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RFI
Publié le 26-11-2018
Modifié le 26-11-2018 à 22:31
En République centrafricaine (RCA), l’Eglise catholique a décidé de prendre la parole, lundi 26 novembre, à Bangui, la capitale. Une grande conférence de presse à la résidence du cardinal Nzapalainga, l’archevêque de Bangui, a été organisée à laquelle des responsables politiques et des représentants des ambassades ont assisté.
Ce 26 novembre, l’Eglise centrafricaine a notamment souhaité lancer un message fort au gouvernement et à la Minusca, la Mission de l’ONU en RCA, pour travailler de manière plus efficace, sur le terrain, afin de protéger les civils.
Dans un contexte de retour des violences dans le pays et après une visite de trois jours sur le terrain, à Alindao, ville du centre du pays théâtre de violences affrontements, le cardinal Nzapalainga, archevêque de la capitale Bangui, a tenu à s’exprimer.
Il rapporte des témoignages d’Alindao décrivant des « incendies systématiques », un « déferlement de violence ». Il dénonce les groupes armés qui font la guerre pour des postes politiques.
« Nous condamnons, nous demandons à ce que la vérité soit dite sur ce qui se passe, a déclaré le cardinal Nzapalainga. Aucun des deux groupes ne m’a annoncé qu’ils ont perdu des hommes alors que nous avons des civils, des enfants qui sont morts. Allons-nous assister au massacre de nos populations innocentes ? On ne peut pas marcher dans le sang des Centrafricains pour être ministre, pour s’enrichir ».
Les prêtres « pas des protecteurs des anti-balaka »
L’Eglise catholique est souvent considérée comme ayant un parti pris dans le conflit. Monseigneur Nongo-Aziagbia, vice-président de la Conférence épiscopale centrafricaine, met les populations en garde contre les manipulations politiques ou religieuses.
« L’Eglise catholique, à travers sa hiérarchie, les prêtres sont considérés comme les protecteurs des anti-balaka. Il y a aussi un fort amalgame comme quoi l’Eglise protège uniquement les chrétiens. Au-delà de toutes ces fausses accusations, on est en train de nous pousser vers une guerre de religion, ici en Centrafrique. Nous tenons à promouvoir la paix, l’unité de la République centrafricaine », a déclaré monseigneur Nongo-Aziagbia.
L’Eglise catholique, accompagnée de la communauté islamique centrafricaine, appellent à ne pas célébrer la fête nationale, ce 1er décembre, mais à commémorer les victimes de ces dernières semaines.
Une partie de l’opposition s’est réunie, lundi 26 novembre au soir, et a appelé à ne pas participer à la marche du 1er décembre et a appelé à une opération « ville morte » du 1er au 3 décembre.
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