé quasiment au même moment Kinshasa, Lubumbashi et Kindu, la Monusco “a placé en alerte les troupes présentes dans ces villes“, où un calme précaire est revenu, a déclaré Martin Niersky, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, s’exprimant depuis New-York. Il a précisé qu’un employé congolais de la Monusco avait été blessé lors de l’attaque de l’aéroport de Kinshasa.

Avec rtbf

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