« Je ne quitterai pas la scène sans être président. » La réponse de Kad Merad au Figaro.fr sur le devenir de la série Baron noir ressemble à des propos entendus dans les coulisses d’une vraie campagne électorale. L’acteur parle pourtant d’une fiction où le suspense repose sur les ressorts, les intrigues et coups bas du monde politique. Et elle n’est pas la seule. Le Bureau des légendes , qui met en scène les arcanes des services secrets français et des intérêts stratégiques hexagonaux, a démarré, le 23 octobre sur Canal+, sa quatrième saison avec un succès non démenti.
Le film politique serait-il en train de devenir une nouvelle passion française ? Quatre manifestations en font la promotion cet automne. Le Festival du film politique s’est terminé, samedi 27 octobre, à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud). Politikos s’ouvre à Rennes le 1er novembre. François Hollande, Aurélie Filippetti, Hubert Védrine ou encore Jean-Louis Debré y débattront.
Deux autres manifestations sont prévues dans la foulée : les Escales documentaires à La Rochelle auront lieu du 6 au 10 novembre avec pour thématique « Filmer le politique » et le Festival international du film politique se déroulera à Carcassonne du 4 au 8 décembre.
« Moins d’inhibitions »
Les Anglo-Saxons se sont emparés depuis longtemps des intrigues et des codes du monde politique pour fabriquer des fictions. Une liste de films qui font référence en atteste comme le magistral Mr Smith au Sénat de Franck Capra ou Les Hommes du président d’Alan Pakula, sortis respectivement en 1940 et 1976. Les séries ont pris le relais avec une liberté de ton saisissante. D’abord la shakespearienne House of Cards diffusée au Royaume-Uni dans les années 1990 avant d’être reprise ensuite aux Etats-Unis. Puis The West Wing d’Aaron Sorkin qui raconte le quotidien à la Maison Blanche ou encore la danoise Borgen qui narre l’arrivée…