Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
Par
RFI
Publié le 18-11-2018
Modifié le 18-11-2018 à 16:30
A Madagascar, un face à face entre les deux adversaires de la crise de 2009 aura lieu lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. C’est ce qu’il ressort des résultats provisoires du premier tour proclamés samedi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, arrive en tête avec 39,19 % des suffrages, suivi de Marc Ravalomanana qui obtient 35,29 % des voix. Mais avec un taux de participation de 54%, les Malgaches ont signifié un certain désintérêt pour leur classe politique.
Il y a près de dix ans, Andry Rajoelina succédait à Marc Ravalomanana sans élection, un événement qualifié de « coup d’Etat » par la communauté internationale. Tous les deux interdits de se présenter à la dernière présidentielle de 2013, c’est par les urnes que ces deux adversaires pourront prendre leur revanche, le 19 décembre prochain, date du deuxième tour de l’élection présidentielle.
Lors du premier tour, les régions dîtes côtières de la Grande Ile ont largement voté pour Andry Rajoelina, tandis que les régions des hauts-plateaux, dans le centre, ont plébiscité Marc Ravalomanana.
L’autre gagnante de ce scrutin, c’est l’abstention. Seuls 54 % des électeurs inscrits sur les listes électorales se sont déplacés pour aller voter. Un chiffre bien inférieur au premier tour de l’élection présidentielle de 2013 où le taux de participation avait atteint 61 %.
C’est un désintérêt des Malgaches pour une classe politique qui peine à se renouveler car même si le choix était vaste – 36 candidats étaient en lice pour ce premier tour de la présidentielle – ce sont les trois anciens présidents disposant de moyens financiers colossaux qui ont pu se faire entendre pendant la campagne électorale. C’est en effet le président sortant, Hery Rajaonarimampianina qui arrive en troisième position avec un peu moins de 9 % des voix. Les 33 autres candidats sont tous en dessous des 2 %.
Les résultats donnés par la Céni sont provisoires. C’est maintenant la Haute Cour Constitutionnelle qui doit proclamer les résultats définitifs. Elle a jusqu’au 26 novembre pour faire cette annonce.